HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre XXXIX

Chapitre 20-21

  Chapitre 20-21

[39,20] Τέως μὲν οὖν Μίλων τῶν λοιδοριῶν καὶ τῶν σφαγῶν πρόσχημα αὐτοῖς ἦν. Τεράτων τέ τινων ἐν τούτῳ γενομένων (ἔν τε γὰρ τῷ Ἀλβανῷ νεὼς Ἥρας βραχὺς ἐπὶ τραπέζης τινὸς πρὸς ἀνατολῶν ἱδρυμένος, πρὸς τὴν ἄρκτον μετεστράφη, καὶ λαμπὰς ἀπὸ τῆς μεσημβρίας ὁρμηθεῖσα, πρὸς βορέαν διῇξε· λύκος τε ἐς τὴν πόλιν ἐσῆλθε, καὶ σεισμὸς ἐγένετο· τῶν τε πολιτῶν τινες κεραυνοῖς ἐφθάρησαν, καὶ θόρυβος ἐν τῷ Λατίνῳ ὑπὸ γῆς ἐξηκούσθη. Καὶ αὐτὰ οἱ μάντεις ἀκέσασθαι ἐθελήσαντες, ὀργίζεσθαί σφισι δαιμόνιόν τι, ὡς καὶ ἱερῶν τινων χωρίων οὐχ ὁσίων ἐποικουμένων, ἔφασαν), ἐνταῦθα Κλώδιος τὸν Κικέρωνα μεταλαβὼν, τῷ τε λόγῳ πολὺς ἐνέκειτο, ὅτι τὸ ἔδαφος τῆς οἰκίας, ἱερωμένον τῇ Ἐλευθερίᾳ κατῳκοδόμησε. Καὶ ἐπῆλθέ ποτε ἐπ' αὐτὸ ὡς καὶ ἐκ θεμελίων αὖθις αὐτὴν ἀναιρήσων· καὶ οὐκ ἐποίησε μὲν τοῦτο· γὰρ Μίλων ἐκώλυσεν. [39,20] Jusque-là Milon leur avait fourni un prétexte pour s’injurier et pour commettre des meurtres ; mais alors plusieurs prodiges arrivèrent : sur le mont Albain, un petit temple de Junon, placé sur une table et dont la porte regardait l'orient, se tourna du côté du couchant ; un météore lumineux s'élança du midi vers le nord, un loup entra dans la ville, il y eut un tremblement de terre, quelques citoyens furent frappés de la foudre, un bruit souterrain se fit entendre dans la campagne du Latium. Les devins, cherchant à conjurer ces funestes présages, disaient qu'une divinité était irritée contre Rome, parce que des habitations particulières avaient été construites dans des lieux sacrés, ou qui n'étaient pas d'un usage public. Clodius partit de là pour attaquer Cicéron, et lui reprocha avec acharnement d'avoir rebâti sa maison sur un terrain dédié à la Liberté. Il s'y transporta même un jour pour la renverser une seconde fois ; mais il ne put exécuter son projet : Milon s'y opposa.
[39,21] δ' οὖν Κικέρων, ὡς καὶ παθὼν αὐτὸ, ὀργήν τε εἶχε, καὶ κατηγορίας ἐποιεῖτο. Καὶ τέλος τόν τε Μίλωνα καὶ δημάρχους τινὰς παραλαβὼν, ἀνῆλθέ τε ἐς τὸ Καπιτώλιον, καὶ τὰς στήλας τὰς ἐπὶ τῇ ἑαυτοῦ φυγῇ ὑπὸ τοῦ Κλωδίου σταθείσας καθεῖλε· καὶ τότε μὲν ο'αὐτὰς ἐκείνου σὺν Γαίίῳ τῷ ἀδελφῷ στρατηγοῦντι ἐπελθόντος, ἀφῃρέθη· μετὰ δὲ τοῦτο φυλάξας ἐκδημοῦντα τὸν Κλώδιον, ἀνέβη τε αὖθις ἐς τὸ Καπιτώλιον, καὶ λαβὼν αὐτὰς, οἴκαδε ἀπεκόμισε. Γενομένου δὲ τούτου, οὐδὲν ἔτ' ἀπώμοτον οὐδετέρῳ αὐτῶν ἦν, ἀλλὰ ἐλοιδόρουν ἀλλήλους, καὶ διέβαλλον ἄλλα τε ὅσα ἐδύναντο, μηδενὸς τῶν αἰσχίστων ἀπεχόμενοι· καὶ μὲν τήν τε δημαρχίαν τὴν τοῦ Κλωδίου, ὡς καὶ παρὰ τοὺς νόμους γενομένην, καὶ τὰ πραχθέντα ἐν αὐτῇ ὑπ' αὐτοῦ, ὡς καὶ ἄκυρα ὄντα· δὲ τήν τε φυγὴν τὴν τοῦ Κικέρωνος, ὡς καὶ δικαίως ἐγνωσμένην, καὶ τὴν κάθοδον αὐτοῦ, ὡς καὶ παρανόμως ἐψηφισμένην. [39,21] Cicéron ne fut pas moins courroucé que si sa maison avait été détruite, et il accusa vivement Clodius. Enfin il monta au Capitole avec Milon et quelques tribuns du peuple, et enleva les colonnes que Clodius avait érigées à l'occasion de son bannissement ; mais celui-ci, accouru avec son frère Caïus qui était préteur, les lui reprit. Plus tard Cicéron, épiant le moment où Clodius était absent, remonta au Capitole, enleva de nouveau ces colonnes et les emporta chez lui. Dés lors il n'y eut rien que Clodius et Cicéron ne se crussent permis l'un contre l'autre : ils s'injuriaient réciproquement, se déchiraient par mille calomnies, et ne s'abstenaient pas même des attaques les plus grossières. Cicéron disait que le tribunat avait été donné illégalement à Clodius et que tous ses actes étaient frappés de nullité ; Clodius, que Cicéron avait été justement banni et que son retour était une violation des lois.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 8/02/2006