HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Pseudo-Plutarque, Les opinions des philosophes, livre II

Page 887

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[2,887] (887a) Πλάτων αὐτὸν αὑτῷ τὸν κόσμον ἐκ τοῦ φθίνοντος κατὰ μεταβολὴν τὸ τρέφον παρέχεσθαι. Φιλόλαος διττὴν εἶναι τὴν φθοράν, τότε μὲν ἐξ οὐρανοῦ πυρὸς ῥυέντος, τότε δ´ ἐξ ὕδατος σεληνιακοῦ περιστροφῇ τοῦ ἀέρος ἀποχυθέντος· καὶ τούτων εἶναι τὰς ἀναθυμιάσεις τροφὰς τοῦ κόσμου. Ϛʹ. Ἀπὸ ποίου πρώτου στοιχείου ἤρξατο κοσμοποιεῖν θεός Οἱ φυσικοὶ ἀπὸ γῆς ἄρξασθαί φασι τὴν γένεσιν τοῦ κόσμου καθάπερ ἀπὸ κέντρου· ἀρχὴ δὲ σφαίρας τὸ κέντρον. Πυθαγόρας ἀπὸ πυρὸς καὶ τοῦ πέμπτου στοιχείου. (887b) Ἐμπεδοκλῆς τὸν μὲν αἰθέρα πρῶτον διακριθῆναι, δεύτερον δὲ τὸ πῦρ ἐφ´ τὴν γῆν, ἐξ ἧς ἄγαν περισφιγγομένης τῇ ῥύμῃ τῆς περιφορᾶς ἀναβλύσαι τὸ ὕδωρ· ἐξ οὗ ἀναθυμιαθῆναι τὸν ἀέρα καὶ γενέσθαι τὸν μὲν οὐρανὸν ἐκ τοῦ αἰθέρος τὸν δ´ ἥλιον ἐκ τοῦ πυρός, πιληθῆναι δ´ ἐκ τῶν ἄλλων τὰ περίγεια. Πλάτων τὸν ὁρατὸν κόσμον γεγονέναι πρὸς παράδειγμα τοῦ νοητοῦ κόσμου· τοῦ δ´ ὁρατοῦ κόσμου προτέραν μὲν εἶναι τὴν ψυχήν, μετὰ δὲ ταύτην τὸ σωματοειδὲς τὸ ἐκ πυρὸς μὲν καὶ γῆς πρῶτον, ὕδατος δὲ καὶ ἀέρος δεύτερον. Πυθαγόρας πέντε σχημάτων ὄντων στερεῶν, ἅπερ καλεῖται καὶ μαθηματικά, ἐκ μὲν τοῦ κύβου φησὶ γεγονέναι (887c) τὴν γῆν, ἐκ δὲ τῆς πυραμίδος τὸ πῦρ, ἐκ δὲ τοῦ ὀκταέδρου τὸν ἀέρα, ἐκ δὲ τοῦ εἰκοσαέδρου τὸ ὕδωρ, ἐκ δὲ τοῦ δωδεκαέδρου τὴν τοῦ παντὸς σφαῖραν. Πλάτων δὲ καὶ ἐν τούτοις πυθαγορίζει. ζʹ. Περὶ τάξεως κόσμου Παρμενίδης στεφάνας εἶναι περιπεπλεγμένας ἐπαλλήλους, τὴν μὲν ἐκ τοῦ ἀραιοῦ τὴν δ´ ἐκ τοῦ πυκνοῦ, μικτὰς δ´ ἄλλας ἐκ φωτὸς καὶ σκότους μεταξὺ τούτων· καὶ τὸ περιέχον δὲ πάσας τείχους δίκην στερεὸν ὑπάρχειν. (887d) Λεύκιππος καὶ Δημόκριτος χιτῶνα κύκλῳ καὶ ὑμένα περιτείνουσι τῷ κόσμῳ. Ἐπίκουρος ἐνίων μὲν κόσμων ἀραιὸν τὸ πέρας ἐνίων δὲ πυκνόν, καὶ τούτων τὰ μέν τινα κινούμενα τὰ δ´ ἀκίνητα. Πλάτων πῦρ πρῶτον εἶτ´ αἰθέρα μεθ´ ὃν ἀέρα ἐφ´ ὕδωρ, τελευταίαν δὲ γῆν· ἐνίοτε δὲ τὸν αἰθέρα τῷ πυρὶ συνάπτει. Ἀριστοτέλης πρῶτον μὲν αἰθέρα ἀπαθῆ, πέμπτον δή τι σῶμα· μεθ´ ὃν παθητὰ πῦρ ἀέρα ὕδωρ· τελευταίαν δὲ γῆν. τούτων δὲ τοῖς μὲν οὐρανίοις ἀποδεδόσθαι τὴν κυκλικὴν κίνησιν, τῶν δ´ ὑπ´ ἐκεῖνα τεταγμένων τοῖς μὲν κούφοις τὴν ἄνω τοῖς δὲ βαρέσι τὴν κάτω. (887e) Ἐμπεδοκλῆς μὴ διὰ παντὸς ἑστῶτας εἶναι μηδ´ ὡρισμένους τοὺς τόπους τῶν στοιχείων, ἀλλὰ πάντα τοὺς ἀλλήλων μεταλαμβάνειν. ηʹ. Τίς αἰτία τοῦ τὸν κόσμον ἐγκλιθῆναι Διογένης Ἀναξαγόρας μετὰ τὸ συστῆναι τὸν κόσμον καὶ τὰ ζῷα ἐκ τῆς γῆς ἐξαγαγεῖν ἐγκλιθῆναί πως τὸν κόσμον ἐκ τοῦ αὐτομάτου εἰς τὸ μεσημβρινὸν αὑτοῦ μέρος, ἴσως ὑπὸ προνοίας, ἵν´ μὲν (τινα) ἀοίκητα γένηται δ´ οἰκητὰ μέρη τοῦ κόσμου κατὰ ψῦξιν καὶ ἐκπύρωσιν καὶ εὐκρασίαν. (887f) Ἐμπεδοκλῆς τοῦ ἀέρος εἴξαντος τῇ τοῦ ἡλίου ὁρμῇ, ἐγκλιθῆναι τὰς ἄρκτους, καὶ τὰ μὲν βόρεια ὑψωθῆναι τὰ δὲ νότια ταπεινωθῆναι, καθ´ καὶ τὸν ὅλον κόσμον. θʹ. Περὶ τοῦ ἐκτὸς τοῦ κόσμου, εἰ ἔστι κενόν Οἱ μὲν ἀπὸ Πυθαγόρου ἐκτὸς εἶναι τοῦ κόσμου κενόν, εἰς ἀναπνεῖ κόσμος καὶ ἐξ οὗ. [2,887] (887a) Platon croit que le monde trouve sa nourriture dans ce qui périt par les altérations qu'il éprouve. Philolaüs croit que le monde a un double aliment, soit dans le feu qui tombe du ciel, soit dans les eaux de la lune que la révolution de cet astre verse sur la terre ; et ces doubles exhalaisons sont la nourriture du monde. CHAPITRE VI. Par quel élément Dieu commença à former le monde. Les physiciens disent que la formation du monde a commencé par la terre, qui en occupe le centre, et le centre est le commencement de la sphère. Pythagore croit que c'est par le feu et par le cinquième élément. (887b) Empédocle prétend que l'éther fut séparé le premier, le feu le second, ensuite la terre, qui, se trouvant fortement comprimée par la rapidité de sa révolution, fit sourdre l'eau, d'où l'air se dégagea. Le ciel fut formé de l'éther, le soleil du feu, et les corps terrestres des autres éléments. Platon dit que le monde visible a été formé sur le modèle du monde idéal ; que l'âme est la première partie du monde visible; qu'après elle vient la substance corporelle, dont la première portion a été formée du feu et de la terre, et la seconde de l'air et de l'eau. Pythagore veut qu'entre les cinq figures des corps solides qu'on appelle mathématiques, la terre ait été formée du cube, (887c) le feu de la pyramide, l'air de l'octaèdre, l'eau de l'icosaèdre, et la sphère de l'univers, du dodécaèdre. Platon est, à cet égard, de l'avis de Pythagore. CHAPITRE VII. De la disposition du monde. Parménide forme le monde de plusieurs couronnes appliquées l'une sur l'autre, qui sont, les unes d'une matière dense, et les autres d'une matière raréfiée. Elles sont mélangées de la lumière et des ténèbres, qui les séparent entre elles ; et la substance qui les environne toutes est aussi solide qu'un mur. (887d) Leucippe et Démocrite enveloppent le monde d'une tunique ou membrane. Épicure dit que l'extrémité de certains mondes est d'une substance raréfiée, et celle de quelques autres plus condensée; que les uns sont en mouvement, et les autres immobiles. Platon met le feu au premier rang, ensuite l'éther, puis l'air, l'eau, et enfin la terre ; quelquefois il joint l'éther avec le feu. Aristote place d'abord l'éther, qui est impassible, et dont il fait une cinquième substance ; après lui, les corps passibles, tels que le feu, l'air, l'eau, et, en dernier lieu, la terre. Il donne aux corps célestes un mouvement circulaire. Pour les corps sublunaires, il suppose dans les plus légers un mouvement d'ascension, et, dans les plus pesants, un mouvement vers le centre. (887e) Empédocle ne croit pas que les places qu'occupent les éléments soient déterminées et toujours les mêmes, mais qu'ils en changent entre eux. CHAPITRE VIII. Quelle est la cause de l'inclinaison du monde. Diogène et Anaxagore disent qu'après que le monde fut formé et les animaux produits de la terre, le monde reçut une inclinaison spontanée vers le midi. Peut-être fut-elle l'effet de la Providence, afin que certaines parties du monde fussent inhabitables, et que d'autres pussent être habitées à raison de la température du froid et du chaud. (887f) Empédocle croit que l'air ayant cédé à l'action violente du soleil, les pôles furent inclinés, les parties boréales s'élevèrent, et celles du midi s'abaissèrent, et ainsi tout le monde fut incliné. CHAPITRE IX. S'il y a du vide hors du monde. Les pythagoriciens disent qu'il y a hors du monde un vide dans lequel et hors duquel le monde respire.


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Dernière mise à jour : 24/01/2008