HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VIII

Chapitre 37-38

  Chapitre 37-38

[8,37] ’Ξυνθῆκαι Λακεδαιμονίων καὶ τῶν ξυμμάχων πρὸς βασιλέα Δαρεῖον καὶ τοὺς παῖδας τοὺς βασιλέως καὶ Τισσαφέρνην, (8.37.2) σπονδὰς εἶναι καὶ φιλίαν κατὰ τάδε. ὁπόση χώρα καὶ πόλεις βασιλέως εἰσὶ Δαρείου τοῦ πατρὸς ἦσαν τῶν προγόνων, ἐπὶ ταύτας μὴ ἰέναι ἐπὶ πολέμῳ μηδὲ κακῷ μηδενὶ μήτε Λακεδαιμονίους μήτε τοὺς ξυμμάχους τοὺς Λακεδαιμονίων, μηδὲ φόρους πράσσεσθαι ἐκ τῶν πόλεων τούτων μήτε Λακεδαιμονίους μήτε τοὺς ξυμμάχους τοὺς Λακεδαιμονίων· μηδὲ Δαρεῖον βασιλέα μηδὲ ὧν βασιλεὺς ἄρχει ἐπὶ Λακεδαιμονίους μηδὲ τοὺς ξυμμάχους ἰέναι ἐπὶ (8.37.3) πολέμῳ μηδὲ κακῷ μηδενί. ἢν δέ τι δέωνται Λακεδαιμόνιοι οἱ ξύμμαχοι βασιλέως βασιλεὺς Λακεδαιμονίων τῶν ξυμμάχων, ὅτι ἂν πείθωσιν ἀλλήλους, τοῦτο ποιοῦσι καλῶς (8.37.4) ἔχειν. τὸν δὲ πόλεμον τὸν πρὸς Ἀθηναίους καὶ τοὺς ξυμμάχους κοινῇ ἀμφοτέρους πολεμεῖν· ἢν δὲ κατάλυσιν ποιῶνται, κοινῇ ἀμφοτέρους ποιεῖσθαι. ὁπόση δ' ἂν στρατιὰ ἐν τῇ χώρᾳ τῇ βασιλέως μεταπεμψαμένου βασιλέως, (8.37.5) τὴν δαπάνην βασιλέα παρέχειν. ἢν δέ τις τῶν πόλεων ὁπόσαι ξυνέθεντο βασιλεῖ ἐπὶ τὴν βασιλέως ἴῃ χώραν, τοὺς ἄλλους κωλύειν καὶ ἀμύνειν βασιλεῖ κατὰ τὸ δυνατόν· καὶ ἤν τις τῶν ἐν τῇ βασιλέως χώρᾳ ὅσης βασιλεὺς ἄρχει ἐπὶ τὴν Λακεδαιμονίων ἴῃ τῶν ξυμμάχων, βασιλεὺς κωλυέτω καὶ ἀμυνέτω κατὰ τὸ δυνατόν.‘ [8,37] XXXVII. – « Il a été conclu, entre les Lacédémoniens et leurs alliés d'une part, le Roi Darius, les enfants du Roi et Tissaphernès d'autre part, un traité de paix et d'amitié aux conditions ci-dessous : « Tout le pays et toutes les villes, qui appartiennent au Roi Darius, ou qui ont appartenu à son père ou à ses ancêtres, seront à l'abri de toute guerre et de tout dommage de la part des Lacédémoniens et de leurs alliés. « Les Lacédémoniens, pas plus que leurs alliés, n'auront le droit de lever des tributs dans ces villes. « Le Roi Darius, aussi bien que ses sujets, ne pourra ni faire la guerre, ni causer aucun dommage aux Lacédémoniens et à leurs alliés. « Si les Lacédémoniens ou leurs alliés ont besoin de l'assistance du Roi, et si le Roi a besoin de l'assistance des Lacédémoniens ou de leurs alliés, ils ne pourront agir que d'un commun accord. « En ce qui concerne la guerre contre les Athéniens et leurs alliés, les deux parties contractantes la poursuivront et la termineront d'un commun accord. « Toutes les troupes qui se trouveront, à la demande du Roi, sur son territoire seront à sa solde. « Si l'une des villes qui sont comprises dans le traité attaque un point du territoire du Roi, l'autre partie contractante s'y opposera et prêtera mainforte au Roi, dans la mesure de ses forces. « Si les habitants du pays du Roi ou soumis à son empire attaquent les Lacédémoniens ou leurs alliés, le Roi s'y opposera et prêtera main-forte, dans la mesure de ses forces. »
[8,38] Μετὰ δὲ ταύτας τὰς ξυνθήκας Θηριμένης μὲν παραδοὺς (8.38.2) Ἀστυόχῳ τὰς ναῦς ἀποπλέων ἐν κέλητι ἀφανίζεται, οἱ δ' ἐκ τῆς Λέσβου Ἀθηναῖοι ἤδη διαβεβηκότες ἐς τὴν Χίον τῇ στρατιᾷ καὶ κρατοῦντες καὶ γῆς καὶ θαλάσσης Δελφίνιον ἐτείχιζον, χωρίον ἄλλως τε ἐκ γῆς καρτερὸν καὶ λιμένας (8.38.3) ἔχον καὶ τῆς τῶν Χίων πόλεως οὐ πολὺ ἀπέχον. οἱ δὲ Χῖοι ἐν πολλαῖς ταῖς πρὶν μάχαις πεπληγμένοι, καὶ ἄλλως ἐν σφίσιν αὐτοῖς οὐ πάνυ εὖ διακείμενοι, ἀλλὰ καὶ τῶν μετὰ Τυδέως τοῦ Ἴωνος ἤδη ὑπὸ Πεδαρίτου ἐπ' ἀττικισμῷ τεθνεώτων καὶ τῆς ἄλλης πόλεως κατ' ἀνάγκην ἐς ὀλίγους κατεχομένης ὑπόπτως διακείμενοι ἀλλήλοις ἡσύχαζον, καὶ οὔτ' αὐτοὶ διὰ ταῦτα οὔθ' οἱ μετὰ Πεδαρίτου ἐπίκουροι (8.38.4) ἀξιόμαχοι αὐτοῖς ἐφαίνοντο. ἐς μέντοι τὴν Μίλητον ἔπεμπον κελεύοντες σφίσι τὸν Ἀστύοχον βοηθεῖν· ὡς δ' οὐκ ἐσήκουεν, ἐπιστέλλει περὶ αὐτοῦ ἐς τὴν Λακεδαίμονα (8.38.5) Πεδάριτος ὡς ἀδικοῦντος. καὶ τὰ μὲν ἐν τῇ Χίῳ ἐς τοῦτο καθειστήκει τοῖς Ἀθηναίοις· αἱ δ' ἐκ τῆς Σάμου νῆες αὐτοῖς ἐπίπλους μὲν ἐποιοῦντο ταῖς ἐν τῇ Μιλήτῳ, ἐπεὶ δὲ μὴ ἀντανάγοιεν, ἀναχωροῦντες πάλιν ἐς τὴν Σάμον ἡσύχαζον. [8,38] XXXVIII. - Cette convention conclue, Thériménès remit la flotte à Astyokhos, s'embarqua sur un aviso et on ne le revit plus. Déjà les Athéniens étaient passés avec des troupes de Lesbos à Khios. Maîtres sur terre et sur mer ils fortifièrent Delphinion, place située à peu de distance de la ville de Khios et qui avait l'avantage d'être fortifiée du côté de la terre et d'être pourvue de ports. Les gens de Khios, abattus par leurs insuccès en plusieurs rencontres, étaient en proie à de vives dissensions. Pédaritos avait fait périr, pour crime d'intelligence avec Athènes, Tydeus fils d'Iôn et ses partisans. Le reste de la ville avait été soumis au régime oligarchique ; les habitants se méfiaient les uns des autres ; aussi restaient-ils dans l'inaction. Toutes ces raisons faisaient qu'ils se croyaient eux-mêmes, aussi bien que les mercenaires de Pédaritos, hors d'état de combattre l'ennemi. Pourtant, ils envoyèrent à Milet demander à Astyokhos de venir à leur secours. Celui-ci ayant refusé, Pédaritos écrivit alors à Lacédémone pour se plaindre de sa conduite. Tel était pour les Athéniens l'état des affaires devant Khios. La division de Samos fit des démonstrations contre les vaisseaux de Milet : mais ceux-ci n'avançant pas à sa rencontre, elle revint à Samos où elle se tint en repos.


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Dernière mise à jour : 26/06/2008