| [2,7] Δεικνύτωσαν δέ, ποῦ κἂν ἔμφασις λέξεως ἀπὸ ἀλαζονείας 
προφερομένης παρὰ τῷ Ἰησοῦ εὑρίσκεται. Πῶς γὰρ
ἀλαζὼν ὁ λέγων· «Μάθετε ἀπ´ ἐμοῦ ὅτι πρᾷός εἰμι καὶ
ταπεινὸς τῇ καρδίᾳ, καὶ εὑρήσετε ἀνάπαυσιν ταῖς ψυχαῖς
ὑμῶν»; Ἢ πῶς ἀλαζὼν ὁ «δείπνου γινομένου» ἐκδυσάμενος 
ἐπὶ τῶν μαθητῶν ζωσάμενος δὲ «λέντιον» καὶ
βαλὼν «ὕδωρ εἰς τὸν νιπτῆρα» καὶ νίπτων ἑκάστου «τοὺς
πόδας» {καὶ ἐπιτιμῶν τῷ μὴ θέλοντι παρέχειν αὐτοὺς καὶ
λέγων· «Ἐὰν μὴ νίψω σε, οὐκ ἔχεις μέρος μετ´ ἐμοῦ»}; 
Ἢ πῶς ἀλαζὼν ὁ φάσκων· {«Κἀγὼ ἐγενήθην ἐν μέσῳ
ὑμῶν}, οὐχ ὡς ὁ ἀνακείμενος ἀλλ´ ὡς ὁ διακονῶν»;
Ἐλεγχέτω δέ τις, τίνα ἐψεύσατο, καὶ παραστησάτω μεγάλα
καὶ μικρὰ ψεύδη, ἵνα δείξῃ τὰ μεγάλα ψευσάμενον τὸν
Ἰησοῦν. Ἔστι δὲ καὶ ἄλλως {αὐτὸν} ἐλέγξαι· {ὅτι ὡς οὐκ
ἔστι ψεῦσμα ψεύσματος μᾶλλον ψεῦσμα, οὕτως οὐδὲ μειζόνως· 
ὡς οὐδὲ ἀληθὲς ἀληθοῦς μᾶλλον ἀληθὲς ἢ μειζόνως
ἀληθές.} Τίνα δὲ καὶ τὰ ἀνόσια τοῦ Ἰησοῦ, ἀπαγγελλέτω
καὶ μάλιστα ὁ παρὰ τῷ Κέλσῳ Ἰουδαῖος. Ἢ ἀνόσιον μὲν
τὸ ἀφιστάνειν σωματικῆς περιτομῆς καὶ σωματικοῦ σαββάτου
καὶ σωματικῶν ἑορτῶν καὶ σωματικῶν νουμηνιῶν καὶ
καθαρῶν καὶ ἀκαθάρτων, μετατιθέναι δὲ τὸν νοῦν ἐπὶ νόμον
θεοῦ ἄξιον καὶ ἀληθῆ καὶ πνευματικὸν μετὰ τοῦ τὸν πρεσβεύοντα 
«ὑπὲρ Χριστοῦ» εἰδέναι «τοῖς Ἰουδαίοις»
Ἰουδαῖον γίνεσθαι, «ἵνα Ἰουδαίους» κερδήσῃ, καὶ «τοῖς
ὑπὸ νόμον ὡς ὑπὸ νόμον», «ἵνα τοὺς ὑπὸ νόμον» κερδήσῃ; 
 | [2,7] Qu'on nous montre, au reste, la moindre trace de vanité dans aucune des 
paroles de Jésus. Mais comment l'accuser de vanité, lui qui disait : 
"Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le 
repos de vos âmes" (Matth. XI, 29) : Lui qui après le souper, quitta ses 
vêtements devant ses disciples, et ayant pris un linge, s'en ceignit, puis 
ayant mis de l'eau dans un bassin, leur lava à tous les pieds (Jean, XIII, 
4), et reprit  ainsi l'un d'eux, qui ne voulait pas souffrir qu'il les lui 
lavât : "Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi" (Ibid. 8) ? 
Lui qui disait à ses disciples : "Je suis parmi vous, comme celui qui sert, 
et non comme celui qui est à table" (Luc, XXII, 27)? Qu'on nous montre 
encore quelles faussetés Jésus a avancées; et qu'on nous explique ce que 
c'est qu'une grande et une petite fausseté, pour le convaincre ensuite 
d'en avoir avancé de grandes. Mais, à parler exactement, et c'est  une 
autre réponse à ce reproche, les faussetés ne sont ni plus faussetés ni 
plus grandes faussetés les unes que les autres : comme à l'opposite, une 
vérité n'est ni plus vérité, ni plus grande vérité que l'autre. Qu'on nous 
montre enfin quelles sont les impiétés de Jésus ; et que le juif de Celse, 
en particulier, nous les fasse voir. Est-ce une impiété d'avoir aboli la 
circoncision corporelle, le choix cérémoniel des viandes, l'observation 
charnelle des fêtes, des nouvelles lunes et des sabbats, pour élever l'âme 
au sens spirituel et véritable de la loi, qui est le seul digne de la 
majesté de Dieu? Ce qui n'empêche pas, au reste, que ceux qui font la 
charge d'ambassadeurs pour Jésus-Christ, ne vivent avec les Juifs, comme 
Juifs pour gagner les Juifs (II Cor. V, 20); et avec ceux qui sont sous 
la loi, comme s'ils étaient eux-mêmes sous la loi, pour gagner ceux qui 
sont sous la loi (I Cor. IX, 20). 
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