HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXIX

Chapitre 14-15

  Chapitre 14-15

[39,14] Καίτοι τὸ πρᾶγμα οὕτω περιβόητον ἐγένετο, ὡς καὶ τὴν βουλὴν ἀγανακτῆσαι δεινῶς, ἐνάγοντός σφας ὅτι μάλιστα Φαουωνίου τοῦ Μάρκου καθ' ἑκάτερον, ὅτι τε πολλοὶ παρὰ τῶν συμμάχων πρέσβεις πεμφθέντες βιαίως ἀπωλώλεσαν, καὶ ὅτι συχνοὶ καὶ τότε τῶν Ῥωμαίων ἐδεδωροδοκήκεσαν. Καὶ οἱ μὲν τὸν Δίωνα τὸν τῆς πρεσβείας αὐτοκράτορα ( περιῆν γάρ) μετεπέμψαντο, ὡς καὶ τὴν ἀλήθειαν παρ' αὐτοῦ μαθησόμενοι· οὕτω δὲ ἄρα καὶ τότε ἔθ' Πτολεμαῖος τοῖς χρήμασι κατεκράτει, ὥστε μήτε τὸν Δίωνα ἐς τὸ συνέδριον ἐσελθεῖν, μήτε μνήμην τινὰ τοῦ φόνου τῶν τεθνηκότων, ἕως γε καὶ αὐτὸς παρῆν, γενέσθαι. Καὶ μέντοι τοῦ Δίωνος μετὰ ταῦτα δολοφονηθέντος, οὐδεμίαν οὐδ' ἐπ' ἐκείνῳ δίκην ἔδωκε· τά τε γὰρ ἄλλα, καὶ Πομπήιος τῇ τε οἰκίᾳ αὐτὸν ὑπεδέδεκτο, καὶ ἰσχυρῶς οἱ συνῄρετο. Τῶν γε μὴν ἄλλων τῶν αὐτόθεν ἐνεκλήθησαν μὲν ἐν ὑστέρῳ συχνοί, ἑάλωσαν δὲ ὀλίγοι. Τό τε γὰρ δεδωροδοκηκὸς πολὺ ἦν, καὶ ἀλλήλοις διὰ τὸ ἴδιον ἕκαστος δέος συνεμάχουν. [39,14] Mais cet événement fit tant de bruit que le sénat, à l'instigation de M. Favonius, montra la plus vive indignation de ce que plusieurs députés d'un peuple allié avaient péri par la violence et de ce qu'un grand nombre de Romains avaient encore été accessibles à la corruption. Pour connaître la vérité, il manda le chef de cette, ambassade, Dion, qui avait échappé au danger ; mais Ptolémée exerçait encore tant d'influence par son or, que Dion ne comparut pas : il ne fut pas même question du meurtre des députés, tant que ce roi resta à Rome. Bien plus, Dion ayant péri plus tard dans un guet-apens, Ptolémée ne fut pas recherché pour cet assassinat ; surtout parce que Pompée l'avait reçu dans sa maison et lui prêtait le plus puissant appui. Parmi ceux qui avaient trempé dans cette affaire, plusieurs furent bien mis en accusation dans la suite ; mais il y en eut peu de condamnés. Le nombre de ceux qui s'étaient laissé corrompre était considérable ; mais ils se soutenaient les uns les autres, par la crainte que chacun éprouvait pour lui-même.
[39,15] Οἱ μὲν οὖν ἄνθρωποι τοιαῦτα ὑπὸ τῶν χρημάτων ἐποίουν· τὸ δὲ δὴ θεῖον κεραυνῷ κατ' ἀρχὰς εὐθὺς τοῦ ἐχομένου ἔτους τὸ ἄγαλμα τοῦ Διὸς τοῦ ἐν τῷ Ἀλβανῷ ἱδρυμένου βαλὸν, τὴν κάθοδον τοῦ Πτολεμαίου χρόνον τινὰ ἐπέσχε. Τοῖς γὰρ Σιβυλλείοις ἔπεσιν ἐντυχόντες, εὗρον ἐν αὐτοῖς ἐγγεγραμμένον αὐτὸ τοῦτο· « Ἂν τῆς Αἰγύπτου βασιλεὺς βοηθείας τινὸς δεόμενος ἔλθῃ, τὴν μὲν φιλίαν οἱ μὴ ἀπαρνήσασθε, μὴ μέντοι καὶ πλήθει τινὶ ἐπικουρήσητε. Εἰ δὲ μή, καὶ πόνους καὶ κινδύνους ἕξετε. » Κἀκ τούτου τὴν συντυχίαν τῶν ἐπῶν πρὸς τὰ τότε γενόμενα θαυμάσαντες, ἀπεψηφίσαντο πάντα τὰ περὶ αὐτοῦ ἐγνωσμένα, Γαίῳ Κάτωνι πεισθέντες δημάρχῳ. Ταῦτα δὲ ἐχρήσθη μὲν οὕτως· ἐδημοσιεύθη δέ (οὐ γὰρ ἐξῆν οὐδὲν τῶν Σιβυλλείων, εἰ μὴ βουλὴ ψηφίσαιτο, ἐς τὸ πλῆθος ἐξαγγέλλεσθαι) διὰ τοῦ Κάτωνος. Ἐπειδὴ γὰρ τάχιστα νοῦς τῶν ἐπῶν διεθρυλήθη, (ὥσπερ εἴωθε γίγνεσθαι) ἔδεισε μὴ συγκρυφθείη· καὶ ἔς τε τὸν ὅμιλον τοὺς ἱερέας ἐσήγαγε, κἀνταῦθα, πρὶν ὁτιοῦν τὴν γερουσίαν ἐπ' αὐτοῖς χρηματίσαι, ἐξεβιάσατό σφας ἐκλαλῆσαι τὸ λόγιον. Ὅσῳ γάρ τοι μᾶλλον οὐκ ἐδόκει σφίσιν ἐξεῖναι τοῦτο, τὸ πλῆθος ἔσχε. [39,15] Voilà où l'on était poussé par la soif de l'or : du reste, dès le commencement de l'année suivante, les dieux eux-mêmes, en frappant de la foudre la statue de Jupiter élevée sur le mont Albain, retardèrent pour un temps le retour de Ptolémée. Les livres sibyllins furent consultés, et l'on y lut ces paroles : "Si le roi d'Égypte vient vous demander du secours, ne lui refusez pas votre amitié ; mais ne lui accordez aucune armée : sinon, vous aurez à supporter des fatigues et des dangers." Frappés de l'accord de cet oracle avec les circonstances présentes, les Romains, sur l'avis de Caton, tribun du peuple, annulèrent les résolutions prises au sujet de Ptolémée. Telle fut la réponse de la Sibylle : Caton la divulgua, quoiqu'il ne fût pas permis de publier les oracles sibyllins sans un décret du sénat. Elle circula promptement dans le sénat, comme c'est l'ordinaire : Caton, qui craignait qu'on ne la tînt secrète, amena les pontifes devant le peuple et les força de la lire, avant que le sénat eût statué. Plus cette lecture leur paraissait illégale, plus le peuple insista.


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Dernière mise à jour : 8/02/2006