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| [8,35] Ἐκ δὲ τῆς Πελοποννήσου τοῦ αὐτοῦ χειμῶνος 
Ἱπποκράτης ὁ Λακεδαιμόνιος ἐκπλεύσας δέκα μὲν Θουρίαις ναυσίν,  
ὧν ἦρχε Δωριεὺς ὁ Διαγόρου τρίτος αὐτός, μιᾷ δὲ Λακωνικῇ,  μιᾷ δὲ Συρακοσίᾳ, 
καταπλεῖ ἐς Κνίδον· ἡ δ' ἀφειστήκει  (8.35.2) ἤδη ὑπὸ Τισσαφέρνους. καὶ αὐτοὺς οἱ 
ἐν τῇ Μιλήτῳ, ὡς  ᾔσθοντο, ἐκέλευον ταῖς μὲν ἡμισείαις τῶν νεῶν Κνίδον  
φυλάσσειν, ταῖς δὲ περὶ Τριόπιον οὔσαις τὰς ἀπ' Αἰγύπτου  ὁλκάδας 
προσβαλλούσας ξυλλαμβάνειν· ἔστι δὲ τὸ Τριόπιον  (8.35.3) ἄκρα τῆς Κνιδίας 
προύχουσα, Ἀπόλλωνος ἱερόν. πυθόμενοι δὲ οἱ Ἀθηναῖοι καὶ πλεύσαντες ἐκ τῆς 
Σάμου λαμβάνουσι τὰς ἐπὶ τῷ Τριοπίῳ φρουρούσας ἓξ ναῦς· οἱ δ'  ἄνδρες 
ἀποφεύγουσιν ἐξ αὐτῶν. καὶ μετὰ τοῦτο ἐς τὴν  Κνίδον καταπλεύσαντες καὶ 
προσβαλόντες τῇ πόλει ἀτει(8.35.4) χίστῳ οὔσῃ ὀλίγου εἷλον. τῇ δ' ὑστεραίᾳ 
αὖθις προσέβαλλον, καὶ ὡς ἄμεινον φαρξαμένων αὐτῶν ὑπὸ νύκτα καὶ  
ἐπεσελθόντων αὐτοῖς τῶν ἀπὸ τοῦ Τριοπίου ἐκ τῶν νεῶν  διαφυγόντων οὐκέθ' 
ὁμοίως ἔβλαπτον, ἀπελθόντες καὶ  δῃώσαντες τὴν τῶν Κνιδίων γῆν ἐς τὴν 
Σάμον ἀπέπλευσαν.  
 | [8,35] XXXV. - Le même hiver, le Lacédémonien 
Hippokratès parut du Péloponnèse avec dix 
vaisseaux de Thourii, ayant à leur tête trois 
commandants, dont Dôrieus fils de Diagoras et 
avec un vaisseau laconien et un de Syracuse. Il 
aborda à Knide, ville que Tissaphernès avait 
amenée à faire défection. Quand on apprit à Milet 
son arrivée, on lui donna l'ordre de ne laisser que 
la moitié de ses vaisseaux pour garder Knide et 
avec les navires stationnés à Triopion de se porter 
au-devant d'un convoi venant d'Égypte et qui 
devait y aborder. Triopion est un promontoire du 
territoire de Knide, consacré à Apollon. Les 
Athéniens, informés de ces projets, partirent de 
Samos et capturèrent les six vaisseaux stationnés à 
Triopion ; mais les équipages réussirent à s'enfuir. 
Là dessus, ils mirent le cap sur Knide, attaquèrent 
la ville qui n'avait pas de murailles, et il s'en fallut 
de peu qu'ils ne la prissent. Le lendemain ils 
recommencèrent l'attaque. Mais les habitants 
avaient employé la nuit à se mieux mettre en 
défense et avaient reçu le renfort des équipages de 
Triopion. Les Athéniens eurent moins de succès 
que la veille ; ils se retirèrent et, après avoir ravagé 
le territoire de Knide, ils se rembarquèrent pour 
gagner Samos.
 |  | [8,36] Ὑπὸ δὲ τὸν αὐτὸν χρόνον Ἀστυόχου ἥκοντος ἐς τὴν Μίλητον 
ἐπὶ τὸ ναυτικὸν οἱ Πελοποννήσιοι εὐπόρως ἔτι  εἶχον ἅπαντα τὰ κατὰ 
τὸ στρατόπεδον· καὶ γὰρ μισθὸς  ἐδίδοτο ἀρκούντως καὶ τὰ ἐκ τῆς Ἰάσου μεγάλα 
χρήματα  διαρπασθέντα ὑπῆν τοῖς στρατιώταις, οἵ τε Μιλήσιοι προθύμως (8.36.2)  
τὰ τοῦ πολέμου ἔφερον. πρὸς δὲ τὸν Τισσαφέρνην  ἐδόκουν ὅμως τοῖς 
Πελοποννησίοις αἱ πρῶται ξυνθῆκαι αἱ  πρὸς Χαλκιδέα γενόμεναι ἐνδεεῖς εἶναι 
καὶ οὐ πρὸς σφῶν  μᾶλλον, καὶ ἄλλας ἔτι Θηριμένους παρόντος ἐποίουν· καὶ  
εἰσὶν αἵδε.  
 | [8,36] XXXVI. - A l'époque où Astyokhos était arrivé à 
Milet pour prendre le commandement de la flotte, 
la situation de l'arméé péloponnésienne s'était, à 
tous points de vue, bien améliorée. La solde était 
suffisante ; les soldats avaient à leur disposition les 
immenses richesses provenant du pillage d'Iasos. 
Enfin les Milésiens montraient de l'empressement à 
supporter les charges de la guerre. Néanmoins, la 
première convention conclue entre Khalkideus et 
Tissaphernès leur parut insuffisante et ils jugèrent 
qu'elle les désavantageait. Ils profitèrent de la 
présence de Thériménès à Milet pour en conclure 
une autre. La voici :
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