HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Opuscules. Du principe général du mouvement dans les animaux (texte complet)

Chapitre 1

  Chapitre 1

[0] Περί ζώων κινήσεως. [0] DU PRINCIPE GÉNÉRAL DU MOUVEMENT DANS LES ANIMAUX.
[1] CHAPITRE PREMIER. (698a) 1 Περὶ δὲ κινήσεως τῆς τῶν ζῴων, ὅσα μὲν αὐτῶν περὶ ἕκαστον ὑπάρχει γένος, καὶ τίνες διαφοραί, καὶ τίνες αἰτίαι τῶν καθ´ ἕκαστον συμβεβηκότων αὐτοῖς, ἐπέσκεπται περὶ ἁπάντων ἐν ἑτέροις· ὅλως δὲ περὶ τῆς κοινῆς αἰτίας τοῦ κινεῖσθαι κίνησιν ὁποιανοῦν (τὰ μὲν γὰρ πτήσει κινεῖται τὰ δὲ νεύσει τὰ δὲ πορείᾳ τῶν ζῴων, τὰ δὲ κατ´ ἄλλους τρόπους τοιούτους) ἐπισκεπτέον νῦν. 2 Ὅτι μὲν οὖν ἀρχὴ τῶν ἄλλων κινήσεων τὸ αὐτὸ ἑαυτὸ κινοῦν, τούτου δὲ τὸ ἀκίνητον, καὶ ὅτι τὸ πρῶτον κινοῦν ἀναγκαῖον ἀκίνητον εἶναι, διώρισται πρότερον, ὅτεπερ καὶ περὶ κινήσεως ἀϊδίου, πότερον ἔστιν οὐκ ἔστι, καὶ εἰ ἔστι, τίς ἐστιν. 3 Δεῖ δὲ τοῦτο μὴ μόνον τῷ λόγῳ λαβεῖν, ἀλλὰ καὶ ἐπὶ τῶν καθ´ ἕκαστα καὶ τῶν αἰσθητῶν, δι´ ἅπερ καὶ τοὺς καθόλου ζητοῦμεν λόγους, καὶ ἐφ´ ὧν ἐφαρμόττειν οἰόμεθα δεῖν αὐτούς. 4 Φανερὸν γὰρ καὶ ἐπὶ τούτων ὅτι ἀδύνατον κινεῖσθαι μηδενὸς ἠρεμοῦντος, πρῶτον μὲν οὖν ἐν αὐτοῖς τοῖς ζῴοις· δεῖ γάρ, ἂν κινῆταί τι τῶν μορίων, ἠρεμεῖν τι· καὶ διὰ τοῦτο αἱ καμπαὶ τοῖς ζῴοις εἰσίν. Ὥσπερ γὰρ κέντρῳ χρῶνται ταῖς καμπαῖς, καὶ γίνεται τὸ ὅλον μέρος, ἐν καμπή, καὶ ἓν καὶ δύο, καὶ εὐθὺ καὶ κεκαμμένον, μεταβάλλον δυνάμει καὶ ἐνεργείᾳ διὰ τὴν καμπήν. Καμπτομένου δὲ καὶ κινουμένου τὸ μὲν κινεῖται σημεῖον τὸ δὲ μένει τῶν ἐν ταῖς καμπαῖς, 5 ὥσπερ ἂν εἰ τῆς διαμέτρου μὲν Α καὶ Δ μένοι, δὲ Β κινοῖτο, καὶ γίνοιτο ΑΓ. Ἀλλ´ ἐνταῦθα μὲν δοκεῖ πάντα τρόπον ἀδιαίρετον εἶναι τὸ κέντρον (καὶ γὰρ τὸ κινεῖσθαι, ὡς φασί, πλάττουσιν ἐπ´ αὐτῶν· οὐ γὰρ κινεῖσθαι τῶν μαθηματικῶν οὐδέν), 6 τὰ δ´ ἐν ταῖς καμπαῖς δυνάμει καὶ ἐνεργείᾳ γίνεται ὁτὲ μὲν ἓν ὁτὲ δὲ διαιρετά. (699) Ἀλλ´ οὖν ἀεὶ ἀρχή, ἠρεμεῖ κινουμένου τοῦ μορίου τοῦ κάτωθεν, οἷον τοῦ μὲν βραχίονος κινουμένου τὸ ὠλέκρανον, ὅλου δὲ τοῦ κώλου ὦμος, καὶ τῆς μὲν κνήμης τὸ γόνυ, ὅλου δὲ τοῦ σκέλους τὸ ἰσχίον. Ὅτι μὲν οὖν καὶ ἐν αὑτῷ ἕκαστόν τι δεῖ ἔχειν ἠρεμοῦν, ὅθεν ἀρχὴ τοῦ κινουμένου ἔσται, καὶ πρὸς ἀπερειδόμενον καὶ ὅλον ἀθρόον κινηθήσεται καὶ κατὰ μέρος, φανερόν. [1] CHAPITRE PREMIER. § 1. Quant au mouvement des animaux, nous avons approfondi dans d'autres ouvrages, toutes les questions qui s'y rapportent; nous avons examiné les divers mécanismes qu'il présente pour chaque espèce, les différences qu'il offre, et les causes auxquelles se rattachent tous les phénomènes qu'on observe dans chacune d'elles. Tout ce qu'on veut faire ici, c'est étudier le principe général qui cause le mouvement dans les divers êtres, de quelque moyen qu'ils se servent pour l'accomplir; car, les uns se meuvent en volant, d'autres en nageant, ceux-ci en marchant, ceux-là par tels autres moyens analogues. § 2. Nous avons antérieurement établi que la cause initiale de tous les mouvements sans exception, c'est le principe qui se meut soi-même, tout en restant immobile; car nous avons démontré que ce qui donne en premier lieu le mouvement doit être soi-même dans l'immobilité; et cette démonstration a été présentée par nous, quand nous avons recherché s'il existe ou s'il n'existe pas un mouvement éternel, et que nous en avons fait voir la nature après en avoir admis l'existence. § 3. Il ne suffit pas, du reste, de poser ce principe d'une manière universelle à l'aide de la seule raison; il faut encore en montrer l'application à tous les faits particuliers et aux faits observables. Ces faits eux-mêmes doivent nous servir à fonder des théories générales, et les théories doivent, selon nous, toujours s'accorder avec eux. § 4. Ces faits aussi démontrent bien clairement qu'il n'y a de mouvement possible qu'à la condition que quelque chose soit en repos; et c'est ce qu'on peut remarquer tout d'abord dans les animaux mêmes. Ainsi, pour qu'une de leurs parties puisse se mouvoir, il faut qu'il y en ait une autre qui reste en place; et c'est là précisément le but des articulations dans les animaux. Chez eux, les articulations servent en quelque sorte de centre; la partie entière dans laquelle la flexion a lieu est à la fois simple et double; et elle devient tour à tour droite ou courbe, changeant de puissance et d'action, selon l'articulation même. Quand le membre se fléchit et se meut, parmi les points qui forment l'articulation, il y en a un qui se meut aussi, et un autre qui demeure en place. § 5. C'est absolument comme si, dans un diamètre, les points A et D restaient immobiles, et que le point B fût en mouvement et devint AC. Mais ici le centre doit être considéré de toute façon comme indivisible; et si l'on dit qu'il y a mouvement, c'est une simple fiction, puisque de fait, dans les mathématiques, aucun des êtres qu'elles considèrent ne se meut. § 6. Au contraire, les points qui sont dans les articulations, tantôt se réunissent en un seul, tantôt sont divisibles, soit en puissance, soit en acte. Ainsi, le principe, en tant que principe, reste en repos, tandis que la partie inférieure se meut. Par exemple, quand l'avant-bras se meut, l'olécrane reste immobile ; quand c'est tout le bras qui est en mouvement, l'épaule ne bouge pas; pour la jambe, c'est le genou, comme pour le membre entier, c'est le bassin. § 7. On le voit donc; il faut que chaque chose ait en soi-même quelque point immobile d'où parte le mouvement initial, et sur lequel, prenant son point d'appui, elle puisse se mouvoir, soit tout entière, soit en partie.


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Dernière mise à jour : 12/11/2009