[9,12,2] <248> Ὠδηδὰς δέ τις, ὃς κατ' ἐκεῖνο καιροῦ προφήτης ὑπῆρχεν ἐν Σαμαρείᾳ, τῷ
στρατῷ πρὸ τῶν τειχῶν ἀπαντήσας μεγάλῃ βοῇ τὴν νίκην αὐτοῖς οὐ διὰ τὴν οἰκείαν
ἰσχὺν αὐτῶν ἐδήλου γενέσθαι, διὰ δὲ τὸν τοῦ θεοῦ χόλον, ὃν εἶχεν ἐπ' Ἄχαζον τὸν
βασιλέα. <249> καὶ κατεμέμφετο τῇ μὲν εὐπραγίᾳ τῇ κατ' αὐτοῦ μὴ ἀρκεσθέντας,
ἀλλὰ τολμήσαντας τοὺς ἐκ τῆς Ἰούδα φυλῆς καὶ Βενιαμίτιδος συγγενεῖς ὄντας
αἰχμαλωτίσαι. συνεβούλευέ τε αὐτοῖς ἀπολῦσαι τούτους εἰς τὴν οἰκείαν ἀπαθεῖς:
ἀπειθήσαντας γὰρ τῷ θεῷ δίκην ὑφέξειν. <250> ὁ δὲ τῶν Ἰσραηλιτῶν λαὸς εἰς
ἐκκλησίαν συνελθὼν ἐπεσκέπτετο περὶ τούτων. ἀναστὰς δέ τις Βαραχίας ὄνομα τῶν
εὐδοκιμούντων ἐν τῇ πολιτείᾳ καὶ ἄλλοι μετ' αὐτοῦ τρεῖς ἔλεγον οὐκ ἐπιτρέψειν
τοῖς ὁπλίταις εἰσαγαγεῖν εἰς τὴν πόλιν, ἵνα μὴ πάντες ἀπολώμεθα ὑπὸ τοῦ θεοῦ:
μόνον γὰρ ἀπόχρη τὸ πρὸς αὐτὸν ἡμᾶς ἐξαμαρτεῖν, ὡς οἱ προφῆται λέγουσιν, ἀλλὰ μὴ
καινότερα τούτων ἀσεβήματα <251> δρᾶν.” ταῦτ' ἀκούσαντες οἱ στρατιῶται
συνεχώρησαν ἐκείνοις ποιεῖν ὃ ἐδόκει συμφέρειν. παραλαβόντες οὖν οἱ προειρημένοι
ἄνδρες τοὺς αἰχμαλώτους ἔλυσάν τε καὶ ἐπιμελείας ἠξίωσαν καὶ δόντες ἐφόδια εἰς
τὴν οἰκείαν ἀπέλυσαν ἀβλαβεῖς, οὐδὲν δ' ἧττον καὶ τέσσαρες αὐτοῖς συνῆλθον καὶ
μέχρις Ἱεριχοῦντος προπέμψαντες οὐκ ἄπωθεν τῶν Ἱεροσολύμων ἀνέστρεψαν εἰς
Σαμάρειαν.
| [9,12,2] Cependant un certain Oded(as), prophète en ce temps-là à Samarie, vint à la rencontre de l’armée devant les remparts et proclama à haute voix que leur victoire n’était pas due à leur propre force, mais à la colère de Dieu contre le roi Achaz. Et il les blâmait d’avoir, non contents du succès obtenu contre celui-ci, osé emmener prisonniers ceux de la tribu de Juda et de Benjamin, qui étaient leurs frères ; il leur donnait le conseil de les renvoyer sains et saufs dans leurs foyers ; car s’ils désobéissaient, Dieu en tirerait vengeance. Le peuple des Israélites, réuni en assemblée, délibéra à ce sujet. Alors un certain Barachias, homme des plus estimés dans l’État, se leva ainsi que trois autres personnages, et ils déclarèrent qu’ils ne permettraient point aux hommes d’armes d’amener ces captifs dans la ville « de crainte, dirent-ils, que nous ne périssions tous de la main de Dieu. C’est assez de nos premières offenses envers lui, comme disent les prophètes, sans que nous commettions encore de nouvelles impiétés ». En entendant ces paroles, les soldats leur permirent de faire ce qui leur semblait le meilleur. Alors les hommes dont nous venons de parler se saisirent des prisonniers, les délièrent, prirent soin de leurs personnes, leur fournirent des provisions de route et les renvoyèrent indemnes dans leur pays. Bien plus, quatre hommes les accompagnèrent jusqu’à Jéricho, non loin de Jérusalem, puis s’en retournèrent dans le pays de Samarie.
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