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Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VII

Chapitre 11, par. 8

  Chapitre 11, par. 8

[7,11,8] (8)<289> Γύναιον δέ τι σῶφρον καὶ συνετὸν ἐν ἐσχάτοις ἤδη τὴν πατρίδα κειμένην θεασάμενον ἀναβὰν ἐπὶ τὸ τεῖχος προσκαλεῖται διὰ τῶν ὁπλιτῶν τὸν Ἰώαβον. προσελθόντος δ' ἤρξατο λέγειν, ὡς θεὸς τοὺς βασιλεῖς καὶ τοὺς στρατηγοὺς ἀποδείξειεν, ἵνα τοὺς πολεμίους τοὺς Ἑβραίων ἐξαιρῶσι καὶ παρέχωσιν αὐτοῖς εἰρήνην ἀπ' αὐτῶν: σὺ δὲ σπουδάζεις μητρόπολιν Ἰσραηλιτῶν καταβαλεῖν <290> καὶ πορθῆσαι μηδὲν ἐξαμαρτοῦσαν.” δὲ ἵλεων μὲν εὔχεται τὸν θεὸν αὐτῷ διαμένειν, αὐτὸς δ' οὕτως ἔχειν εἶπεν, ὡς μηδένα τοῦ λαοῦ φονεῦσαι, οὐχ ὅτι πόλιν ἐξελεῖν βούλεσθαι τηλικαύτην: λαβὼν μέντοι παρ' αὐτῶν τὸν ἀντάραντα τῷ βασιλεῖ πρὸς τιμωρίαν Σαβαῖον υἱὸν δὲ Βοχορίου παύσεσθαι τῆς πολιορκίας καὶ τὴν στρατιὰν ἀπάξειν. <291> ὡς δ' ἤκουσεν γυνὴ τὰ παρὰ τοῦ Ἰωάβου μικρὸν ἐπισχεῖν δεηθεῖσα, τὴν γὰρ κεφαλὴν εὐθέως αὐτῷ ῥιφήσεσθαι τὴν τοῦ πολεμίου, καταβαίνει πρὸς τοὺς πολίτας καὶβούλεσθ', εἰποῦσα, κακοὶ κακῶς ἀπολέσθαι μετὰ τέκνων καὶ γυναικῶν ὑπὲρ ἀνθρώπου πονηροῦ καὶ μηδὲ τίς ἐστι γνωριζομένου καὶ τοῦτον ἔχειν ἀντὶ Δαυίδου τοῦ τοσαῦτ' εὐεργετήσαντος ὑμᾶς βασιλέα καὶ πρὸς δύ <292> ναμιν τοσαύτην καὶ τηλικαύτην ἀνταίρειν μίαν πόλιν;” πείθει τὴν κεφαλὴν ἀποτεμόντας τοῦ Σαβαίου ῥῖψαι ταύτην εἰς τὸ τοῦ Ἰωάβου στράτευμα. τούτου γενομένου σημήνας ἀνακλητικὸν τοῦ βασιλέως στρατηγὸς ἔλυσε τὴν πολιορκίαν καὶ παραγενόμενος εἰς Ἱεροσόλυμα παντὸς ἀποδείκνυται πάλιν τοῦ λαοῦ στρατηγός. <293> καθίστησι δὲ καὶ Βαναῖον βασιλεὺς ἐπὶ τῶν σωματοφυλάκων καὶ τῶν ἑξακοσίων, Ἀδώραμον δ' ἐποίησεν ἐπὶ τῶν φόρων καὶ Ἰωσάφατον υἱὸν Ἀχίλου ἐπὶ τῶν ὑπομνημάτων, Σουσὰν δὲ γραμματέα, Σάδωκον δὲ καὶ Ἀβιάθαρον ἀπέφηνεν ἱερεῖς. [7,11,8] 8. Une femme de la ville, pleine de sens et d’esprit, voyant sa patrie au seuil de la ruine, monte sur le rempart et fait appeler Joab par les hommes d’armes. Celui-ci s’étant approché, elle commença par lui dire que Dieu avait désigné les rois et les capitaines pour détruire les ennemis des Hébreux et procurer à ceux-ci la paix et la délivrance<243>. « Et toi, dit-elle, tu prends à tâche d’anéantir et de saccager une ville maîtresse des Israélites, qui n’a commis aucun crime. » Joab proteste et prie Dieu de lui demeurer propice ; il assure qu’il n’a envie de faire périr personne du peuple, bien loin de vouloir anéantir une. si grande ville ; pourvu qu’on lui remette pour être châtié l’homme qui s’est révolté contre le roi, Sabéos fils de Bochorias, il lèvera le siège et ramènera l’armée. Quand la femme eut entendu les paroles de Joab, elle le pria de patienter un peu, le temps de lui jeter la tête de son ennemi, puis elle descend auprès de ses concitoyens : « Voulez-vous, dit-elle, malheureux que vous êtes, périr misérablement avec vos enfants et vos femmes, à cause d’un scélérat que personne ne connaît et l’avoir pour roi à la place de ce David qui vous a fait tant de bien ? Pensez-vous qu’une seule ville puisse résister à une armée si considérables<244> ? » Elle les persuade ainsi de trancher la tête à Sabéos et de la lancer dans le camp de Joab. Aussitôt fait, le général du roi fit sonner la retraite et leva le siège. Rentré à Jérusalem, il est désigné à nouveau comme général de toute l’armée. Le roi place Banéas à la tête des gardes du corps et des six cents, il préposa Adoram(os) aux impôts, Sabathès et Achilaos<245> aux registres, et nomma Sousas<246> scribe, et Sadoc et Abiathar prêtres<247>.


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Dernière mise à jour : 27/08/2009