[7,10,4] (4)<245> Ἀχιμᾶς δὲ ὁ Σαδώκου τοῦ ἀρχιερέως υἱὸς Ἰωάβῳ προσελθὼν ἐδεῖτο αὐτοῦ τὴν
νίκην ἐπιτρέψαι πορευθέντι Δαυίδῃ μηνῦσαι, καὶ ὅτι τῆς παρὰ τοῦ θεοῦ βοηθείας
ἔτυχε καὶ προνοίας εὐαγγελίσασθαι. <246> καὶ τὸν μέν, οὐ προσήκειν εἰπὼν αὐτῷ
καλῶν ἄγγελον ἀεὶ γεγενημένον νῦν ἀπιέναι δηλώσοντα θάνατον τῷ βασιλεῖ τοῦ
παιδὸς αὐτοῦ, μένειν ἠξίου, καλέσας δὲ τὸν Χουσὶν ἐκείνῳ προσέταξε τὸ ἔργον, ἵν'
ὅπερ αὐτὸς εἶδε τοῦτο μηνύσειε τῷ βασιλεῖ. <247> τοῦ δ' Ἀχιμᾶ πάλιν δεηθέντος
αὐτῷ τὴν ἀγγελίαν ἐφεῖναι, περὶ μόνης γὰρ αὐτὴν ποιήσεσθαι τῆς νίκης ἡσυχάσειν
δὲ περὶ τῆς Ἀψαλώμου τελευτῆς, ἐπέτρεψεν αὐτῷ τὴν πρὸς τὸν Δαυίδην ἄφιξιν. καὶ
τὴν ἐπιτομωτέραν ἐκβαλὼν τῶν ὁδῶν, καὶ γὰρ μόνος αὐτὴν ἐγίνωσκε, τὸν Χουσὶν
φθάνει. <248> καθεζομένῳ δὲ Δαυίδῃ μεταξὺ τῶν πυλῶν καὶ περιμένοντι, πότ' αὐτῷ
τις ἐλθὼν ἀπὸ τῆς μάχης ἀγγείλῃ τὰ κατ' αὐτήν, τῶν σκοπῶν τις ἰδὼν τὸν Ἀχιμᾶν
τρέχοντα καὶ μήπω τίς ἐστι γνωρίσαι δυνάμενος εἶπε πρὸς τὸν Δαυίδην βλέπειν τινὰ
παραγινόμενον πρὸς αὐτόν. <249> τοῦ δ' ἄγγελον εἶναι φήσαντος ἀγαθῶν, μετ'
ὀλίγον ἕπεσθαί τινα καὶ ἕτερον ἐδήλωσεν αὐτῷ. κἀκεῖνον δὲ ἄγγελον εἰπόντος, ἰδὼν
τὸν Ἀχιμᾶν ὁ σκοπὸς ἤδη ἐγγὺς γεγενημένον τὸν Σαδώκου παῖδα τοῦ ἀρχιερέως
προστρέχειν ἐσήμαινεν. ὁ δὲ Δαυίδης περιχαρὴς γενόμενος ἀγαθῶν ἄγγελον τοῦτον
ἔφησεν εἶναι καί τι τῶν εὐκταίων αὐτῷ φέρειν ἀπὸ τῆς μάχης.
| [7,10,4] 4. Achimas, le fils du grand-prêtre Sadoc, aborda Joab, et lui
demanda la permission d’aller annoncer la victoire à David et de le
féliciter d’avoir obtenu le secours et la sollicitude de Dieu. Mais Joab
le pria de demeurer ; il ne convenait pas, disait-il, qu’après avoir été
toujours un messager de bonnes nouvelles, il s’en allât maintenant
annoncer au roi la mort de son fils. Ayant donc appelé Chousi<219>, c’est
à lui qu’il confia la tâche d’annoncer au roi ce qu’il avait vu de ses
yeux. Cependant, comme Achimas insistait derechef pour être chargé de
porter la nouvelle, promettant de limiter son message à l’annonce de la
victoire et de taire la mort d’Absalon, Joab lui permit de se rendre
auprès de David. Il prend alors le chemin le plus court, qu’il était seul
à connaître, et devance Chousi. David était assis entre les deux portes de
la ville, attendant que quelqu’un vint du combat lui en annoncer l’issue,
quand un des guetteurs vit accourir Achimas, sans pouvoir discerner ses
traits, et dit au roi qu’il voyait un homme se hâter vers lui. David
s’écrie que c’est un messager de bonheur. Un instant après, la sentinelle
lui signala un autre coureur qui suivait le premier. « C’est encore un
(bon) messager<220>, » dit le roi. Cependant la sentinelle, distinguant
enfin Achimas qui s’était rapproché, annonça au roi le fils du
grand-prêtre Sadoc. David, tout joyeux, s’écria que c’était là un messager
d’heureux événements et qu’il lui apportait sans doute du combat quelque
nouvelle conforme à ses vœux.
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