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Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Éloge funèbre de Pulchérie

Chapitre 7

  Chapitre 7

[7] λυπεῖ σε τὸ τοῦ σώματος κάλλος μηκέτι φαινόμενον, οὐ γὰρ ὁρᾷς αὐτῆς τὸ ἀληθινὸν τῆς ψυχῆς κάλλος, νῦν ἐν τῇ πανηγύρει τῶν οὐρανίων ἀγάλλεται. ὡς καλὸς ἐκεῖνος ὀφθαλμὸς τὸν θεὸν βλέπων. ὡς ἡδὺ τὸ στόμα τὸ ταῖς θείαις ὑμνῳδίαις καλλωπιζόμενον. Ἐκ στόματος γάρ, φησίν, νηπίων καὶ θηλαζόντων κατηρτίσω αἶνον. ὡς καλαὶ αἱ χεῖρες αἱ μηδέποτε τὸ κακὸν ἐνεργήσασαι. ὡς ὡραῖοι οἱ πόδες οἱ μὴ ἐπιβάντες κακίας, μηδὲ τῇ ὁδῷ τῶν ἁμαρτωλῶν τὸ ἴχνος ἑαυτῶν ἐπιστήσαντες. ὡς καλὴ πᾶσα τῆς ψυχῆς ἐκείνης ὄψις, οὐ λίθων αὐγαῖς κεκοσμημένη, ἀλλ´ ἁπλότητι καὶ ἀκακίᾳ ἐκλάμπουσα. ἀλλὰ λυπεῖ σε τυχὸν (p. 466) τὸ μὴ εἰς γῆρας ἐλθεῖν. τί γάρ, εἰπέ μοι, καλὸν ἐνορᾷς τῷ γήρᾳ; ἆρα καλὸν τὸ κνυζοῦσθαι τὰ ὄμματα, τὸ ῥυσοῦσθαι τὴν παρειάν, τὸ ἀπορρεῖν τοὺς ὀδόντας τοῦ στόματος καὶ ψελλισμὸν ἐμποιεῖν τῇ γλώσσῃ, τὸ ὑποτρέμειν τῇ χειρὶ καὶ εἰς γῆν κύπτειν, καὶ ὑποσκάζειν τῷ ποδὶ καὶ χειραγωγοῖς ἐπερείδεσθαι καὶ παρανοεῖν τῇ καρδίᾳ καὶ παραφθέγγεσθαι τῇ φωνῇ, οἷα τῇ ἡλικίᾳ ταύτῃ κατ´ ἀνάγκην συμβαίνει πάθη; καὶ ὑπὲρ τούτου ἀγανακτοῦμεν, ὅτι μὴ ἀφίκετο εἰς τὴν τῶν τοιούτων πεῖραν; καὶ μὴν συγχαίρειν προσήκει ἐκείνοις, ὧν ζωὴ τὴν τῶν σκυθρωπῶν πεῖραν οὐ παρεδέξατο καὶ οὔτε ἐνταῦθα τῶν λυπηρῶν ᾔσθετο οὔτε τι τῶν ἐκεῖ σκυθρωπῶν ἐπιγνώσεται. γὰρ τοιαύτη ψυχὴ οὐκ ἔχουσα ἐφ´ ὅτῳ εἰς κρίσιν ἔλθῃ, γέενναν οὐ φοβεῖται, κρίσιν οὐ δέδοικεν, ἄφοβος διαμένει καὶ ἀκατάπληκτος, οὐδενὸς πονηροῦ συνειδότος τὸν τῆς κρίσεως φόβον ἐπάγοντος. [7] Vous vous plaignez, vous vous désolez de n’avoir plus à contempler la beauté de ce corps ; c’est que vous ne voyez pas la véritable splendeur de son âme, celle qui fait son allégresse et sa joie dans l’assemblée bienheureuse. Qu’il est beau l’oeil qui voit Dieu face à face ! Qu’elles sont douces les lèvres qui font entendre ses divins cantiques ! Car, dit encore le roi-prophète au Très-Haut : “Vous tirez le fondement de votre puissance de la bouche des enfants et de ceux qui sont encore à la mamelle.” Qu’elles sont belles ces mains qui n’ont jamais touché au mal ! Qu’ils sont resplendissants ces pieds qui n’ont pas foulé la voie de la débauche et de la dépravation, qui n’ont pas suivi la trace des pécheurs dans le chemin du vice ! Qu’elles sont majestueuses toutes les parties de notre âme, revêtue, non de l’éclat des pierreries, mais brillante de candeur, de pureté et d’innocence ! Vous regrettez peut-être que cette enfant n’ait pas atteint la vieillesse ? Que trouvez-vous donc de si attrayant dans cet âge ? Sont-ce les yeux rouges et malades ? Les rides qui sillonnent le visage ? Les dents branlantes et gênant des paroles mal articulées ? Regretteriez-vous des mains tremblantes, un corps penché vers la terre ? Enviez-vous le sort du vieillard qui chancelle ou succombe sous le poids de sa frêle existence et qui a besoin d’un soutien pour le conduire ? Voyez-le : son coeur est froid, sa raison délire, et le son de sa voix est choquant et ridicule. Telles sont les infirmités compagnes inévitables de cette triste saison ; et nous murmurerions encore, mes frères et nous nous emporterions parce qu’elle n’a pas passé sur la terre le temps où l’on fait la pénible expérience de ces tristes misères. Ah ! réjouissez-vous plutôt ; félicitez ceux dont la vie n’a pas été abreuvée des dégoûts et des malheurs du monde, et sachez que, puisqu’ils n’ont pas ressenti ici-bas les souffrances de cette vie, ils n’endureront pas les tourments de l’autre. Car une âme pareille, pure de toute faute lorsque son juge l’appelle, n’a pas à redouter l’enfer ni la terrible sentence. Elle est calme et tranquille, rassurée qu’elle et sur le jugement qui l’attend, par le bon témoignage de sa conscience.


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Dernière mise à jour : 28/04/2009