HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre VIII

Page 845

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[8,845] (845a) ἐκείνως ἀεὶ ζημιούσθω· ἐὰν δὲ δὴ δοῦλος μὴ πείσας τὸν δεσπότην τῶν χωρίων ἅπτηταί του τῶν τοιούτων, κατὰ ῥᾶγα βοτρύων καὶ σῦκον συκῆς ἰσαρίθμους πληγὰς τούτοις μαστιγούσθω. μέτοικος δὲ ὠνούμενος τὴν γενναίαν ὀπώραν ὀπωριζέτω, ἐὰν βούληται, ἐὰν δὲ ξένος ἐπιδημήσας ὀπώρας ἐπιθυμῇ φαγεῖν διαπορευόμενος τὰς ὁδούς, τῆς μὲν γενναίας ἁπτέσθω, ἐὰν βούληται, μεθ' ἑνὸς ἀκολούθου χωρὶς τιμῆς, (845b) ξένια δεχόμενος, τῆς δὲ ἀγροίκου λεγομένης καὶ τῶν τοιούτων νόμος εἰργέτω μὴ κοινωνεῖν ἡμῖν τοὺς ξένους· ἐὰν δέ τις ἀίστωρ ὢν αὐτὸς δοῦλος ἅψηται, τὸν μὲν δοῦλον πληγαῖς κολάζειν, τὸν δὲ ἐλεύθερον ἀποπέμπειν νουθετήσαντα καὶ διδάξαντα τῆς ἄλλης ὀπώρας ἅπτεσθαι τῆς εἰς ἀπόθεσιν ἀσταφίδος οἴνου τε καὶ ξηρῶν σύκων ἀνεπιτηδείου κεκτῆσθαι. ἀπίων δὲ πέρι καὶ μήλων καὶ ῥοῶν καὶ πάντων (845c) τῶν τοιούτων, αἰσχρὸν μὲν μηδὲν ἔστω λάθρᾳ λαμβάνειν, δὲ ληφθεὶς ἐντὸς τριάκοντα ἐτῶν γεγονὼς τυπτέσθω καὶ ἀμυνέσθω ἄνευ τραυμάτων, δίκην δ' εἶναι ἐλευθέρῳ τῶν τοιούτων πληγῶν μηδεμίαν. ξένῳ δὲ καθάπερ ὀπώρας ἐξέστω καὶ τῶν τοιούτων μέτοχον εἶναι· ἐὰν δὲ πρεσβύτερος ὢν ἅπτηται τούτων, φαγὼν αὐτοῦ καὶ ἀποφέρων μηδέν, καθάπερ ξένος ταύτῃ κοινωνείτω τῶν τοιούτων ἁπάντων, μὴ πειθόμενος (845d) δὲ τῷ νόμῳ κινδυνευέτω ἀναγώνιστος γίγνεσθαι περὶ ἀρετῆς, ἐὰν εἰς τότε τὰ τοιαῦτα περὶ αὐτοῦ τοὺς τότε κριτάς τις ἀναμιμνῄσκῃ. CHAPITRE XI. ὕδωρ δὲ πάντων μὲν τὸ περὶ τὰς κηπείας διαφερόντως τρόφιμον, εὐδιάφθαρτον δέ· οὔτε γὰρ γῆν οὔτε ἥλιον οὔτε πνεύματα, τοῖς ὕδασι σύντροφα τῶν ἐκ γῆς ἀναβλαστανόντων, ῥᾴδιον φθείρειν φαρμακεύσεσιν ἀποτροπαῖς καὶ κλοπαῖς, περὶ δὲ τὴν ὕδατος φύσιν ἐστὶν τὰ τοιαῦτα σύμπαντα δυνατὰ (845e) γίγνεσθαι· διὸ δὴ βοηθοῦ δεῖται νόμου. ἔστω τοίνυν ὅδε περὶ αὐτοῦ· ἄν τις διαφθείρῃ ἑκὼν ὕδωρ ἀλλότριον, εἴτε καὶ πηγαῖον εἴτε καὶ συναγυρτόν, φαρμακείαις σκάμμασιν κλοπαῖς, βλαπτόμενος δικαζέσθω πρὸς τοὺς ἀστυνόμους, τὴν ἀξίαν τῆς βλάβης ἀπογραφόμενος· ἂν δέ τις ὄφλῃ φαρμακείαις τισὶν βλάπτων, πρὸς τῷ τιμήματι καθηράτω τὰς πηγὰς τἀγγεῖον τοῦ ὕδατος, ὅπῃπερ ἂν οἱ τῶν ἐξηγητῶν νόμοι ἀφηγῶνται δεῖν γίγνεσθαι τὴν κάθαρσιν ἑκάστοτε καὶ ἑκάστοις. [8,845] Si c'est un esclave qui, sans l'agrément du propriétaire, touche à quelqu'un de ces fruits, il recevra autant de coups de fouet qu'il aura pris de grains de raisin ou de figues. Le métèque pourra, s'il veut, cueillir ces fruits francs, en les achetant. Si un étranger en voyage a envie, en cours de route, de manger des fruits, il pourra toucher aux fruits francs, s'il le veut, lui et une seule personne de sa suite, sans les payer, et comme s'il les recevait à titre de présent d'hospitalité. Mais pour les fruits qu'on appelle champêtres et autres du même genre, la loi empêchera les étrangers d'y porter la main, et, si quelque étranger ou son esclave, ignorant cette défense, touche à ces fruits, on punira l'esclave à coups de fouet, mais on relâchera l'homme libre, après l'avoir admonesté et averti de cueillir les autres fruits, ceux qui ne se prêtent pas à être conservés pour devenir des raisins secs, du vin et des figues sèches, Pour les poires, les pommes, les grenades et tous les fruits de ce genre, il n'y aura point de honte à en prendre en cachette. Mais si quelqu'un au-dessous de trente ans est pris sur le fait, qu'on le frappe et le repousse sans le blesser. L'homme libre n'aura aucun recours en justice pour ces sortes de coups. L'étranger aura le même droit sur ces fruits que sur les raisins et les figues. Si c'est un citoyen de plus de trente ans qui touche à ces fruits et les mange sur place sans en emporter, il pourra comme l'étranger goûter à tous. Mais, s'il n'observe pas la loi, il s'exposera au risque de ne pouvoir disputer le prix de la vertu, si quelqu'un avertit alors les juges des fautes qu'il aura commises en ce genre. CHAPITRE XI. L'eau est de tous les éléments le plus propre à fertiliser les jardins, mais elle est facile à corrompre. Ni la terre, ni le soleil, ni les vents, qui concourent avec l'eau à la nourriture des plantes, ne sont guère sujets à être empoisonnés, détournés ou dérobés, tandis que tout cela peut arriver à l'eau ; aussi a-t-elle besoin de la loi pour la préserver. Dans ce but, je proposerai celle-ci : Si quelqu'un corrompt volontairement l'eau d'autrui, eau de source ou eau de pluie ramassée, en la droguant, en creusant le sol ou en la dérobant, celui qu'il aura lésé pourra le traduire devant les astynomes en couchant par écrit l'estimation du dommage, et celui qui sera convaincu de lui avoir fait tort par certaines drogues sera condamné, outre l'amende, à purifier la source ou le réservoir, suivant les indications des interprètes de la loi pour chaque cas et chaque personne.


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Dernière mise à jour : 5/04/2007