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| [8,15] ἐς δὲ τὰς Ἀθήνας ταχὺ ἀγγελία τῆς Χίου ἀφικνεῖται· 
καὶ νομίσαντες  μέγαν ἤδη καὶ σαφῆ τὸν κίνδυνον σφᾶς 
περιεστάναι, καὶ τοὺς  λοιποὺς ξυμμάχους οὐκ ἐθελήσειν τῆς μεγίστης πόλεως  
μεθεστηκυίας ἡσυχάζειν, τά τε χίλια τάλαντα, ὧν διὰ παντὸς  (8.15.1.6) τοῦ 
πολέμου ἐγλίχοντο μὴ ἅψασθαι, εὐθὺς ἔλυσαν τὰς ἐπικειμένας ζημίας τῷ 
εἰπόντι ἢ ἐπιψηφίσαντι ὑπὸ τῆς παρούσης ἐκπλήξεως, καὶ ἐψηφίσαντο κινεῖν καὶ 
ναῦς πληροῦν  οὐκ ὀλίγας, τῶν τε ἐν τῷ Σπειραίῳ ἐφορμουσῶν τὰς μὲν  ὀκτὼ 
ἤδη πέμπειν, αἳ ἀπολιποῦσαι τὴν φυλακὴν τὰς μετὰ  Χαλκιδέως διώξασαι καὶ οὐ 
καταλαβοῦσαι ἀνεκεχωρήκεσαν  (ἦρχε δὲ αὐτῶν Στρομβιχίδης Διοτίμου), ἄλλας 
δὲ οὐ πολὺ  ὕστερον βοηθεῖν δώδεκα μετὰ Θρασυκλέους, ἀπολιπούσας  (8.15.2) 
καὶ ταύτας τὴν ἐφόρμησιν. τάς τε τῶν Χίων ἑπτὰ ναῦς,  αἳ αὐτοῖς 
ξυνεπολιόρκουν τὰς ἐν τῷ Σπειραίῳ, ἀπαγαγόντες  τοὺς μὲν δούλους ἐξ αὐτῶν 
ἠλευθέρωσαν, τοὺς δ' ἐλευθέρους  κατέδησαν. ἑτέρας δὲ <δέκα> ἀντὶ πασῶν τῶν 
ἀπελθουσῶν  νεῶν ἐς τὴν ἐφόρμησιν τῶν Πελοποννησίων διὰ τάχους  
πληρώσαντες ἀντέπεμψαν καὶ ἄλλας διενοοῦντο τριάκοντα  πληροῦν. καὶ πολλὴ 
ἦν ἡ προθυμία καὶ ὀλίγον ἐπράσσετο  οὐδὲν ἐς τὴν βοήθειαν τὴν ἐπὶ τὴν Χίον.  
 | [8,15] XV. - Les événements de Khios ne tardèrent pas à 
être connus à Athènes. On jugea que la situation 
était incontestablement critique et que les 
autres alliés en présence de la défection d'une cité 
aussi considérable ne se tiendraient pas en repos. 
Les Athéniens auraient désiré ne pas toucher, de 
toute la guerre, à leur réserve de mille 
talents ; mais leur effroi fut tel qu'ils 
abrogèrent l'interdiction de présenter ou de mettre 
aux voix la proposition de les employer. Ils 
décidèrent donc de les utiliser pour équiper une 
flotte nombreuse. Parmi les vaisseaux qui 
bloquaient à Peiraeos la flotte péloponnésienne, 
huit avaient quitté leur mouillage, sous le 
commandement de Strombikhidès, fils de Diotimos, 
s'étaient mis à la poursuite de Khalkideus, mais 
sans pouvoir le rejoindre et avaient viré de bord ; 
on décida de les envoyer à l'instant à Khios ; douze 
autres, avec Thrasyklès, reçurent l'ordre 
d'abandonner eux aussi leur mouillage et de rallier 
sans tarder les premiers. Quant aux sept vaisseaux 
de Khios qui participaient au blocus de Peiræos, on 
les rappela ; on libéra les esclaves qui étaient à 
bord et on mit aux fers les hommes libres. On 
équipa et on envoya sans tarder à Peiræos d'autres 
vaisseaux remplacer ceux qui venaient de partir. 
L'on songeait même à en équiper trente autres. 
Bref, on montrait une ardeur extrême et on ne 
négligeait rien pour mater la rébellion de Khios.
 |  | [8,16] Ἐν δὲ τούτῳ Στρομβιχίδης ταῖς ὀκτὼ ναυσὶν ἀφικνεῖται  ἐς Σάμον, καὶ 
προσλαβὼν Σαμίαν μίαν ἔπλευσεν ἐς Τέων  καὶ ἡσυχάζειν ἠξίου αὐτούς. ἐκ δὲ 
τῆς Χίου ἐς τὴν Τέων καὶ ὁ Χαλκιδεὺς μετὰ τριῶν καὶ εἴκοσι νεῶν ἐπέπλει καὶ  ὁ 
πεζὸς ἅμα ὁ τῶν Κλαζομενίων καὶ Ἐρυθραίων παρῄει.  (8.16.2) προαισθόμενος δὲ 
ὁ Στρομβιχίδης ἐξανήγετο καὶ μετεωρισθεὶς  ἐν τῷ πελάγει ὡς ἑώρα τὰς ναῦς 
πολλὰς τὰς ἀπὸ τῆς Χίου,  (8.16.3) φυγὴν ἐποιεῖτο ἐπὶ τῆς Σάμου· αἱ δὲ ἐδίωκον. 
τὸν δὲ  πεζὸν οἱ Τήιοι τὸ πρῶτον οὐκ ἐσδεχόμενοι, ὡς ἔφυγον οἱ  Ἀθηναῖοι, 
ἐσηγάγοντο. καὶ ἐπέσχον μὲν οἱ πεζοὶ καὶ  Χαλκιδέα ἐκ τῆς διώξεως 
περιμένοντες· ὡς δὲ ἐχρόνιζε,  καθῄρουν αὐτοί τε τὸ τεῖχος ὃ ἀνῳκοδόμησαν οἱ 
Ἀθηναῖοι  τῆς Τηίων πόλεως τὸ πρὸς ἤπειρον, ξυγκαθῄρουν δὲ αὐτοῖς  καὶ τῶν 
βαρβάρων ἐπελθόντες οὐ πολλοί, ὧν ἦρχε Στάγης  ὕπαρχος Τισσαφέρνους.  
 | [8,16] XVI. - Cependant Strombikhidès arriva à Samos 
avec ses huit vaisseaux. Renforcé d'un navire 
saurien, il fit voile vers Téôs et recommanda aux 
habitants de se tenir tranquilles. De Khios, 
Khalkideus à son tour se porta à sa rencontre à 
Téôs avec vingt-trois vaisseaux ; appuyé par 
l'armée de terre de Klazomènes et d'Érythres. 
Informé de son arrivée, Strombikhidès sans 
l'attendre leva l'ancre. Il gagna le large et, à la vue 
de la flotte nombreuse qui venait de Khios, il 
s'enfuit vers Samos. L'ennemi le poursuivit. Les 
habitants de Téôs commencèrent par refuser de 
recevoir l'armée de terre. Mais après la fuite des 
Athéniens, ils lui ouvrirent leurs portes. L'armée de 
terre attendit d'abord, sans faire aucun 
mouvement, le retour de Khalkideus ; mais comme 
il tardait, elle rasa le mur que les Athéniens avaient 
élevé à Téôs, face au continent. Ils furent aidés 
dans ce travail par quelques Barbares qu'avait 
amenés Stagès, lieutenant de Tissaphernès.
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