HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre VI

Page 758

  Page 758

[6,758] οὕτω δὴ χρηστέον ἀναγκαίως (758a) μὲν τοῖν ἰσοτήτοιν ἀμφοῖν, ὡς δ' ὅτι μάλιστα ἐπ' ὀλιγίστοις τῇ ἑτέρᾳ, τῇ τῆς τύχης δεομένῃ. CHAPITRE VI. ταῦτα οὕτως διὰ ταῦτα, φίλοι, ἀναγκαῖον τὴν μέλλουσαν σῴζεσθαι δρᾶν πόλιν· ἐπειδὴ δὲ ναῦς τε ἐν θαλάττῃ πλέουσα φυλακῆς ἡμέρας δεῖται καὶ νυκτὸς ἀεί, πόλις τε ὡσαύτως ἐν κλύδωνι τῶν ἄλλων πόλεων διαγομένη καὶ παντοδαπαῖσιν ἐπιβουλαῖς οἰκεῖ κινδυνεύουσα ἁλίσκεσθαι, δεῖ δὴ δι' ἡμέρας τε εἰς νύκτα καὶ ἐκ νυκτὸς συνάπτειν πρὸς (758b) ἡμέραν ἄρχοντας ἄρχουσιν, φρουροῦντάς τε φρουροῦσιν διαδεχομένους ἀεὶ καὶ παραδιδόντας μηδέποτε λήγειν. πλῆθος δὲ οὐ δυνατὸν ὀξέως οὐδέποτε οὐδὲν τούτων πράττειν, ἀναγκαῖον δὲ τοὺς μὲν πολλοὺς τῶν βουλευτῶν ἐπὶ τὸν πλεῖστον τοῦ χρόνου ἐᾶν ἐπὶ τοῖς αὑτῶν ἰδίοισι μένοντας εὐθημονεῖσθαι τὰ κατὰ τὰς αὑτῶν οἰκήσεις, τὸ δὲ δωδέκατον μέρος αὐτῶν ἐπὶ δώδεκα μῆνας νείμαντας, ἓν ἐφ' ἑνὶ παρέχειν αὐτοὺς (758c) φύλακας ἰόντι τέ τινί ποθεν ἄλλοθεν εἴτε καὶ ἐξ αὐτῆς τῆς πόλεως ἑτοίμως ἐπιτυχεῖν, ἄντε ἀγγέλλειν βούληταί τις ἐάντ' αὖ πυνθάνεσθαί τι τῶν ὧν προσήκει πόλει πρὸς πόλεις ἄλλας ἀποκρίνεσθαί τε, καὶ ἐρωτήσασαν ἑτέρας, ἀποδέξασθαι τὰς ἀποκρίσεις, καὶ δὴ καὶ τῶν κατὰ πόλιν ἑκάστοτε νεωτερισμῶν ἕνεκα παντοδαπῶν εἰωθότων ἀεὶ γίγνεσθαι, ὅπως (758d) ἂν μάλιστα μὲν μὴ γίγνωνται, γενομένων δέ, ὅτι τάχιστα αἰσθομένης τῆς πόλεως ἰαθῇ τὸ γενόμενον· δι' συλλογῶν τε ἀεὶ δεῖ τοῦτο εἶναι τὸ προκαθήμενον τῆς πόλεως κύριον καὶ διαλύσεων, τῶν τε κατὰ νόμους τῶν τε ἐξαίφνης προσπιπτουσῶν τῇ πόλει. ταῦτα μὲν οὖν πάντα τὸ δωδέκατον ἂν μέρος τῆς βουλῆς εἴη τὸ διακοσμοῦν, τὰ ἕνδεκα ἀναπαυόμενον τοῦ ἐνιαυτοῦ μέρη· κοινῇ δὲ μετὰ τῶν ἄλλων ἀρχῶν δεῖ τὰς φυλακὰς ταύτας φυλάττειν κατὰ πόλιν τοῦτο τὸ μόριον τῆς βουλῆς ἀεί. καὶ τὰ μὲν κατὰ πόλιν οὕτως ἔχοντα μετρίως ἂν εἴη (758e) διατεταγμένα· τῆς δὲ ἄλλης χώρας πάσης τίς ἐπιμέλεια καὶ τίς τάξις; ἆρα οὐχ ἡνίκα πᾶσα μὲν πόλις, σύμπασα δὲ χώρα κατὰ δώδεκα μέρη διανενέμηται, τῆς πόλεως αὐτῆς ὁδῶν καὶ οἰκήσεων καὶ οἰκοδομιῶν καὶ λιμένων καὶ ἀγορᾶς καὶ κρηνῶν, καὶ δὴ καὶ τεμενῶν καὶ ἱερῶν καὶ πάντων τῶν τοιούτων, ἐπιμελητὰς δεῖ τινας ἀποδεδειγμένους εἶναι; (Κλεινίας) πῶς γὰρ οὔ; [6,758] C'est ainsi qu'on est obligé de faire usage des deux égalités ; mais il ne faut recourir que le moins possible à l'autre, celle qui a besoin d'être corrigée par la fortune. CHAPITRE VI. Voilà, mes amis, pour quelles raisons un État qui veut se maintenir doit observer ces prescriptions. Mais de même qu'un vaisseau qui navigue en mer a besoin d'être surveillé nuit et jour, de même un État ballotté dans les flots agités des autres États, en butte à des embûches de toute sorte, où il risque d'être pris, a besoin que ses magistrats se relayent entre eux du jour à la nuit et de la nuit au jour, que ses gardiens se succèdent sans cesse à la garde de la ville et ne cessent jamais de se remettre cette surveillance les uns aux autres. Or la multitude est incapable de rien faire de tout cela avec assez de promptitude. Il est d'autre part nécessaire de permettre à la plupart des sénateurs de passer la plus grande partie de leur temps a veiller à leurs intérêts particuliers et de mettre ordre aux affaires de leur famille. Il faut en conséquence qu'ils se partagent en douze corps suivant les douze mois de l'année, et que chaque corps l'un après l'autre prenne la garde de l'État, afin qu'ils soient prêts à recevoir tous ceux qui viendront de quelque part que ce soit, ou de la ville même, leur apporter une nouvelle, ou les consulter sur ce qu'il convient de répondre aux autres États, ou sur l'accueil à faire aux réponses des États auxquels on a demandé quelque chose, et aussi à prévenir d'abord les révolutions de toutes sortes qui ne manquent jamais de se produire, dans un État, et, si elles se sont produites, d'y porter remède, l'État en ayant été tout de suite averti. C'est pourquoi les autorités qui sont à la tête de l'État doivent toujours être maîtresses de réunir et de dissoudre les assemblées, soit conformes à la loi, soit requises subitement par les circonstances. Tout, cela sera réglé par la douzième partie du sénat, laquelle se reposera les onze autres mois. Au reste, il faut que cette partie du sénat s'entende toujours avec les autres magistrats pour cette garde de l'État. Les règlements que nous venons de faire pour la ville me semblent suffisants ; mais quels soins, quels arrangements faut-il prendre pour le reste du pays ? puisque toute la cité et son territoire ont été divisés en douze parties, ne faut-il pas nommer certaines personnes pour veiller dans la ville même sur les rues, les habitations, les édifices, les ports, le marché, les fontaines, et aussi sur les lieux sacrés, les temples et tous les objets du même genre ? CLINIAS : Cela va de soi.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 1/03/2007