HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XVII-1

Chapitre 30

  Chapitre 30

[17a,30] Ἐντεῦθεν δὴ Νεῖλός ἐστιν ὑπὲρ τοῦ Δέλτα· τούτου δὴ τὰ μὲν δεξιὰ καλοῦσι Λιβύην ἀναπλέοντι, ὥσπερ καὶ τὰ περὶ τὴν Ἀλεξάνδρειαν καὶ τὴν Μαρεῶτιν, τὰ δ´ ἐν ἀριστερᾷ Ἀραβίαν. μὲν οὖν Ἡλίου πόλις ἐν τῇ Ἀραβίᾳ ἐστίν, ἐν δὲ τῇ Λιβύῃ Κερκέσουρα πόλις κατὰ τὰς Εὐδόξου κειμένη σκοπάς· δείκνυται γὰρ σκοπή τις πρὸ τῆς Ἡλίου πόλεως, καθάπερ καὶ πρὸ τῆς Κνίδου, πρὸς ἣν ἐσημειοῦτο ἐκεῖνος τῶν οὐρανίων τινὰς κινήσεις· δὲ νομὸς Λητοπολίτης οὗτος. ἀναπλεύσαντι δ´ ἐστὶ Βαβυλών, φρούριον ἐρυμνόν, ἀποστάντων ἐνταῦθα Βαβυλωνίων τινῶν, εἶτα διαπραξαμένων ἐνταῦθα κατοικίαν παρὰ τῶν βασιλέων· νυνὶ δ´ ἐστὶ στρατόπεδον ἑνὸς τῶν τριῶν ταγμάτων τῶν φρουρούντων τὴν Αἴγυπτον· ῥάχις δ´ ἐστὶν ἀπὸ τοῦ στρατοπέδου καὶ μέχρι Νείλου καθήκουσα, δι´ ἧς ἀπὸ τοῦ ποταμοῦ τροχοὶ καὶ κοχλίαι τὸ ὕδωρ ἀνάγουσιν, ἀνδρῶν ἑκατὸν πεντήκοντα ἐργαζομένων δεσμίων· ἀφορῶνται δ´ ἐνθένδε τηλαυγῶς αἱ πυραμίδες ἐν τῇ περαίᾳ ἐν Μέμφει καὶ εἰσὶ πλησίον. [17a,30] A Héliopolis commence la partie du cours du Nil dite au-dessus du Delta. Et, comme on appelle Libye tout ce qu'on a à sa droite en remontant depuis là, y compris même les environs d'Alexandrie et ceux du lac Maréotis, et Arabie tout ce qu'on a à sa gauche, Héliopolis, on le voit, se trouve être en Arabie, tandis que la ville de Cercésura, qui est juste en face de l'Observatoire d'Eudoxe, appartient à la Libye. On montre aujourd'hui encore en avant d'Héliopolis, tout comme en avant de Cnide, l'observatoire qui servit à Eudoxe à déterminer certains mouvements des corps célestes. A Cercésura, on est dans le nome Létopolite. Plus haut, sur le fleuve, on rencontre Babylone, place forte située au haut d'une montagne escarpée, dont le nom rappelle certaine insurrection de captifs Babyloniens, qui, {s'étant retranchés en ce lieu, ne capitulèrent} qu'après avoir obtenu du roi l'autorisation d'en faire désormais leur demeure. L'une des trois légions chargées aujourd'hui de garder l'Egypte y a son cantonnement : une rampe descend du camp au bord du Nil, et un système de roues et de limaces, disposé le long de cette rampe et mû par les bras de cent cinquante captifs, élève l'eau du Nil jusqu'au camp. De Babylone on aperçoit très distinctement les Pyramides situées de l'autre côté du Nil vers Memphis, à une distance en somme assez rapprochée.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site d'Agnès VINAS |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 31/01/2008