[4,82] Τάχα δὲ καὶ οἱ οἱονεὶ πόλεμοι τῶν μελισσῶν διδασκαλία
ἔγκειται πρὸς τὸ δικαίους καὶ τεταγμένους πολέμους,
εἴ ποτε δέοι, γίνεσθαι ἐν ἀνθρώποις. Καὶ οὐ πόλεις μὲν καὶ
προπόλεις ἐν μελίσσαις, ἀλλ´ οἱ σίμβλοι καὶ τὰ ἑξάγωνα
καὶ τὰ τῶν μελισσῶν ἔργα καὶ ἡ παρ´ ἐκείναις διαδοχὴ
αὐτῶν διὰ τοὺς ἀνθρώπους εἰς πολλὰ τοῦ μέλιτος χρῄζοντας,
θεραπείας τε σωμάτων πεπονθότων καὶ τροφὴν καθάριον.
Οὐ παραβλητέον δὲ τὰ κατὰ τῶν κηφήνων ὑπὸ τῶν μελισσῶν
ἐπιτελούμενα ταῖς κατὰ τῶν ἀργῶν ἐν ταῖς πόλεσι καὶ
πονηρῶν δίκαις καὶ ταῖς κατ´ αὐτῶν κολάσεσιν. Ἀλλ´ ὡς
προεῖπον, τὴν μὲν φύσιν ἐν τούτοις θαυμαστέον· τὸν δ´
ἄνθρωπον, ἐπιλογίσασθαι τὰ περὶ πάντων δυνάμενον καὶ
κοσμῆσαι τὰ πάντων, ἅτε συνεργοῦντα τῇ προνοίᾳ ἀποδεκτέον,
καὶ οὐ μόνης προνοίας θεοῦ ἔργα ἐπιτελοῦντα ἀλλὰ
καὶ τῆς ἑαυτοῦ.
| [4,82] Peut-être encore que ces images de guerres, qui se voient
parmi les abeilles sont pour montrer aux hommes comment il faut qu'ils en
fassent de justes et de bien réglées, si la nécessité les contraint d'en
faire. Elles n'ont ni villes ni faubourgs; mais les compartiments (Gr.
Hexagones) si réguliers de leurs ruches, l'assiduité de leur travail, et
le repos qu'elles prennent tour à tour, toutes ces choses n'ont d'autre
but que le bien de l'homme qui se sert diversement du miel, tantôt comme
d'un remède très utile, tantôt comme d'un aliment très pur. Il ne faut
point comparer non plus le traitement que les abeilles font aux frelons
avec la justice qu'on exerce dans les villes, contre les lâches et les
mauvais citoyens, ni avec la punition qu'on en fait; mais il faut admirer
en cela la Divinité, comme je l'ai déjà dit, et il faut aussi donner à
l'homme la louange qu'il mérite, pour avoir pu embrasser la connaissance
de tant de choses, et même les gouverner toutes comme ministre delà
Providence, en telle sorte qu'aux œuvres de la Providence divine il joint
les soins de la prévoyance humaine.
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