[1,26] πολὺ δὲ τὸ σύντονον καὶ καματηρὸν τῆς περὶ
τὴν σφαιριστικὴν ἁμίλλης τό τε κατὰ τοὺς τραχηλισμοὺς
ῥωμαλέον. Ἀντιφάνης·
οἴμοι κακοδαίμων, τὸν τράχηλον ὡς ἔχω.
διηγεῖται δὲ τὴν φαινίνδα παιδιὰν οὕτως Ἀντιφάνης·
σφαῖραν λαβὼν
τῷ μὲν διδοὺς ἔχαιρε, τὸν δ´ ἔφευγ´ ἅμα,
τοῦ δ´ ἐξέκρουσε, τὸν δ´ ἀνέστησεν πάλιν,
κλαγκταῖσι φωναῖς - - -
‘ἔξω, μακράν, παρ´ αὐτόν, ὑπὲρ αὐτόν, κάτω,
ἄνω, βραχεῖαν, ἀπόδος ἐν καταστροφῇ.’
ἐκαλεῖτο δὲ φαινίνδα ἀπὸ τῆς ἀφέσεως τῶν σφαιριζόντων,
ἢ ὅτι εὑρετὴς αὐτοῦ, ὥς φησιν Ἰόβας ὁ
Μαυρούσιος, Φαινέστιος ὁ παιδοτρίβης.
καὶ Ἀντιφάνης·
φαινίνδα παίζων ᾔεις ἐν Φαινεστίου.
ἐφρόντιζον δὲ εὐρυθμίας οἱ σφαιρίζοντες. Δαμόξενος
γοῦν φησι·
νεανίας τις ἐσφαίριζεν εἷς
ἐτῶν ἴσως ἑκκαίδεκ´ ἢ ἑπτακαίδεκα,
Κῷος· θεοὺς γὰρ φαίνεθ´ ἡ νῆσος φέρειν.
ὃς ἐπεί ποτ´ ἐμβλέψειε τοῖς καθημένοις,
ἢ λαμβάνων τὴν σφαῖραν ἢ διδούς, ἅμα
πάντες ἐβοῶμεν· ‘- - -
ἡ δ´ εὐρυθμία, τὸ δ´ ἦθος, ἡ τάξις δ´ ὅση.’
ἐν τῷ τι πράττειν ἢ λέγειν ἐφαίνετο
τέρας τι κάλλους, ἄνδρες· οὔτ´ ἀκήκοα
ἔμπροσθεν οὔθ´ ἑόρακα τοιαύτην χάριν.
κακὸν ἄν τι μεῖζον ἔλαβον, εἰ πλείω χρόνον
ἔμεινα· καὶ νῦν δ´ οὐχ ὑγιαίνειν μοι δοκῶ.
ἐσφαίριζε δ´ οὐκ ἀηδῶς καὶ Κτησίβιος ὁ Χαλκιδεὺς
φιλόσοφος· καὶ πολλοὶ διὰ τὴν σφαιρικὴν αὐτῷ συναπεδύοντο
τῶν Ἀντιγόνου τοῦ βασιλέως φίλων. συνέγραψε
δὲ περὶ σφαιριστικῆς Τιμοκράτης ὁ Λάκων.
| [1,26] C'est de tous les jeux celui que je préfère, parce qu'étant pénible, il
demande beaucoup d'agilité pour ne pas manquer la balle, et beaucoup
d'efforts dans les mouvements de la colonne. (15a) Antiphane nous rapporte
ainsi le jeu de la Phæninde.
« Lorsqu'il a pris la balle, il se plaît à l'envoyer à celui-ci, à éviter celui-là ;
à la faire manquer à l'un, à la relever pour l'autre, et avec de grands cris. »
Cette balle s'appelait encore Aphélinde, le mot aphesis, qui signifie
renvoi. A l'égard du mot Phæninde, Juba, roi de Mauritanie, prétend qu'elle
fut ainsi nommée de Phænestius, qui tenait une académie pour la jeunesse,
et qui en fut l'inventeur, Antiphane dit:
« Vous alliez chez Phænestius jouer à la Phæninde. »
(15b) Ceux qui jouaient à la balle, s'appliquaient à faire tous leurs
mouvements avec grâce, comme on le voit dans ce passage de Damoxène :
« Un jeune homme d'environ dix-sept ans, jouait à la balle; il était de
Coos : or, cette île semble ne produire que des dieux. Dès qu'il eut jeté un
regard sur ceux qui étaient assis, il commença à jouer; et soit qu'il prît la
balle, soit qu'il la jetât à un autre, nous l'accompagnions de cris de joie.
Quelque chose qu'il dît ou qu'il fît, sa bonne grâce, sa politesse, son maintien
frappaient encore plus, messieurs, que sa beauté. (15c) Pour moi, je n'ai
jamais vu tant de charmes réunis, et je n'en ai pas non plus entendu parler.
Le trait qui me perça, m'eût encore été bien plus sensible, si j'eusse demeuré
là davantage ; et il me semble que je ne suis pas encore bien guéri. »
Ctésibius de Chalcide, quoique philosophe, jouait aussi avec grâce à la
balle : plusieurs seigneurs de la cour d'Antigonus se faisaient même un plaisir
de s'y exercer avec ce philosophe. Un auteur Lacédémonien nommé
Timocrate, a fait un traité sur cette matière.
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