HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

LONGUS, Daphnis et Chloé, livre III

Chapitre 4

  Chapitre 4

[3,4] Ἀναγκαίας οὖν οἰκουρίας ἐπεχούσης ἅπαντας οἱ μὲν ἄλλοι γεωργοὶ καὶ νομεῖς ἔχαιρον πόνων τε ἀπηλλαγμένοι πρὸς ὀλίγον καὶ τροφὰς ἑωθινὰς ἐσθίοντες καὶ καθεύδοντες μακρὸν ὕπνον, ὥστε αὐτοῖς τὸν χειμῶνα δοκεῖν καὶ θέρους καὶ μετοπώρου καὶ ἦρος αὐτοῦ γλυκύτερον. Χλόη δὲ καὶ Δάφνις ἐν μνήμῃ γινόμενοι τῶν καταλειφθέντων τερπνῶν, ὡς ἐφίλουν, ὡς περιέβαλλον, ὡς ἅμα τὴν τροφὴν προσεφέροντο, νύκτας τε ἀγρύπνους διῆγον καὶ λυπηρὰς καὶ τὴν ἠρινὴν ὥραν ἀνέμενον ἐκ θανάτου παλιγγενεσίαν. Ἐλύπει δὲ αὐτοὺς πήρα τις ἐλθοῦσα εἰς χεῖρας, ἐξ ἧς συνήσθιον, γαυλὸς ὀφθείς, ἐξ οὗ συνέπινον, σῦριγξ ἀμελῶς ἐρριμμένη, δῶρον ἐρωτικὸν γεγενημένη. Ηὔχοντο δὴ ταῖς Νύμφαις καὶ τῷ Πανὶ {καὶ} τούτων αὐτοὺς ἐκλύσασθαι τῶν κακῶν καὶ δεῖξαί ποτε αὐτοῖς καὶ ταῖς ἀγέλαις ἥλιον· ἅμα τε εὐχόμενοι τέχνην ἐζήτουν, δι´ ἧς ἀλλήλους θεάσονται. μὲν δὴ Χλόη δεινῶς ἄπορος ἦν καὶ ἀμήχανος· ἀεὶ γὰρ αὐτῇ συνῆν δοκοῦσα μήτηρ ἔριά τε ξαίνειν διδάσκουσα καὶ ἀτράκτους στρέφειν καὶ γάμου μνημονεύουσα· δὲ Δάφνις, οἷα σχολὴν ἄγων καὶ συνετώτερος κόρης, τοιόνδε σόφισμα εὗρεν ἐς θέαν τῆς Χλόης. [3,4] Etant ainsi chacun contraint de garder la maison, pour la rudesse du temps, les autres, tant laboureurs que pasteurs, en étaient aises, parce qu'ils avaient un peu de relâche en leurs travaux, faisaient bons repas et long somme, tellement que l'hiver leur semblait plus doux que non pas l'été, ni l'automne, ni le printemps avec. Mais Daphnis et Chloé, se souvenant des plaisirs passés, comme ils s'entrebaisaient, comme ils s'entr'embrassaient, et de leurs joyeux passetemps dans ces champs et ces prairies, toute nuit soupiraient en grande peine sans pouvoir dormir, attendant la saison nouvelle ne plus ne moins qu'une seconde vie après la mort. Chaque fois qu'ils trouvaient sous leur main la panetière dont ils soulaient tirer leur manger, cela leur mettait deuil au coeur ; apercevant la sébile où ils étaient coutumiers de boire l'un après l'autre, ou bien la flûte, qui était un don d'amourette, jetée à terre quelque part sans que l'on en tînt compte, cela renouvelait leur regret. Si priaient aux Nymphes et à Pan qu'ils les délivrassent de ces maux, et leur remontrassent enfin, à eux et à leurs bêtes, le soleil beau et clair ; et quant et quant, faisant ces prières aux Dieux, cherchaient quelque invention par laquelle ils se pussent entrevoir. Chloé de soi n'y eût su que faire, et, aussi n'avait guère moyen ; car celle qu'on estimait sa mère était tout le jour après elle, lui montrant à carder la laine et à tourner le fuseau, et lui parlant de la marier; mais Daphnis, comme celui qui avait plus de loisir et plus de sens aussi que la fillette, trouva pour la voir une telle finesse.


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Dernière mise à jour : 8/01/2007