HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVII

Chapitre 17

  Chapitre 17

[17,17] Ἐπ' ἄρχοντος δ' ᾿Αθήνησι ΚτησικλέουςΡωμαῖοι μὲν ὑπάτους κατέστησαν Γάιον Σουλπίκιον καὶ Λεύκιον Παπίριον. ᾿Αλέξανδρος δὲ μετὰ τῆς δυνάμεως πορευθεὶς ἐπὶ τὸνΕλλήσποντον διεβίβασε τὴν δύναμιν ἐκ τῆς Εὐρώπης εἰς τὴν ᾿Ασίαν. (2) Αὐτὸς δὲ μακραῖς ναυσὶν ἑξήκοντα καταπλεύσας πρὸς τὴν Τρῳάδα χώραν πρῶτος τῶν Μακεδόνων ἀπὸ τῆς νεὼς ἠκόντισε μὲν τὸ δόρυ, πήξας δ' εἰς τὴν γῆν καὶ αὐτὸς ἀπὸ τῆς νεὼς ἀφαλλόμενος παρὰ τῶν θεῶν ἀπεφαίνετο τὴν ᾿Ασίαν δέχεσθαι δορίκτητον. (3) Καὶ τοὺς μὲν τάφους τῶν ἡρώων ᾿Αχιλλέως τε καὶ Αἴαντος καὶ τῶν ἄλλων ἐναγίσμασι καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς πρὸς εὐδοξίαν ἀνήκουσιν ἐτίμησεν, αὐτὸς δὲ τὸν ἐξετασμὸν τῆς ἀκολουθούσης δυνάμεως ἀκριβῶς ἐποιήσατο. εὑρέθησαν δὲ πεζοὶ Μακεδόνες μὲν μύριοι καὶ δισχίλιοι, σύμμαχοι δὲ ἑπτακισχίλιοι, μισθοφόροι δὲ πεντακισχίλιοι, καὶ τούτων ἁπάντων Παρμενίων εἶχε τὴν ἡγεμονίαν. (4) ᾿Οδρύσαι δὲ καὶ Τριβαλλοὶ καὶ ᾿Ιλλυριοὶ συνηκολούθουν ἑπτακισχίλιοι, τοξοτῶν δὲ καὶ τῶν ᾿Αγριάνων καλουμένων χίλιοι, ὥστε τοὺς ἅπαντας εἶναι πεζοὺς τρισμυρίους καὶ δισχιλίους. Ἱππεῖς δ' ὑπῆρχον Μακεδόνες μὲν χίλιοι καὶ ὀκτακόσιοι, Φιλώτου τοῦ Παρμενίωνος ἡγουμένου, Θετταλοὶ δὲ χίλιοι καὶ ὀκτακόσιοι, ὧν ἡγεῖτο Κάλλας Αρπάλου, τῶν δ' ἄλλωνΕλλήνων οἱ πάντες ἑξακόσιοι, ὧν ἡγεῖτο ᾿Ερίγυιος, Θρᾷκες δὲ πρόδρομοι καὶ Παίονες ἐννακόσιοι, Κάσανδρον ἔχοντες ἡγεμόνα, ὥστε σύμπαντας ὑπάρχειν ἱππεῖς τετρακισχιλίους καὶ πεντακοσίους. οἱ μὲν οὖν μετ' ᾿Αλεξάνδρου διαβάντες εἰς τὴν ᾿Ασίαν τοσοῦτοι τὸ πλῆθος ἦσαν. (5) Οἱ δ' ἐπὶ τῆς Εὐρώπης ἀπολελειμμένοι στρατιῶται, ὧν ᾿Αντίπατρος εἶχε τὴν ἡγεμονίαν, πεζοὶ μὲν ὑπῆρχον μύριοι καὶ δισχίλιοι, ἱππεῖς δὲ χίλιοι καὶ πεντακόσιοι. (6) Τοῦ δὲ βασιλέως ἀναζεύξαντος ἐκ τῆς Τρῳάδος καὶ καταντήσαντος πρὸς τὸ τέμενος τῆς ᾿Αθηνᾶς μὲν θύτης ᾿Αλέξανδρος κατανοήσας πρὸ τοῦ νεὼ κειμένην εἰκόνα χαμαὶ τοῦ Φρυγίας ποτὲ σατραπεύσαντος ᾿Αριοβαρζάνου καί τινων οἰωνῶν αἰσίων ἄλλων ἐπιγενομένων προσῆλθε τῷ βασιλεῖ καὶ νικήσειν αὐτὸν ἱππομαχίᾳ μεγάλῃ διεβεβαιοῦτο καὶ μάλιστ', ἂν τύχῃ περὶ τὴν Φρυγίαν ἀγωνισάμενος. (7) Προσετίθει δὲ καὶ διότι ταῖς ἰδίαις χερσὶν ἀποκτενεῖ μαχόμενος ἐν παρατάξει στρατηγὸν ἐπιφανῆ τῶν πολεμίων· ταῦτα γὰρ αὐτῷ προσημαίνειν τοὺς θεοὺς καὶ μάλιστα τὴν ᾿Αθηνᾶν, ἣν καὶ συνεργήσειν ἐν τοῖς εὐημερήμασιν. [17,17] Ctesiclés étant Archonte d'Athènes, les Romains firent consuls Caius Sulpitius et Lucius Papyrius. Alexandre arrivant avec toute son armée sur I'Hellespont, la fit passer là d'Europe en Asie : (2) il avait fait ce trajet sur soixante vaisseaux longs. Sur le point de mettre pied à terre dans la Troade, lui-même à la tête de ses Macédoniens étant encore dans le vaisseau jeta une lance sur le bord qu'il voyait devant lui et cette arme s'étant fichée dans la terre, il sauta aussitôt sur le rivage en disant qu'il acceptait de la part des dieux l'Asie qu'il avait acquise par sa lance. (3) Il visita ensuite les tombeaux d'Achille, d'Ajax et des autres Héros ensevelis là et leur rendit les honneurs usités à l'égard des morts illustres. Il fit ensuite une exacte revue de toutes les troupes qu'il avait amenées. Il trouva treize mille hommes d'infanterie Macédonienne, sept mille alliés et cinq mille soudoyés qui étaient tous sous le commandement de Parménion. (4) Ils étaient suivis de cinq mille hommes tant Odryses que Triballes et Illyriens, et il y avait outre cela mille archers qu'on appelait les Agrianes : ce qui faisait en tout près de trente mille hommes de pied. La cavalerie était composée de dix-huit cents Macédoniens commandés par Philotas fils de Parménion et d'autant de Thessaliens dont Callas fils d'Harpalus était le chef. Le reste des troupes grecques qui montaient à six cents hommes avait Eurygye pour premier capitaine et Cassandre était à la tête des Thraces et des Péoniens, au nombre de 900 hommes, troupes légères et destinées à la course. Le tout ensemble formait une cavalerie de quatre mille cinq cents hommes. C'est là l'état de l'armée avec laquelle Alexandre entra dans l'Asie. (5) Il avait laissé en Europe douze mille hommes d'infanterie et quinze cents cavaliers, sous la conduite d'Antipater. (6) Lorsque étant sorti de la Troade, il fut arrivé à un temple de Minerve, le prêtre de ce temple nommé aussi Alexandre prit garde que la statue d'Ariobarzane, qui avait été ci-devant satrape de la Phrygie, était renversée par terre devant le temple de la déesse; et ayant aperçu aussi quelques autres signes qui semblaient avoir la même signification, il se hâta d'aborder Alexandre, pour l'assurer qu'il remporterait une grande victoire dans un combat de cavalerie; surtout s'il tachait de le donner dans la province même de la Phrygie. (7) Il ajouta que le roi tuerait de sa propre main le chef des ennemis et d'ailleurs le plus grand capitaine de la Perse. Il assura qu'il tenait cette indication des dieux mêmes et surtout de Minerve qui s'intéressait aux succès du roi de Macédoine.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 14/07/2005