[1,2,7] Ἀλλ' οὐδὲ τὰ σύνεγγυς μόνον, ὥσπερ Ἐρατοσθένης εἴρηκε, καὶ τὰ
ἐν τοῖς Ἕλλησιν, ἀλλὰ καὶ τῶν πόρρω πολλὰ λέγει καὶ δι' ἀκριβείας
Ὅμηρος καὶ μᾶλλόν γε τῶν ὕστερον μυθολογεῖται, οὐ πάντα
τερατευόμενος, ἀλλὰ καὶ πρὸς ἐπιστήμην ἀλληγορῶν ἢ διασκευάζων
ἢ δημαγωγῶν ἄλλα τε καὶ τὰ περὶ τὴν Ὀδυσσέως πλάνην· περὶ ἧς
πολλὰ διαμαρτάνει τούς τ' ἐξηγητὰς φλυάρους ἀποφαίνων καὶ αὐτὸν
τὸν ποιητήν· περὶ ὧν ἄξιον εἰπεῖν διὰ πλειόνων.
| [1,2,7] 7. Il n'est pas exact non plus de prétendre, comme l'a fait Ératosthène,
qu'Homère n'a décrit en détail que ce qui était prés de lui et ce qui se
trouvait en Grèce; il a décrit de même les contrées lointaines. Il a apporté
aussi un soin particulier, plus de soin même qu'aucun des poètes, ses
successeurs, dans l'emploi de la fable, ne visant pas en tout et toujours
au prodigieux, mais sachant mêler, sous forme d'allégories, de fictions ou
d'apologues, des leçons utiles à ses récits, notamment à celui des
Erreurs d'Ulysse: sur ce point-là encore Ératosthène s'est donc
grossièrement trompé, puisqu'il n'a pas craint de qualifier de «sornettes»
les commentaires sur l'Odyssée, et l'Odyssée elle-même. Mais la
question vaut la peine d'être traitée plus au long.
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