[2,888] (888a) Οἱ δὲ Στωικοί, εἰς ὃ κατὰ τὴν ἐκπύρωσιν ἀναλύεται, τὸ ἄπειρον.
Ποσειδώνιος οὐκ ἄπειρον, ἀλλ´ ὅσον αὔταρκες εἰς τὴν διάλυσιν (ἐν τῷ πρώτῳ
Περὶ κενοῦ).
Ἀριστοτέλης (ἔλεγεν) μηδὲν εἶναι κενόν.
Πλάτων μήτ´ ἐκτὸς τοῦ κόσμου μήτ´ ἐντὸς μηδὲν εἶναι κενόν.
ιʹ. Τίνα δεξιὰ τοῦ κόσμου καὶ τίνα ἀριστερά
Πυθαγόρας Πλάτων Ἀριστοτέλης δεξιὰ τοῦ κόσμου (888b) τὰ ἀνατολικὰ μέρη,
ἀφ´ ὧν ἡ ἀρχὴ τῆς κινήσεως, ἀριστερὰ δὲ τὰ δυτικά.
Ἐμπεδοκλῆς δεξιὰ μὲν τὰ κατὰ τὸν θερινὸν τροπικόν, ἀριστερὰ δὲ τὰ κατὰ τὸν
χειμερινόν.
ιαʹ. Περὶ οὐρανοῦ, τίς ἡ τούτου οὐσία
Ἀναξιμένης τὴν περιφορὰν τὴν ἐξωτάτω γηίνην.
Ἐμπεδοκλῆς στερέμνιον εἶναι τὸν οὐρανὸν ἐξ ἀέρος συμπαγέντος ὑπὸ πυρὸς
κρυσταλλοειδῶς, τὸ πυρῶδες καὶ τὸ ἀερῶδες ἐν ἑκατέρῳ τῶν ἡμισφαιρίων
περιέχοντα.
Ἀριστοτέλης ἐκ πέμπτου σώματος ... πυρὸς ἢ ... ἐκ θερμοῦ καὶ
ψυχροῦ μίγματος.
ιβʹ. Περὶ διαιρέσεως οὐρανοῦ, εἰς πόσους κύκλους διαιρεῖται
(888c) Θαλῆς Πυθαγόρας οἱ ἀπ´ αὐτοῦ μεμερίσθαι τὴν τοῦ παντὸς οὐρανοῦ
σφαῖραν εἰς κύκλους πέντε, οὕστινας προσαγορεύουσι ζώνας· καλεῖται δ´
αὐτῶν ὁ μὲν ἀρκτικός τε καὶ ἀειφανής, ὁ δὲ θερινὸς τροπικός, ὁ δ´
ἰσημερινός, ὁ δὲ χειμερινὸς τροπικός, ὁ δ´ ἀνταρκτικός τε καὶ ἀφανής·
λοξὸς δὲ τοῖς τρισὶ μέσοις ὁ καλούμενος ζῳδιακὸς ὑποβέβληται, παρεπιψαύων
τῶν μέσων τριῶν· πάντας δ´ αὐτοὺς ὁ μεσημβρινὸς πρὸς ὀρθὰς ἀπὸ τῶν ἄρκτων
ἐπὶ τὸ ἀντίξουν τέμνει.
Πυθαγόρας πρῶτος ἐπινενοηκέναι λέγεται τὴν λόξωσιν (888d) τοῦ ζῳδιακοῦ
κύκλου, ἥντινα Οἰνοπίδης ὁ Χῖος ὡς ἰδίαν ἐπίνοιαν σφετερίζεται.
ιγʹ. Τίς ἡ οὐσία τῶν ἄστρων, πλανητῶν καὶ ἀπλανῶν, καὶ πῶς συνέστη
Θαλῆς γεώδη μὲν ἔμπυρα δὲ τὰ ἄστρα.
Ἐμπεδοκλῆς πύρινα ἐκ τοῦ πυρώδους, ὅπερ ὁ ἀὴρ ἐν ἑαυτῷ περιέχων ἐξανέθλιψε
κατὰ τὴν πρώτην διάκρισιν.
Ἀναξαγόρας τὸν περικείμενον αἰθέρα πύρινον μὲν εἶναι κατὰ τὴν οὐσίαν, τῇ
δ´ εὐτονίᾳ τῆς περιδινήσεως ἀναρπάσαντα πέτρους ἐκ τῆς γῆς καὶ
καταφλέξαντα τούτους ἠστερικέναι.
(888e) Διογένης κισηρώδη τὰ ἄστρα, διαπνοὰς δ´ αὐτὰ νομίζει τοῦ κόσμου·
πάλιν δ´ ὁ αὐτὸς ἀφανεῖς μὲν λίθους, πίπτοντας δὲ πολλάκις ἐπὶ τὴν γῆν
σβέννυσθαι, καθάπερ τὸν ἐν Αἰγὸς ποταμοῖς πυροειδῶς κατενεχθέντα ἀστέρα
πέτρινον.
Ἐμπεδοκλῆς τοὺς μὲν ἀπλανεῖς ἀστέρας συνδεδέσθαι τῷ κρυστάλλῳ, τοὺς δὲ
πλανήτας ἀνεῖσθαι.
Πλάτων ἐκ μὲν τοῦ πλείστου μέρους πυρίνους, μετέχοντας δὲ καὶ τῶν ἄλλων
στοιχείων κόλλης δίκην.
(888f) Ξενοφάνης ἐκ νεφῶν μὲν πεπυρωμένων, σβεννυμένους δὲ καθ´ ἑκάστην
ἡμέραν ἀναζωπυρεῖν νύκτωρ, καθάπερ τοὺς ἄνθρακας· τὰς γὰρ ἀνατολὰς καὶ τὰς
δύσεις ἐξάψεις εἶναι καὶ σβέσεις.
Ἡρακλείδης καὶ οἱ Πυθαγόρειοι ἕκαστον τῶν ἀστέρων κόσμον ὑπάρχειν, γῆν
περιέχοντα ἀέρα τε καὶ αἰθέρα ἐν τῷ ἀπείρῳ αἰθέρι· ταῦτα δὲ τὰ δόγματα ἐν
τοῖς Ὀρφικοῖς φέρεται· κοσμοποιοῦσι γὰρ ἕκαστον τῶν ἀστέρων.
| [2,888] (888a) Les stoïciens admettent un vide
infini dans lequel le monde se dissoudra par un embrasement général.
Posidonius, dans son livre premier sur le vide, croit que le vide n'est
pas infini, mais seulement aussi grand qu'il le faut pour que le monde
puisse s'y dissoudre. Aristote prétend qu'il y a du vide. Platon n'en
admet ni dans le monde ni hors du monde.
CHAPITRE X.
Quelle est la partie droite du monde, et quelle est sa partie gauche.
Pythagore, Platon et Aristote placent la partie droite du monde (888b) à
l'orient, où les corps célestes commencent leur révolution, et la partie
gauche à l'occident. Empédocle met la partie droite vers le tropique d'été,
et la gauche vers le tropique d'hiver.
CHAPITRE XI.
Du ciel et de sa substance.
Anaximènes dit que la dernière circonférence du ciel est d'une substance
terrestre. Empédocle croit que le ciel est solide, qu'il est formé
d'un air vitrifié par le feu, et semblable à du cristal, et qu'il contient
dans chacun de ses hémisphères une substance aérienne et ignée. Aristote
dit qu'il est composé de la cinquième substance; d'autres, qu'il est formé
du feu ou d'un mélange de froid et de chaud.
CHAPITRE XII.
En combien de cercles le ciel est divisé.
(888c) Thalès, Pythagore et ses sectateurs ont divisé toute la sphère du
ciel en cinq cercles qu'ils appellent zones. Ils nomment le premier
cercle, l'arctique, toujours visible ; le second, le tropique d'été;
le troisième, l'équinoxal; le quatrième, le tropique d'hiver, et le
cinquième, l'antarctique, qui n'est jamais visible. Il y en a un autre,
appelé zodiaque, qui tombe obliquement sur les trois cercles du milieu, et
qui les touche tous les trois. Le cercle du méridien coupe tous les autres
à angles droits d'un pôle à l'autre. On dit que Pythagore a le premier
observé cette obliquité (888d) du zodiaque; mais Énopide de Chio s'est
attribué l'honneur de cette découverte.
CHAPITRE XIII.
Quelle est la substance des astres, et comment ils ont été formes.
Thalès croit qu'ils sont d'une substance terrestre, mais cependant
enflammée. Empédocle prétend qu'ils sont de nature ignée, et qu'ils ont
été formés de ce feu que l'éther contient, et qui en a été exprimé dans la
première séparation des éléments. Anaxagore a cru que l'éther qui
environne la terre est d'une nature ignée; que la rapidité de son
mouvement circulaire ayant détaché de la terre des pierres de son globe,
et les ayant enflammées, les astres en avaient été formés. (888e) Diogène
croit que les étoiles sont de la nature des pierres ponces, et qu'elles
sont les soupiraux du monde. Il pense que ces pierres sont invisibles, et
qu'elles s'éteignent en tombant souvent sur la terre, comme il arriva à
Egos-Potamos, où il tomba un astre de pierre en forme de feu.
Empédocle dit que les étoiles fixes sont attachées au cristal du ciel, et
que les planètes en sont détachées. Platon veut que les étoiles soient, en
grande partie, d'une substance ignée, à laquelle les parties des autres
éléments s'attachent comme à une espèce de colle. (888f) Xénophane dit que
les astres se forment de nuages enflammés qui s'éteignent chaque jour, et
qui, la nuit, se rallument comme des charbons. Il ajoute que leur lever et
leur coucher ne sont autre chose que l'embrasement et l'extinction de ces
nuages. Héraclide et les pythagoriciens croient que chaque astre est un
monde qui contient dans un air infini une terre et un éther. Ces opinions
se trouvent dans les vers orphiques, où de chaque astre on fait un monde.
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