[1,402b] διαφέρει γὰρ οὔ τι (402b) μικρόν.
§ 4. Σκεπτέον δὲ καὶ εἰ μεριστὴ ἢ ἀμερής, καὶ πότερον ὁμοειδὴς ἅπασα ψυχὴ ἢ οὔ· εἰ δὲ μὴ
ὁμοειδής, πότερον εἴδει διαφέρουσα ἢ γένει. Νῦν μὲν γὰρ οἱ λέγοντες καὶ ζητοῦντες περὶ ψυχῆς
περὶ τῆς ἀνθρωπίνης μόνης ἐοίκασιν ἐπισκοπεῖν·
§ 5. Ὑλαβητέον δ' ὅπως μὴ λανθάνῃ πότερον εἷς ὁ λόγος αὐτῆς ἐστι, καθάπερ ζῴου, ἢ καθ'
ἕκαστον ἕτερος, οἷον ἵππου, κυνός, ἀνθρώπου, θεοῦ, τὸ δὲ ζῷον τὸ καθόλου ἤτοι οὐθέν ἐστιν ἢ
ὕστερον, ὁμοίως δὲ κἂν εἴ τι κοινὸν ἄλλο κατηγοροῖτο·
§ 6. Ἔτι δέ, εἰ μὴ πολλαὶ ψυχαὶ ἀλλὰ μόρια, πότερον δεῖ ζητεῖν πρότερον τὴν ὅλην ψυχὴν ἢ τὰ
μόρια. Χαλεπὸν δὲ καὶ τούτων διορίσαι ποῖα πέφυκεν ἕτερα ἀλλήλων, καὶ πότερον τὰ μόρια χρὴ
ζητεῖν πρότερον ἢ τὰ ἔργα αὐτῶν, οἷον τὸ νοεῖν ἢ τὸν νοῦν, καὶ τὸ αἰσθάνεσθαι ἢ τὸ αἰσθητικόν·
ὁμοίως δὲ καὶ ἐπὶ τῶν ἄλλων.
§ 7. Εἰ δὲ τὰ ἔργα πρότερον, πάλιν ἄν τις ἀπορήσειεν εἰ τὰ ἀντικείμενα πρότερον τούτων
ζητητέον, οἷον τὸ αἰσθητὸν τοῦ αἰσθητικοῦ, καὶ τὸ νοητὸν τοῦ νοῦ.
§ 8. Ἔοικε δ' οὐ μόνον τὸ τί ἐστι γνῶναι χρήσιμον εἶναι πρὸς τὸ θεωρῆσαι τὰς αἰτίας τῶν
συμβεβηκότων ταῖς οὐσίαις (ὥσπερ ἐν τοῖς μαθήμασι τί τὸ εὐθὺ καὶ τὸ καμπύλον, ἢ τί γραμμὴ
καὶ ἐπίπεδον, πρὸς τὸ κατιδεῖν πόσαις ὀρθαῖς αἱ τοῦ τριγώνου γωνίαι ἴσαι), ἀλλὰ καὶ ἀνάπαλιν
τὰ συμβεβηκότα συμβάλλεται μέγα μέρος πρὸς τὸ εἰδέναι τὸ τί ἐστιν· ἐπειδὰν γὰρ ἔχωμεν
ἀποδιδόναι κατὰ τὴν φαντασίαν περὶ τῶν συμβεβηκότων, ἢ πάντων ἢ τῶν πλείστων, τότε καὶ
περὶ τῆς οὐσίας ἕξομεν λέγειν κάλλιστα· πάσης γὰρ ἀποδείξεως ἀρχὴ τὸ τί ἐστιν,
| [1,402b] et cette différence n'est pas de (402b) petit intérêt.
§ 4. En outre, on doit examiner si l'âme est divisée en parties ou si elle est sans
parties. II faut encore rechercher si toute âme est ou n'est pas de même espèce; et en
supposant que les âmes ne soient pas de même espèce, si elles différent en espèce ou
en genre, tandis qu'à présent ceux qui parlent ou font des recherches sur l'âme
paraissent se borner exclusivement à l'âme de l'homme.
§ 5. On doit aussi bien prendre garde à savoir précisément si l'on peut donner de
l'âme une seule définition, par exemple, pour l'animal en général; ou bien s'il faut
une définition différente de chacun des êtres animés, du cheval, du chien, de
l'homme, de Dieu. C'est que l'animal, pris en un sens universel, ou n'est rien, ou bien
n'est que quelque chose de très ultérieur. Même observation pour tout autre terme
commun auquel on attribuerait l'âme.
§ 6. D'autre part, s'il n'y a pas plusieurs âmes, mais s'il y a seulement plusieurs
parties de l'âme, faut-il étudier l'âme tout entière avant ses parties? Pour les parties
mêmes, il est difficile de dire quelles sont celles qui diffèrent naturellement entre
elles; et il n'est pas plus aisé de savoir s'il faut étudier les parties avant leurs
fonctions; et, par exemple, la pensée avant l'intelligence, la sensation avant la
sensibilité; et de même pour les autres.
§ 7. Si l'on commence par les fonctions, on peut se demander s'il faut d'abord étudier
les opposés; et, par exemple, l'objet senti avant ce qui sent, l'objet conçu par
l'intelligence avant l'intelligence qui le conçoit.
§ 8. Certainement il parait utile de connaître l'essence pour bien comprendre ce qui
cause la qualité dans les substances; et ainsi, dans les mathématiques, il faut savoir ce
que c'est que droit et courbe, ligne et surface, pour voir à combien d'angles droits
sont égaux les angles du triangle. Mais réciproquement, la connaissance des qualités
sert aussi, en grande partie, à faire connaitre l'essence de la chose. En effet, c'est
quand nous pouvons expliquer, suivant ce qui nous semble, les accidents de la chose,
sinon tous, du moins la plupart, que nous pouvons aussi le mieux nous rendre
compte de son essence. L'essence est le vrai principe de toute démonstration;
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