HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Premier Alcibiade

Page 124

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[124] οἶμαι δὲ κἂν Λαμπιδώ, τὴν (124a) Λεωτυχίδου μὲν θυγατέρα, Ἀρχιδάμου δὲ γυναῖκα, Ἄγιδος δὲ μητέρα, οἳ πάντες βασιλῆς γεγόνασιν, θαυμάσαι ἂν καὶ ταύτην εἰς τὰ παρὰ σφίσιν ὑπάρχοντα ἀποβλέψασαν, εἰ σὺ ἐν νῷ ἔχεις τῷ ὑεῖ αὐτῆς διαγωνίζεσθαι οὕτω κακῶς ἠγμένος. καίτοι οὐκ αἰσχρὸν δοκεῖ εἶναι, εἰ αἱ τῶν πολεμίων γυναῖκες βέλτιον περὶ ἡμῶν διανοοῦνται, οἵους χρὴ ὄντας σφίσιν ἐπιχειρεῖν, ἡμεῖς περὶ ἡμῶν αὐτῶν; ἀλλ´, μακάριε, πειθόμενος ἐμοί τε καὶ τῷ ἐν Δελφοῖς γράμματι, γνῶθι (124b) σαυτόν, ὅτι οὗτοι ἡμῖν εἰσιν ἀντίπαλοι, ἀλλ´ οὐχ οὓς σὺ οἴει· ὧν ἄλλῳ μὲν οὐδ´ ἂν ἑνὶ περιγενοίμεθα, εἰ μή περ ἐπιμελείᾳ γε ἂν καὶ τέχνῃ. ὧν σὺ εἰ ἀπολειφθήσῃ, καὶ τοῦ ὀνομαστὸς γενέσθαι ἀπολειφθήσῃ ἐν Ἕλλησί τε καὶ βαρβάροις, οὗ μοι δοκεῖς ἐρᾶν ὡς οὐδεὶς ἄλλος ἄλλου. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Τίνα οὖν χρὴ τὴν ἐπιμέλειαν, Σώκρατες, ποιεῖσθαι; ἔχεις ἐξηγήσασθαι; παντὸς γὰρ μᾶλλον ἔοικας ἀληθῆ εἰρηκότι. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ναί· ἀλλὰ γὰρ κοινὴ βουλὴ ᾧτινι τρόπῳ ἂν ὅτι (124c) βέλτιστοι γενοίμεθα. ἐγὼ γάρ τοι οὐ περὶ μὲν σοῦ λέγω ὡς χρὴ παιδευθῆναι, περὶ ἐμοῦ δὲ οὔ· οὐ γὰρ ἔσθ´ ὅτῳ σου διαφέρω πλήν γ´ ἑνί. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Τίνι; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) ἐπίτροπος ἐμὸς βελτίων ἐστὶ καὶ σοφώτερος Περικλῆς σός. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Τίς οὗτος, Σώκρατες; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Θεός, Ἀλκιβιάδη, ὅσπερ σοί με οὐκ εἴα πρὸ τῆσδε τῆς ἡμέρας διαλεχθῆναι· καὶ πιστεύων λέγω ὅτι ἐπιφάνεια δι´ οὐδενὸς ἄλλου σοι ἔσται δι´ ἐμοῦ. (124d) (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Παίζεις, Σώκρατες. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἴσως· λέγω μέντοι ἀληθῆ, ὅτι ἐπιμελείας δεόμεθα, μᾶλλον μὲν πάντες ἄνθρωποι, ἀτὰρ νώ γε καὶ μάλα σφόδρα. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ὅτι μὲν ἐγώ, οὐ ψεύδῃ. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐδὲ μὴν ὅτι γε ἐγώ. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Τί οὖν ἂν ποιοῖμεν; (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐκ ἀπορρητέον οὐδὲ μαλθακιστέον, ἑταῖρε. (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὔτοι δὴ πρέπει γ´, Σώκρατες. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οὐ γάρ, ἀλλὰ σκεπτέον κοινῇ. καί μοι λέγε· (124e) φαμὲν γὰρ δὴ ὡς ἄριστοι βούλεσθαι γενέσθαι. γάρ; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Τίνα ἀρετήν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Δῆλον ὅτι ἥνπερ οἱ ἄνδρες οἱ ἀγαθοί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Οἱ τί ἀγαθοί; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Δῆλον ὅτι οἱ πράττειν τὰ πράγματα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ποῖα; ἆρα τὰ ἱππικά; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὐ δῆτα. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Παρὰ τοὺς ἱππικοὺς γὰρ ἂν ᾖμεν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλὰ τὰ ναυτικὰ λέγεις; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Οὔ. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Παρὰ τοὺς ναυτικοὺς γὰρ ἂν ᾖμεν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ναί. (ΣΩΚΡΑΤΗΣ) Ἀλλὰ ποῖα; τίνες πράττουσιν; (ΑΛΚΙΒΙΑΔΗΣ) Ἅπερ Ἀθηναίων οἱ καλοὶ κἀγαθοί. [124] Et je pense bien que Lampido aussi, fille de Léotykhidas, femme d’Arkhidamos et mère d’Agis, qui tous ont été rois, s’étonnerait, elle aussi, en considérant les ressources de son pays, que tu songes à lutter contre son fils, mal élevé comme tu l’as été. Eh ! ne sens-tu pas quelle humiliation c’est de voir que les femmes de nos ennemis jugent de nous mieux que nous-mêmes et sachent mieux ce que nous devrions être pour les attaquer ? Allons, mon bienheureux Alcibiade, suis mes conseils et crois-en l’inscription de Delphes : "Connais-toi toi-même", et sache que nos rivaux sont ceux-là et non ceux que tu penses et que, pour les surpasser, nous n’avons pas d’autre moyen que l’application et le savoir. Si tu ne peux compter sur ces qualités, ne compte pas non plus devenir illustre chez les Grecs et chez les barbares, ce que tu désires plus ardemment que personne n’a jamais désiré aucune chose au monde. (ALCIBIADE) CHAPITRE XIX. — Quelle est donc cette application qu’il faut prendre, Socrate ? Peux-tu me l’expliquer ? Car il me paraît on ne peut plus certain que ce que tu viens de dire est exact. (SOCRATE) Oui, je le peux : mais c’est ensemble qu’il nous faut chercher les moyens de devenir les meilleurs possible ; car, si je dis de toi que tu as besoin d’être instruit, je le dis aussi de moi. Il n’y a qu’un point où je diffère de toi. (ALCIBIADE) Lequel ? (SOCRATE) C’est que mon tuteur est meilleur et plus sage que Périclès, qui est le tien. (ALCIBIADE) Qui est ce tuteur, Socrate ? (SOCRATE) C’est un dieu, Alcibiade, celui-là même qui jusqu’à aujourd’hui ne me permettait pas de m’entretenir avec toi. C’est la foi que j’ai en lui qui me fait dire que tu n’atteindras la célébrité par aucun autre que par moi. (ALCIBIADE) Tu plaisantes, Socrate. (SOCRATE) Peut-être. Cependant je dis la vérité, quand je soutiens que nous avons besoin d’application, tous tant que nous sommes, mais tout particulièrement nous deux. (ALCIBIADE) Pour ce qui est de moi, tu ne te trompes pas. (SOCRATE) Ni pour ce qui est de moi, non plus. (ALCIBIADE) Alors, que pourrions-nous faire ? (SOCRATE) Il ne faut pas nous décourager ni mollir, camarade. (ALCIBIADE) Assurément, Socrate, il ne le faut pas. (SOCRATE) Non, en effet. Mais voyons ensemble. Dis-moi, nous disons bien que nous voulons devenir aussi parfaits que possible, n’est-ce pas ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Dans quel genre de vertu ? (ALCIBIADE) Evidemment dans le traitement des affaires. (SOCRATE) Quelles affaires ? L’équitation ? (ALCIBIADE) Non pas. (SOCRATE) Car nous nous adresserions aux écuyers ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Est-ce des affaires de la marine que tu parles ? (ALCIBIADE) Non. (SOCRATE) Car nous irions trouver les marins ? (ALCIBIADE) Oui. (SOCRATE) Alors de quelles affaires ? des affaires de qui ? (ALCIBIADE) Des Athéniens beaux et bons.


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Dernière mise à jour : 19/04/2007