[12,20] (521b) Φύλαρχος δ' ἐν τῇ πέμπτῃ καὶ εἰκοστῇ τῶν ῾Ιστοριῶν εἰπὼν ὅτι
παρὰ Συρακοσίοις νόμος ἦν τὰς γυναῖκας μὴ κοσμεῖσθαι χρυσῷ μηδ'
ἀνθινὰ φορεῖν μηδ' ἐσθῆτας ἔχειν πορφυρᾶς ἐχούσας παρυφὰς έὰν μή τις
αὐτῶν συγχωρῃ ἑταίρα εἶναι κοινή, καὶ ὅτι ἅλλὸς ἦν νόμος τὸν ἄνδρα μὴ
καλλωπίζεσθαι μηδ' ἐσθῆτι περιέργῳ χρῆσθαι καὶ διαλλαττούσῃ, ἐὰν μὴ
ὁμολογῇ μοιχεύειν ἢ κίναιδος εἶναι, καὶ τήν ἐλευθέραν μὴ ἐκπορεύεσθαι
ἡλίου δεδυκότος, ἐὰν μὴ μοιχευθησομένην· ἐκωλύετο δὲ καὶ (521c) ἡμέρας
ἐξιέναι ἄνευ τῶν γυναικονόμων ἀκολουθούσης αὐτῇ μιᾶς θεραπαινίδος. «
Συβαρῖται,» φησίν, « ἐξοκειλαντες εἰς τρυφὴν ἔγραψαν νόμον τὰς γυναῖκας
εἰς τὰς ἑορτὰς καλεῖν καὶ τοὺς εἰς τὰς θυσίας καλοῦντας πρὸ ἐνιαυτοῦ τὴν
κλῆσιν ποιεῖσθαι, ἵνα ἀξίως ποιούμεναι τοῦ χρόνου τὴν παρασκευὴν τῶν τε
ἱματίων καὶ τοῦ λοιποῦ κόσμου προάγωσιν οὕτως εἰς τὰς κλήσεις. Εἰ δέ τις
τῶν ὀψοποιῶν ἢ μαγείρων ἴδιον εὕροι βρῶμα καὶ περιττόν, ἐξουσιαν μὴ
εἶναι χρήσασθαι τούτῳ ἕτερον πρὸ ἐνιαυτοῦ ἀλλ' αὐτῷ τῷ εὑρόντι, τὸν
χρονον τοῦτον ὅπως (521d) ὁ πρῶτος εὑρὼν καὶ τὴν ἐργασίαν ἔχῃ, πρὸς τὸ
τοὺς ἄλλους φιλοπονοῦντας αὑτοὺς ὑπερβάλλεσθαι τοῖς τοιούτοις. Ὡσούτως
δὲ μηδὲ τοὺς τὰς ἐγχέλεις πωλοῦντας τέλος ἀποτίνειν μηδὲ τοὺς θηρεύοντας,
τὸν αὐτὸν τρόπον καὶ τοὺς τὴν πορφύραν τὴν θαλαττίαν βάπτοντας καὶ
τοὺς εἰσάγοντας ἀτελεῖς ἐποίησαν.
| [12,20] Dans le livre XXV de ses Histoires, Phylarchos nous apprend que,
chez les Syracusains, il y existait une loi qui interdisait à la femme de se
parer de bijoux et d'or et de porter des robes chamarrées, ou tout autre
vêtement bordé de pourpre, à moins d'admettre qu'elle était une vulgaire
prostituée ; ailleurs, il dit qu'il y avait une autre loi qui interdisait à un
homme de se maquiller ou de revêtir des habits par trop ostentatoires,
sauf s'il avouait être un noceur ou un pédéraste ; en outre, cette
législation défendait à une matrone libre de prendre l'air après le coucher
du soleil, car c'était la présomption d'une vie déréglée ; même dans la
journée, elle ne pouvait sortir sans la permission de ses gardiens, et
encore, accompagnée au moins d'une servante. Voici ce que dit encore Phylarchos :
« Les Sybarites, étreints par leur folie du luxe, passèrent une loi selon laquelle les
femmes étaient conviées d'emblée aux solennités publiques ; de fait, les hérauts
chargés d'annoncer les sacrifices avaient l'obligation de le faire une année à l'avance,
pour que les femmes puissent à loisir broder leurs robes et se procurer toute la joaillerie
nécessaire pour participer aux cérémonies. Si un cuisinier inventait de nouvelles et
succulentes recettes, nul autre de ses confrères n'était autorisé à les mettre en pratique
pendant une année, lui seul ayant le privilège de confectionner librement son plat : le
but avoué de la chose était d'encourager les autres cuisiniers à se concurrencer dans la
confection de mets toujours plus raffinés. Selon ce principe, les marchands d'anguilles
ne payaient pas d'impôts, ni ceux qui les avaient pêchées. De même, les teinturiers de
la pourpre marine, tout comme leurs importateurs, étaient également exemptés
d'impôts. »
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