HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Premier Alcibiade

Page 125

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[125] (125a) (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Καλοὺς δὲ κἀγαθοὺς λέγεις τοὺς φρονίμους τοὺς ἄφρονας; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Τοὺς φρονίμους. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐκοῦν ἕκαστος φρόνιμος, τοῦτ´ ἀγαθός; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) δὲ ἄφρων, πονηρός; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Πῶς γὰρ οὔ; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἆρ´ οὖν σκυτοτόμος φρόνιμος εἰς ὑποδημάτων ἐργασίαν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Πάνυ γε. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀγαθὸς ἄρ´ εἰς αὐτά; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ἀγαθός. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τί δ´; εἰς ἱματίων ἐργασίαν οὐκ ἄφρων σκυτοτόμος; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (125b) (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Κακὸς ἄρα εἰς τοῦτο; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) αὐτὸς ἄρα τούτῳ γε τῷ λόγῳ κακός τε καὶ ἀγαθός. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Φαίνεται. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) οὖν λέγεις τοὺς ἀγαθοὺς ἄνδρας εἶναι καὶ κακούς; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ δῆτα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλὰ τίνας ποτὲ τοὺς ἀγαθοὺς λέγεις; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Τοὺς δυναμένους ἔγωγε ἄρχειν ἐν τῇ πόλει. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐ δήπου ἵππων γε; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ δῆτα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλ´ ἀνθρώπων; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἆρα καμνόντων; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὔ. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλὰ πλεόντων; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὔ φημι. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλὰ θεριζόντων; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὔ. (125c) (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλ´ οὐδὲν ποιούντων τι ποιούντων; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ποιούντων λέγω. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τί; πειρῶ καὶ ἐμοὶ δηλῶσαι. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐκοῦν τῶν καὶ συμβαλλόντων ἑαυτοῖς καὶ χρωμένων ἀλλήλοις, ὥσπερ ἡμεῖς ζῶμεν ἐν ταῖς πόλεσιν. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐκοῦν ἀνθρώπων λέγεις ἄρχειν ἀνθρώποις χρωμένων; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἆρα κελευστῶν χρωμένων ἐρέταις; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ δῆτα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Κυβερνητικὴ γὰρ αὕτη γε ἀρετή; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλ´ ἀνθρώπων λέγεις ἄρχειν αὐλητῶν, ἀνθρώποις (125d) ἡγουμένων ᾠδῆς καὶ χρωμένων χορευταῖς; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ δῆτα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Χοροδιδασκαλικὴ γὰρ αὕτη γ´ αὖ; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Πάνυ γε. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλὰ τί ποτε λέγεις χρωμένων ἀνθρώπων ἀνθρώποις οἷόν τ´ εἶναι ἄρχειν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Κοινωνούντων ἔγωγε λέγω πολιτείας καὶ συμβαλλόντων πρὸς ἀλλήλους, τούτων ἄρχειν τῶν ἐν τῇ πόλει. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τίς οὖν αὕτη τέχνη; ὥσπερ ἂν εἴ σε ἐροίμην πάλιν τὰ νυνδή, κοινωνούντων ναυτιλίας ἐπίστασθαι ἄρχειν τίς ποιεῖ τέχνη; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Κυβερνητική. (125e) (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Κοινωνούντων δ´ ᾠδῆς, ὡς νυνδὴ ἐλέγετο, τις ἐπιστήμη ποιεῖ ἄρχειν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ἥνπερ σὺ ἄρτι ἔλεγες, χοροδιδασκαλία. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τί δέ; πολιτείας κοινωνούντων τίνα καλεῖς ἐπιστήμην; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Εὐβουλίαν ἔγωγε, Σώκρατες. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τί δέ; μῶν ἀβουλία δοκεῖ εἶναι τῶν κυβερνητῶν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ δῆτα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλ´ εὐβουλία; [125] (SOCRATE) Qui appelles-tu beaux et bons, les hommes intelligents ou les imbéciles ? (ALCIBIADE) Les hommes intelligents. (SOCRATE) Alors chaque homme est bon en cela où il est intelligent ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Et l’homme inintelligent, mauvais ? (ALCIBIADE) Sans doute. (SOCRATE) Alors le cordonnier est intelligent pour la confection des chaussures ? (ALCIBIADE) Certainement. (SOCRATE) Il est donc bon pour cela ? (ALCIBIADE) Il l’est. (SOCRATE) Mais pour confectionner des manteaux, le cordonnier n’est-il pas inintelligent ? (ALCIBIADE) Si. (SOCRATE) Donc mauvais pour cela ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Le même homme est donc, d’après ce raisonnement, à la fois mauvais et bon ? (ALCIBIADE) Apparemment. (SOCRATE) CHAPITRE XX. — Veux-tu donc dire que les hommes bons sont aussi mauvais ? (ALCIBIADE) Non, certes. (SOCRATE) Alors, quels sont donc ceux que tu appelles bons ? (ALCIBIADE) J’appelle bons ceux qui sont capables de commander dans un Etat. (SOCRATE) Pas aux chevaux, je pense ? (ALCIBIADE) Non, certes. (SOCRATE) Alors, aux hommes ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Aux malades ? (ALCIBIADE) Non. (SOCRATE) Alors, à ceux qui naviguent. (ALCIBIADE) Certainement non. (SOCRATE) Alors, à ceux qui moissonnent ? (ALCIBIADE) Non. (SOCRATE) Est-ce à ceux qui ne font rien ou à ceux qui font quelque chose ? (ALCIBIADE) Je parle de ceux qui font quelque chose. (SOCRATE) Quoi ? essaye de me le faire voir. (ALCIBIADE) Je parle de ceux qui traitent ensemble et qui ont affaire avec d’autres, comme nous vivons dans la société. (SOCRATE) Tu parles donc de commander à des hommes qui ont affaire à d’autres hommes ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Est-ce à des céleustes qui ont affaire à des rameurs ? (ALCIBIADE) Non, certes. (SOCRATE) Car c’est le talent qui relève du métier de pilote. (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Peut-être parles-tu de commander à des joueurs de flûte, qui dirigent des chanteurs et se servent de danseurs ? (ALCIBIADE) Pas du tout. (SOCRATE) Car c’est le talent qui relève du maître de choeur ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Alors qu’appelles-tu donc être capable de commander à des hommes qui se servent d’autres hommes ? (ALCIBIADE) Je parle de ceux qui participent à l’administration de l’Etat et qui ont affaire les uns aux autres : c’est ceux-là qu’il s’agit de commander dans la cité. (SOCRATE) CHAPITRE XXI. — Quel est donc cet art ? Suppose que, reprenant mon exemple de tout à l’heure, je te demande quel est l’art qui enseigne à commander à ceux qui participent à la conduite d’un vaisseau. (ALCIBIADE) C’est l’art du pilote. (SOCRATE) Et pour ceux qui participent au chant, dont nous parlions à l’instant, quelle est la science qui apprend à les commander ? (ALCIBIADE) Celle que tu viens de mentionner, la science du maître de choeur. (SOCRATE) Et pour ceux qui participent à l’administration de l’Etat, comment appelles-tu la science qui les concerne ? (ALCIBIADE) Pour moi, Socrate, je l’appelle l’art de bien conseiller. (SOCRATE) Eh ! crois-tu par hasard que l’art des pilotes soit l’art de mal conseiller ? (ALCIBIADE) Assurément non. (SOCRATE) De bien conseiller, alors ?


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Dernière mise à jour : 19/04/2007