[12,66] Καὶ Δοῦρις δέ φησιν ἐν τῇ κγ' τῶν ῾Ιστοριῶν ὡς ἦν τὸ
παλαιὸν τοῖς δυνάσταις ἐπιθυμία τῆς μέθης. Διὸ ποιεῖν
τὸν ῞Ομηρον τῷ ᾽Αγαμέμνονι λοιδορούμενον τὸν
᾽Αχιλλέα καὶ λέγοντα·
Οἰνοβαρές, κυνὸς ὄμματ' ἔχων.
(546d) καὶ τὸν θάνατον δ' ἀποσημαίνων τοῦ βασιλέως
φησίν·
Ὡς ἀμφὶ κρητῆρα τραπέζας τε πληθούσας κείμεθα,
δεικνύων καὶ τὸν θάνατον αὐτοῦ παρ' αὐταῖς ταῖς
ἐπιθυμίαις τῆς μέθης γενόμενον.
Φιλήδονος ἦν καὶ Σπεύσιππος ὁ Πλάτωνος συγ γενὴς
καὶ διάδοχος τῆς σχολῆς. Διονύσιος γοῦν ὁ τῆς Σικελίας
τύραννος ἐν τῇ πρὸς αὐτὸν ᾽Επιστολῃ κατὰ τῆς
φιληδονίας αὐτοῦ εἰπὼν καὶ φιλαργυρίαν αὐτῷ
ὀνειδίζει καὶ τὸν Λασθενείας τῆς ᾽Αρκαδικῆς ἔρωτα,
ἥτις καὶ Πλάτωνος ἠκηκόει.
| [12,66] Douris, dans le vingt-troisième livre de ses Histoires, ajoute dit que dans les
anciens temps tous les monarques avaient le désir énorme pour la boisson. C'est
pourquoi il dit qu'Homère représentait Achille injuriant Agamemnon et lui disant:
"Sac à vin, avec tes yeux de chien."
Et quand il décrit la façon dont le roi mourut il dit
"Nous gisons autour du cratère et des tables chargées,"
prouvant par là que même sa mort s'est produite au moment même où il se livrait à
sa passion pour la boisson.
Un autre qui aimait le plaisir était Speusippe, le parent de Platon et son successeur à
la tête de l'école. Denys, en tout cas, le tyran de Sicile, dans sa lettre à Speusippe,
après avoir dénoncé son penchant pour le plaisir, lui reproche également son avarice
aussi bien que son amour pour Lastheneia, une arcadienne, qui avait également été
l'élève de Platon.
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