[36] Καίτοι φορητὰ ἴσως τὰ τῶν ἀνδρῶν. αἱ δὲ
οὖν γυναῖκες—καὶ γὰρ αὖ καὶ τόδε ὑπὸ τῶν
γυναικῶν σπουδάζεται, τὸ εἶναί τινας αὐταῖς
πεπαιδευμένους μισθοῦ ὑποτελεῖς συνόντας καὶ
τῷ φορείῳ ἑπομένους· ἓν γάρ τι καὶ τοῦτο τῶν
ἄλλων καλλωπισμάτων αὐταῖς δοκεῖ, ἢν λέγηται
ὡς πεπαιδευμέναι τέ εἰσιν καὶ φιλόσοφοι καὶ
ποιοῦσιν ᾄσματα οὐ πολὺ τῆς Σαπφοῦς ἀποδέοντα—διὰ
δὴ ταῦτα μισθωτοὺς καὶ αὗται
περιάγονται ῥήτορας καὶ γραμματικοὺς καὶ φιλοσόφους,
ἀκροῶνται δ´ αὐτῶν—πηνίκα; γελοῖον
γὰρ καὶ τοῦτο—ἤτοι μεταξὺ κομμούμεναι καὶ τὰς
κόμας παραπλεκόμεναι ἢ παρὰ τὸ δεῖπνον·
ἄλλοτε γὰρ οὐκ ἄγουσι σχολήν. πολλάκις δὲ
καὶ μεταξὺ τοῦ φιλοσόφου τι διεξιόντος ἡ ἅβρα
προσελθοῦσα ὤρεξε παρὰ τοῦ μοιχοῦ γραμμάτιον,
οἱ δὲ περὶ σωφροσύνης ἐκεῖνοι λόγοι ἑστᾶσι περιμένοντες,
ἔστ´ ἂν ἐκείνη ἀντιγράψασα τῷ μοιχῷ
ἐπαναδράμῃ πρὸς τὴν ἀκρόασιν.
| [36] On peut, somme toute, trouver supportables ces
agissements masculins ? mais ceux des femmes... ! C'est
qu'entre autres lubies, elles tiennent elles aussi à avoir à leur
solde des lettrés qui les entourent et escortent leur litière,
considérant qu'il fait partie de leurs attraits d'avoir la
réputation d'être cultivées, de philosopher et de composer des
chants quasi dignes de Sappho. Elles vont donc se mettre
elles aussi à balader autour d'elles toute une cour stipendiée de
maîtres d'éloquence, de grammaire et de philosophie, dont elles
suivront les leçons. Et à quelle heure vont-elles donc les suivre
ces leçons (je vous le demande car voilà encore une autre
cocasserie) ? Eh bien, ce sera lorsqu'on leur fait leur toilette et
qu'on leur tresse des nattes, ou encore pendant leur dîner : elles
n'ont en effet nul autre instant de liberté. Encore arrivera-t-il
bien souvent qu'au beau milieu des péroraisons du philosophe,
la petite camérière s'approchera de sa maîtresse pour lui
remettre un mot de son amant et que tous ces beaux discours
sur la tempérance resteront en rade jusqu'à ce qu'elle ait rédigé
une réponse pour son chéri et revienne, toute affairée, écouter
la leçon.
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