HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre IX

Chapitre 3, par. 2

  Chapitre 3, par. 2

[9,3,2] <37> Ταῦτα εἰπόντος τοῦ προφήτου τῇ ἐπιούσῃ πρὶν ἥλιον ἀνασχεῖν χειμάρρους πολὺς ἐρρύη, σφοδρῶς γὰρ ἀπὸ τριῶν ἡμερῶν ὁδοῦ ἐν τῇ Ἰδουμαίᾳ τὸν θεὸν ὗσαι συνέπεσεν, ὥστε εὑρεῖν τὴν στρατιὰν καὶ τὰ ὑποζύγια ποτὸν ἄφθονον. <38> ὡς δὲ ἤκουσαν οἱ Μωαβῖται τοὺς τρεῖς βασιλέας ἐπ' αὐτοὺς βαδίζοντας καὶ διὰ τῆς ἐρήμου ποιουμένους τὴν ἔφοδον, βασιλεὺς αὐτῶν εὐθὺς συλλέξας στρατιὰν ἐκέλευσεν ἐπὶ τῶν ὅρων βάλλεσθαι τὸ στρατόπεδον, ἵνα αὐτοὺς μὴ λάθωσιν εἰς τὴν χώραν ἐμβαλόντες οἱ πολέμιοι. <39> θεασάμενοι δὲ ὑπὸ τὴν ἀνατολὴν ἡλίου τὸ ἐν τῷ χειμάρρῳ ὕδωρ, καὶ γὰρ οὐδὲ μακρὰν ἦν τῆς Μωαβίτιδος, αἵματι τὴν χροὰν ὅμοιον, τότε γὰρ μάλιστα πρὸς τὴν αὐγὴν τὸ ὕδωρ ἐρυθραίνεται, ψευδῆ δόξαν περὶ τῶν πολεμίων ἐλάμβανον ὡς ἀπεκτονότων ἑαυτοὺς διὰ δίψος καὶ τοῦ ποταμοῦ αἷμα αὐτοῖς ῥέοντος. <40> τοῦτο τοίνυν οὕτως ἔχειν ὑπολαβόντες ἠξίωσαν αὐτοὺς ἐπὶ διαρπαγὴν τῶν πολεμίων ἐκπέμψαι τὸν βασιλέα καὶ πάντες ἐξορμήσαντες ὡς ἐπὶ ἑτοίμην ὠφέλειαν ἦλθον εἰς τὸ τῶν ἐχθρῶν στρατόπεδον ὡς ἀπολωλότων. καὶ διαψεύδεται μὲν αὐτοῖς ἐλπὶς αὕτη, περιστάντων δὲ τῶν πολεμίων οἱ μὲν αὐτῶν κατεκόπησαν οἱ δὲ διεσπάρησαν εἰς τὴν ἰδίαν χώραν φεύγοντες. <41> ἐμβαλόντες δὲ εἰς τὴν Μωαβιτῶν οἱ βασιλεῖς τάς τε πόλεις κατεστρέψαντο τὰς ἐν αὐτῇ καὶ τοὺς ἀγροὺς αὐτῶν διήρπασαν καὶ ἠφάνισαν πληροῦντες τῶν ἐκ τῶν χειμάρρων λίθων, καὶ τὰ κάλλιστα τῶν δένδρων ἔκοψαν, καὶ τὰς πηγὰς ἐνέφραξαν τῶν ὑδάτων, καὶ τὰ τείχη καθεῖλον ἕως ἐδάφους. <42> δὲ βασιλεὺς τῶν Μωαβιτῶν συνδιωκόμενος τῇ πολιορκίᾳ καὶ τὴν πόλιν ὁρῶν κινδυνεύουσαν αἱρεθῆναι κατὰ κράτος ὥρμησε μεθ' ἑπτακοσίων ἐξελθὼν διὰ τοῦ τῶν πολεμίων ἐξιππάσασθαι στρατοπέδου, καθ' μέρος ἐνόμιζεν αὐτοὺς τὰς φυλακὰς ἀνεῖσθαι. καὶ πειραθεὶς οὐκ ἠδυνήθη φυγεῖν: ἐπιτυγχάνει γὰρ ἐπιμελῶς φρουρουμένῳ τῷ τόπῳ. <43> ὑποστρέψας δὲ εἰς τὴν πόλιν ἔργον ἀπογνώσεως καὶ δεινῆς ἀνάγκης διεπράξατο: τῶν υἱῶν τὸν πρεσβύτατον, ὃς μετ' αὐτὸν βασιλεύειν ἤμελλεν, ἀναγαγὼν ἐπὶ τὸ τεῖχος ὥστε ἅπασι φανερὸν γενέσθαι τοῖς πολεμίοις ἱερούργησεν εἰς ὁλοκαύτωσιν τῷ θεῷ. θεασάμενοι δ' αὐτὸν οἱ βασιλεῖς κατῴκτειραν τῆς ἀνάγκης καὶ παθόντες ἀνθρώπινόν τι καὶ ἐλεεινὸν διέλυσαν τὴν πολιορκίαν καὶ ἕκαστος εἰς τὴν οἰκείαν ἀνέστρεψαν. <44> Ἰωσαφάτης δὲ παραγενόμενος εἰς Ἱεροσόλυμα καὶ μετ' εἰρήνης διαγαγὼν ὀλίγον ἐπιβιώσας χρόνον μετὰ τὴν στρατείαν ἐκείνην ἀπέθανε, ζήσας μὲν ἐτῶν ἀριθμὸν ἑξήκοντα, βασιλεύσας δὲ ἐξ αὐτῶν πέντε καὶ εἴκοσι. ταφῆς δὲ ἔτυχε μεγαλοπρεποῦς ἐν Ἱεροσολύμοις: καὶ γὰρ ἦν μιμητὴς τῶν Δαυίδου ἔργων. [9,3,2] Ainsi parla le prophète. Le lendemain, avant le lever du soleil, le torrent coula en abondance, — il était arrivé, en effet, qu’à une distance de trois jours de marche, en Idumée, Dieu avait envoyé une forte pluie ; de la sorte, l’armée et les bêtes de somme trouvèrent amplement à boire. Quand les Moabites apprirent que les trois rois marchaient contre eux et faisaient route à travers le désert, leur roi, ayant aussitôt réuni son armée, ordonna d’établir le camp sur les frontières afin que l’ennemi ne pût les envahir inaperçu. Or, au lever du soleil ils virent l’eau du torrent, — qui n’était pas très éloigné de la Moabitide, — d’une couleur pareille au sang : c’est à cette heure là surtout que l’eau rougit sous les rayons lumineux ; alors ils se méprirent sur le compte des ennemis et crurent que ceux-ci s’étaient entretués, exaspérés par la soif, et que le fleuve roulait leur sang. Dans cette conviction, ils conjurèrent leur roi de les envoyer piller les ennemis. Et tous étant sortis, comme pour s’élancer sur une proie toute prête, arrivèrent au camp de leurs adversaires, qu’ils croyaient exterminés. Mais ils furent bien trompés dans leur attente : les ennemis ayant surgi autour d’eux, les uns furent tués, les autres se dispersèrent et s’enfuirent dans leur pays. Cependant les trois rois, ayant envahi le territoire des Moabites, en démolirent les villes, saccagèrent leurs champs et les abîmèrent en y répandant des pierres prises aux torrents ; ils coupèrent les plus beaux arbres, bouchèrent les sources d’eaux et abattirent les murailles jusqu’au fondement. Le roi des Moabites, pressé par le siège et voyant sa ville en danger d’être prise d’assaut, tâcha de sortir avec sept cents hommes et de traverser à cheval le camp des ennemis, à l’endroit où il pensait que les sentinelles avaient relâché leur surveillance. Mais sa tentative de fuite ne réussit pas, car il trouva l’endroit soigneusement gardé. Revenu alors dans la ville, il accomplit un acte de désespoir et de dure nécessité. Il fit monter sur le rempart l’aîné de ses fils, qui devait régner après lui, afin de le rendre visible à tous les ennemis, et le sacrifia en holocauste à Dieu. Les rois, à ce spectacle, eurent pitié de cette détresse et, émus d’un sentiment d’humanité et de compassion, levèrent le siège et s’en retournèrent chacun chez lui. Josaphat, de retour à Jérusalem, mena des jours paisibles et mourut sans avoir longtemps survécu à cette expédition. Il vécut en tout soixante ans, sur lesquels il en avait régné vingt-cinq. Il reçut une sépulture magnifique é Jérusalem. Il avait été, en effet, un digne émule des actions de David.


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Dernière mise à jour : 17/09/2009