HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre VI

Page 779

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[6,779] προκαλούμενον (779a) εἰς αὐτὸ καταφεύγοντας μὴ ἀμύνεσθαι τοὺς πολεμίους, μηδὲ τῷ φρουρεῖν ἀεί τινας ἐν αὐτῇ νύκτωρ καὶ μεθ' ἡμέραν, τούτῳ τῆς σωτηρίας τυγχάνειν, τείχεσι δὲ καὶ πύλαις διανοεῖσθαι φραχθέντας τε καὶ καθεύδοντας σωτηρίας ὄντως ἕξειν μηχανάς, ὡς ἐπὶ τὸ μὴ πονεῖν γεγονότας, ἀγνοοῦντας δ' αὖ τὴν ῥᾳστώνην ὡς ὄντως ἐστὶν ἐκ τῶν πόνων· ἐκ ῥᾳστώνης δέ γε, οἶμαι, τῆς αἰσχρᾶς οἱ πόνοι καὶ ῥᾳθυμίας πεφύκασι γίγνεσθαι πάλιν. ἀλλ' εἰ δὴ τεῖχός γέ τι χρεὼν (779b) ἀνθρώποις εἶναι, τὰς οἰκοδομίας χρὴ τὰς τῶν ἰδίων οἰκήσεων οὕτως ἐξ ἀρχῆς βάλλεσθαι, ὅπως ἂν πᾶσα πόλις ἓν τεῖχος, ὁμαλότητί τε καὶ ὁμοιότησιν εἰς τὰς ὁδοὺς πασῶν τῶν οἰκήσεων ἐχουσῶν εὐέρκειαν, ἰδεῖν τε οὐκ ἀηδὲς μιᾶς οἰκίας σχῆμα ἐχούσης αὐτῆς, εἴς τε τὴν τῆς φυλακῆς ῥᾳστώνην ὅλῳ καὶ παντὶ πρὸς σωτηρίαν γίγνοιτ' ἂν διάφορος. τούτων δέ, ὡς ἂν μένῃ τὰ κατ' ἀρχὰς οἰκοδομηθέντα, μέλειν μὲν μάλιστα τοῖς ἐνοικοῦσι πρέπον ἂν εἴη, (779c) τοὺς δὲ ἀστυνόμους ἐπιμελεῖσθαι καὶ προσαναγκάζοντας τὸν ὀλιγωροῦντα ζημιοῦντας, καὶ πάντων δὴ τῶν κατὰ τὸ ἄστυ καθαρότητός τ' ἐπιμελεῖσθαι, καὶ ὅπως ἰδιώτης μηδεὶς μηδὲν τῶν τῆς πόλεως μήτε οἰκοδομήμασι μήτε οὖν ὀρύγμασιν ἐπιλήψεται. καὶ δὴ καὶ ὑδάτων τῶν ἐκ Διὸς εὐροίας τούτους ἐπιμελεῖσθαι χρεών, καὶ ὅσα ἐντὸς πόλεως ὁπόσα ἔξω πρέπον ἂν οἰκεῖν εἴη· ταῦτα δὲ πάντα συνιδόντες ταῖς χρείαις (779d) οἱ νομοφύλακες ἐπινομοθετούντων καὶ τῶν ἄλλων ὁπόσα ἂν νόμος ἐκλείπῃ δι' ἀπορίαν. ὅτε δὲ ταῦτά τε καὶ τὰ περὶ ἀγορὰν οἰκοδομήματα καὶ τὰ περὶ τὰ γυμνάσια καὶ πάντα ὅσα διδασκαλεῖα κατεσκευασμένα περιμένει τοὺς φοιτητὰς καὶ θεατὰς θέατρα, πορευώμεθα ἐπὶ τὰ μετὰ τοὺς γάμους, τῆς νομοθεσίας ἑξῆς ἐχόμενοι. (Κλεινίας) πάνυ μὲν οὖν. CHAPITRE XXI. (Ἀθηναῖος) γάμοι μὲν τοίνυν ἡμῖν ἔστωσαν γεγονότες, Κλεινία· δίαιτα δὲ πρὸ παιδογονίας οὐκ ἐλάττων ἐνιαυσίας (779e) γίγνοιτ' ἂν τὸ μετὰ τοῦτο, ἣν δὴ τίνα τρόπον χρὴ ζῆν νυμφίον καὶ νύμφην ἐν πόλει διαφερούσῃ τῶν πολλῶν ἐσομένῃ - τὸ δὴ τῶν νῦν εἰρημένων ἐχόμενον - εἰπεῖν οὐ πάντων εὐκολώτατον, ἀλλὰ ὄντων οὐκ ὀλίγων τῶν ἔμπροσθεν τοιούτων, τοῦτο ἔτι ἐκείνων τῶν πολλῶν δυσχερέστερον ἀποδέχεσθαι τῷ πλήθει. τό γε μὴν δοκοῦν ὀρθὸν καὶ ἀληθὲς εἶναι πάντως ῥητέον, Κλεινία. (Κλεινίας) πάνυ μὲν οὖν. [6,779] en les invitant à se réfugier dans leurs murs, au lieu de faire tête à l'ennemi, et à chercher leur salut dans une surveillance qui ne se relâche ni de nuit ni de jour, à s'imaginer enfin que, retranchés et endormis derrière des murs et des portes, ils auront là des moyens efficaces de se sauver, comme si nous étions nés pour ne rien faire et ne savions pas que le repos s'acquiert réellement par les travaux et que les travaux suivent naturellement, n'est-ce pas ? le repos honteux et l'insouciance. Si cependant on ne peut se passer de murailles, il faut, dès le commencement, disposer les maisons des particuliers de telle sorte que toute la ville forme un mur continu, et que toutes les maisons, étant sur le même plan et de la même forme, du côté de la rue, tiennent lieu de fortifications. Ce serait un spectacle assez agréable qu'une ville ayant l'aspect d'une seule maison, et elle serait singulièrement facile à garder et propre à maintenir ses habitants en sûreté. Tant que dureront les constructions du début, c'est surtout aux habitants, qu'il appartiendra d'y veiller. Les astynomes y auront l'œil et y contraindront les négligents en les mettant à l'amende ; ils s'occuperont aussi d'entretenir la propreté dans tous les quartiers de la ville et d'empêcher qu'aucun particulier empiète sur les lieux publics, soit en bâtissant, soit en creusant. Ils seront encore chargés de veiller au libre cours des eaux du ciel et de tout ce qu'il conviendra d'habiter, soit à l'intérieur, soit en dehors de la ville. Quand ils se seront rendu compte de tout cela, les gardiens des lois compléteront la législation sur ce point, ainsi que sur tous les autres que le législateur aura laissés de côté, faute de pouvoir les prévoir. Maintenant que ces édifices et les bâtiments de la place publique, les gymnases, les écoles et les théâtres sont construits et attendent les élèves et les spectateurs, passons à ce qui suit le mariage et poursuivons notre œuvre de législateurs. CLINIAS : Oui, poursuivons-la. CHAPITRE XXI. L'ATHÉNIEN : Considérons donc les mariages comme terminés, Clinias ; mais, comme il ne se passera pas moins d'une année avant qu'ils aient des enfants, il faut voir comment les nouveaux époux vivront dans une ville qui doit se distinguer entre les villes ordinaires. Ce qui fait suite à ce que nous venons de dire n'est pas du tout le plus facile à dire, et, bien qu'un assez grand nombre de nos règlements précédents soit difficile à admettre, celui que je vais dire est encore plus malaisé à faire accepter à la multitude. Malgré tout, il faut dire, Clinias, ce qui nous paraît bon et vrai. CLINIAS : Assurément.


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Dernière mise à jour : 1/03/2007