[2,32] Ἐπὶ τούτοις κατακλιθέντες ἤσθιον· καὶ
αὐτοῖς ἐφίσταται Φιλητᾶς ὁ βουκόλος κατὰ τύχην στεφανίσκους
τινὰς τῷ Πανὶ κομίζων καὶ βότρυς ἔτι ἐν φύλλοις
καὶ κλήμασι· καὶ αὐτῷ τῶν παίδων ὁ νεώτατος
εἵπετο Τίτυρος, πυρρὸν παιδίον καὶ γλαυκόν, λευκὸν δὲ
καὶ ἀγέρωχον· καὶ ἥλλετο κοῦφα βαδίζων ὥσπερ ἔριφος.
Ἀναπηδήσαντες οὖν συνεστεφάνουν τὸν Πᾶνα καὶ τὰ
κλήματα τῆς κόμης τῆς πίτυος ἐξήρτων, καὶ κατακλίναντες
πλησίον αὑτῶν συμπότην ἐποιοῦντο. Καὶ οἷα
δὴ γέροντες ὑποβεβρεγμένοι πρὸς ἀλλήλους πολλὰ ἔλεγον·
ὡς ἔνεμον ἡνίκα ἦσαν νέοι, ὡς πολλὰς λῃστῶν καταδρομὰς
διέφυγον· ἐσεμνύνετό τις ὡς λύκον ἀποκτείνας, ἄλλος ὡς
μόνου τοῦ Πανὸς δεύτερα συρίσας· τοῦτο τοῦ Φιλητᾶ
τὸ σεμνολόγημα ἦν.
| [2,32] Et chacun prit place à table.
Ainsi qu'ils faisaient chère lie, survint
de cas d'aventure le bon homme Philétas,
apportant à Pan quelques chapelets de
fleurs, et des moissines avec les grappes et
la pampre encore au sarment ; et quant et
lui amenait son plus jeune fils Tityre,
jeune petit gars ayant cheveux blonds et
couleur vermeille, air vif et malin, et qui
en courant sautait ne plus ne moins qu'un
chevreau. Dès qu'ils aperçurent Philétas,
ils se levèrent tous, allèrent avec lui couronner
l'image de Pan, et suspendirent les
moissines du bon Philétas aux branches du
pin; puis, lui faisant place parmi eux, le
convièrent à leur repas. Or, quand ces
vieillards eurent un peu bu, adonc commencèrent-ils
à conter de leurs jeunes ans,
comme ils gardaient leurs bêtes aux champs,
comme ils étaient échappés de plusieurs
dangers et surprises d'écumeurs de mer et
de larrons. L'un se vantait qu'il avait une
fois tué un loup, l'autre qu'après Pan il n'y
avait homme qui sût si bien jouer de la
flûte que lui. C'était Philétas qui se donnait cette louange.
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