HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre IX

Chapitre 10, par. 2

  Chapitre 10, par. 2

[9,10,2] <208> Ἀναγκαῖον δὲ ἡγησάμην τὴν ἀκρίβειαν τῶν πραγμάτων παραδώσειν ὑπεσχημένος ὅσα καὶ περὶ τούτου τοῦ προφήτου εὗρον ἐν ταῖς Ἑβραικαῖς βίβλοις ἀναγεγραμμένα διεξελθεῖν: κελευσθεὶς γὰρ οὗτος ὑπὸ τοῦ θεοῦ πορευθῆναι μὲν εἰς τὴν Νινύου βασιλείαν κηρῦξαι δ' ἐκεῖ γενόμενον ἐν τῇ πόλει ὅτι τὴν ἀρχὴν ἀπολέσει, δείσας οὐκ ἀπῆλθεν, ἀλλ' ἀποδιδράσκει τὸν θεὸν εἰς Ἰόπην πόλιν καὶ πλοῖον εὑρὼν ἐμβὰς εἰς Ταρσὸν ἔπλει τῆς Κιλικίας. <209> ἐπιγενομένου δὲ χειμῶνος σφοδροτάτου καὶ κινδυνεύοντος καταδῦναι τοῦ σκάφους οἱ μὲν ναῦται καὶ οἱ κυβερνῆται καὶ αὐτὸς ναύκληρος εὐχὰς ἐποιοῦντο χαριστηρίους, εἰ διαφύγοιεν τὴν θάλασσαν, δὲ Ἰωνᾶς συγκαλύψας αὑτὸν ἐβέβλητο μηδὲν ὧν τοὺς ἄλλους ἑώρα ποιοῦντας μιμούμενος. <210> αὔξοντος δ' ἔτι μᾶλλον τοῦ κλύδωνος καὶ βιαιοτέρας γενομένης ὑπὸ τῶν πνευμάτων τῆς θαλάσσης ὑπονοήσαντες, ὡς ἐνδέχεταί τινα τῶν ἐμπλεόντων αἴτιον αὐτοῖς εἶναι τοῦ χειμῶνος, συνέθεντο κλήρῳ τοῦτον ὅστις ποτὲ ἦν μαθεῖν. <211> κληρωσαμένων οὖν προφήτης λαγχάνει πυνθανομένων τε πόθεν τε εἴη καὶ τί μετέρχεται τὸ μὲν γένος ἔλεγεν Ἑβραῖος εἶναι προφήτης τοῦ μεγίστου θεοῦ: συνεβούλευσεν οὖν αὐτοῖς, εἰ θέλουσιν ἀποδράναι τὸν παρόντα κίνδυνον, ἐκβαλεῖν αὐτὸν εἰς τὸ πέλαγος: αἴτιον γὰρ αὐτοῖς εἶναι τοῦ χειμῶνος. <212> οἱ δὲ τὸ μὲν πρῶτον οὐκ ἐτόλμων κρίναντες ἀσέβημα ξένον ἄνθρωπον καὶ πεπιστευκότα αὐτοῖς τὸ ζῆν εἰς φανερὰν αὐτοὺς ἀπώλειαν ἐκρῖψαι, τελευταῖον δ' ὑπερβιαζομένου τοῦ κακοῦ καὶ ὅσον οὔπω μέλλοντος βαπτίζεσθαι τοῦ σκάφους, ὑπό τε τοῦ προφήτου παρορμηθέντες αὐτοῦ καὶ ὑπὸ τοῦ δέους τοῦ περὶ τῆς αὑτῶν σωτηρίας ῥίπτουσιν αὐτὸν εἰς τὴν θάλασσαν. <213> καὶ μὲν χειμὼν ἐστάλη, τὸν δὲ λόγος ὑπὸ τοῦ κήτους καταποθέντα τρεῖς ἡμέρας καὶ τοσαύτας νύκτας εἰς τὸν Εὔξεινον ἐκβρασθῆναι πόντον ζῶντα καὶ μηδὲν τοῦ σώματος λελωβημένον. <214> ἔνθα τοῦ θεοῦ δεηθεὶς συγγνώμην αὐτῷ παρασχεῖν τῶν ἡμαρτημένων ἀπῆλθεν εἰς τὴν Νίνου πόλιν καὶ σταθεὶς εἰς ἐπήκοον ἐκήρυσσεν, ὡς μετ' ὀλίγον πάλιν ἀποβαλοῦσι τὴν ἀρχὴν τῆς Ἀσίας, καὶ ταῦτα δηλώσας ὑπέστρεψε. διεξῆλθον δὲ τὴν περὶ αὐτοῦ διήγησιν, ὡς εὗρον ἀναγεγραμμένην. [9,10,2] J’ai jugé nécessaire, ayant promis de donner une relation exacte des faits, de rapporter également tout ce que j’ai trouvé consigné, touchant ce prophète, dans les Livres hébraïques. Ayant reçu de Dieu l’ordre de partir pour le royaume de Ninos et d’y proclamer, à son arrivée dans la ville, qu’elle perdrait son empire, il prit peur et, au lieu de s’y rendre, s’enfuit de la présence de Dieu dans la ville de Jopé ; là, avant trouvé un navire, il s’y embarqua et fit voile vers Tarse, en Cilicie. Cependant, une tempête des plus violentes s’éleva et le bateau menaçait de sombrer : les matelots, le pilote et l’armateur lui-même se répandaient en prières, promettant leur reconnaissance s’ils échappaient à la mer. Quant à Jonas, il s’était enveloppé dans son manteau et jeté sur le plancher, n’imitant en rien ce qu’il voyait faire aux autres. Comme la bourrasque ne faisait que croître et que la mer se soulevait sous l’action des vents, supposant, comme de juste, qu’un homme de l’équipage leur valait cette tempête, ils convinrent de demander au sort de désigner le coupable. Le sort, interrogé, désigna le prophète. Ils s’informèrent qui il était et quel était l’objet de son voyage ; il répondit qu’il était de race hébraïque et prophète du Dieu suprême. Il leur conseillait donc, s’ils voulaient échapper au danger présent, de le jeter à la mer, car c’était lui qui leur valait cette tempête.Tout d’abord, ils n’osèrent pas, estimant impie de précipiter un étranger, qui leur avait confié sa vie, vers une perte aussi manifeste. Mais, à la fin, comme la tourmente s’exaspérait et que le navire était tout près de couler, encouragés à la fois par le prophète lui-même et par leur crainte pour leur propre salut, ils le jettent à la mer. Aussitôt la tempête s’apaise. Quant à Jonas, on dit que, avalé par le monstre marin, il fut, après trois jours et autant de nuits, rejeté dans le Pont-Euxin, vivant et sans que son corps eût souffert le moindre dommage. Là, il supplia Dieu de lui accorder le pardon de ses fautes et il partit pour la ville de Ninos. Il s’y arrête dans un endroit d’où l’on pouvait l’entendre et annonce que, dans très peu de temps, les habitants perdront l’empire de l’Asie. Après cette révélation, il s’en retourna. J’ai raconté son histoire telle que je l’ai trouvée consignée.


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Dernière mise à jour : 17/09/2009