HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des Philosophes illustres, livre X (Épicure)

Paragraphes 115-117

  Paragraphes 115-117

[10,115] καὶ κατὰ σύνοδον δὲ ἀτόμων πυρὸς ἀποτελεστικῶν, συμφυλίας γενομένης εἰς τὸ τοῦτο τελέσαι, καὶ {κατὰ} κίνησιν οὗ ἂν ὁρμὴ ἐξ ἀρχῆς κατὰ τὴν σύνοδον γένηται· καὶ κατὰ πνεύματος δὲ συλλογὴν ἐν πυκνώμασί τισιν {ἐν} ὁμιχλοειδέσι, καὶ ἐκπύρωσιν τούτου διὰ τὴν κατείλησιν, εἶτ' ἐπέκρηξιν τῶν περιεχόντων, καὶ ἐφ' ὃν ἂν τόπον ὁρμὴ γένηται τῆς φορᾶς, εἰς τοῦτον φερομένου. Καὶ ἄλλοι δὲ τρόποι εἰς τὸ τοῦτο τελέσαι ἀμύθητοί εἰσιν. « Αἱ δ' ἐπισημασίαι αἱ γινόμεναι ἐπί τισι ζῴοις κατὰ συγκύρημα γίνονται τοῦ καιροῦ· οὐ γὰρ τὰ ζῷα ἀνάγκην τινὰ προσφέρεται τοῦ ἀποτελεσθῆναι χειμῶνα, οὐδὲ κάθηταί τις θεία φύσις παρατηροῦσα τὰς τῶν ζῴων τούτων ἐξόδους κἄπειτα τὰς ἐπισημασίας ταύτας ἐπιτελεῖ. [10,115] cela peut aussi venir d'un assemblage des atomes qui engendrent le feu, ou d'un mouvement qui se fait dans l'endroit où se forme d'abord leur concours, ou des vents qui s'assemblent et forment des vapeurs, lesquelles s'enflamment dans les lieux où elles sont resserrées ; ou bien ce sont des matières qui se franchissent un passage à traversée qui les environnée! continuent à se mouvoir dans les lieux où elles se portent. Enfin cela se peut encore exécuter de plus de manières qu'on ne peut dire. « Les pronostics qu'on tire de certains animaux sont fondés sur les accidents des saisons; car il n'y a point de liaison nécessaire entre des animaux et l'hiver, pour qu'ils puissent le produire, et on ne doit pas se mettre dans l'esprit que le départ des animaux d'un certain lieu soit réglé par une divinité, qui s'applique ensuite à remplir ces pronostics;
[10,116] Οὐδὲ γὰρ <ἂν> εἰς τὸ τυχὸν ζῷον, κἂν <εἰ> μικρὸν χαριέστερον εἴη, τοιαύτη μωρία ἐμπέσοι, μὴ ὅτι εἰς παντελῆ εὐδαιμονίαν κεκτημένον. « Ταῦτα δὴ πάντα, Πυθόκλεις, μνημόνευσον· κατὰ πολύ τε γὰρ τοῦ μύθου ἐκβήσῃ καὶ τὰ ὁμογενῆ τούτοις συνορᾶν δυνήσῃ· μάλιστα δὲ σεαυτὸν ἀπόδος εἰς τὴν τῶν ἀρχῶν καὶ ἀπειρίας καὶ τῶν συγγενῶν τούτοις θεωρίαν, ἔτι δὲ κριτηρίων καὶ παθῶν καὶ οὗ ἕνεκεν ταῦτα ἐκλογιζόμεθα· ταῦτα γὰρ μάλιστα συνθεωρούμενα ῥᾳδίως τὰς περὶ τῶν κατὰ μέρος αἰτίας συνορᾶν ποιήσει. Οἱ δὲ ταῦτα μὴ καταγαπήσαντες μάλιστα οὔτ' <ἂν> αὐτὰ ταῦτα καλῶς συνθεωρήσαιεν οὔτε οὗ ἕνεκεν δεῖ θεωρεῖν ταῦτα περιεποιήσαντο. » [10,116] en effet il n'y a point d'animal, pour peu qu'il mérite qu'on en fasse cas, qui voulût s'assujettir à ce sot destin : à plus forte raison ne faut-il pas avoir cette idée de la Nature divine, qui jouit d'une félicité parfaite. « Je vous exhorte donc, Pythoclès, à vous imprimer ces idées, afin de vous préserver des opinions fabuleuses, et de vous mettre en état de bien juger de toutes les vérités qui sont du genre de celles que je vous ai expliquées. Étudiez bien surtout ce qui regarde les principes de l'univers, l'infini et les autres vérités liées avec celles-là, en particulier ce qui regarde les caractères de vérité, les passions de l'âme, et la raison pourquoi nous devons nous appliquer à ces connaissances. Si vous saisissez bien ces idées principales, vous vous appliquerez avec succès à la recherche des vérités particulières. Quant à ceux qui ne sont que peu ou point du tout contents de ces principes, ils ne les ont pas bien considérés, non plus qu'ils ont eu de justes idées de la raison pourquoi nous devons nous appliquer à ces connaissances. »
[10,117] Ταῦτα αὐτῷ καὶ περὶ τῶν μετεώρων δοκεῖ. Περὶ δὲ τῶν βιωτικῶν καὶ ὅπως χρὴ τὰ μὲν ἡμᾶς αἱρεῖσθαι, τὰ δ' ἐκφεύγειν, οὑτωσὶ γράφει. Πρότερον δὲ διέλθωμεν τε αὐτῷ δοκεῖ περὶ τοῦ σοφοῦ καὶ τοῖς ἀπ' αὐτοῦ. Βλάβας ἐξ ἀνθρώπων διὰ μῖσος διὰ φθόνον διὰ καταφρόνησιν γίνεσθαι, ὧν τὸν σοφὸν λογισμῷ περιγίνεσθαι. Ἀλλὰ καὶ τὸν ἅπαξ γενόμενον σοφὸν μηκέτι τὴν ἐναντίαν λαμβάνειν διάθεσιν μηδὲ πλάττειν ἑκόντα· πάθεσι μᾶλλον συσχεθήσεσθαι· οὐκ ἂν ἐμποδίσαι πρὸς τὴν σοφίαν. Οὐδὲ μὴν ἐκ πάσης σώματος ἕξεως σοφὸν γενέσθαι ἂν οὐδ' ἐν παντὶ ἔθνει. [10,117] Tels sont les sentiments d'Épicure sur ce qui regarde les choses célestes. Passons à ce qu'il enseigne sur la conduite de la vie, et sur le choix de la volonté par rapport aux biens et aux maux. Commençons d'abord par dire quelle opinion lui et ses disciples ont du sage. « Le sage peut être outragé par la haine, par l'envie, ou par le mépris des hommes; mais il croit qu'il dépend de lui de se mettre au-dessus de tout préjudice par la force de sa raison. La sagesse est un bien si solide qu'elle ôte, à celui qui l'a en partage, toute disposition à changer d'état, et l'empêche de sortir de son caractère, quand même il en aurait la volonté. A la vérité le sage est sujet aux passions; mais leur impétuosité ne peut rien contre sa sagesse. Il n'est point de toutes les complétions, ou de toutes les sortes de tempéraments; qu'il se sente affligé par les maladies,


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Dernière mise à jour : 18/10/2007