[2,889] (889a) Ἐπίκουρος οὐδὲν ἀπογινώσκει τούτων, ἐχόμενος τοῦ ἐνδεχομένου.
ιδʹ. Περὶ σχημάτων ἀστέρων
Οἱ Στωικοὶ σφαιρικοὺς τοὺς ἀστέρας, καθάπερ τὸν κόσμον καὶ ἥλιον καὶ
σελήνην.
Κλεάνθης κωνοειδεῖς.
Ἀναξιμένης ἥλων δίκην καταπεπηγέναι τῷ κρυσταλλοειδεῖ.
Ἔνιοι δὲ πέταλα εἶναι πύρινα, ὥσπερ ζῳγραφήματα.
ιεʹ. Περὶ τάξεως ἀστέρων
Ξενοκράτης κατὰ μιᾶς ἐπιφανείας οἴεται κινεῖσθαι τοὺς ἀστέρας.
Οἱ δ´ ἄλλοι Στωικοὶ πρὸ τῶν ἑτέρων τοὺς ἑτέρους ἐν ὕψει καὶ βάθει.
(889b) Δημόκριτος τὰ μὲν ἀπλανῆ πρῶτον, μετὰ δὲ ταῦτα τοὺς πλανήτας, ἐφ´
οἷς ἥλιον φωσφόρον σελήνην.
Πλάτων μετὰ τὴν τῶν ἀπλανῶν θέσιν πρῶτον φαίνοντα λεγόμενον τὸν τοῦ
Κρόνου, δεύτερον φαέθοντα τὸν τοῦ Διός, τρίτον πυρόεντα τὸν τοῦ Ἄρεος,
τέταρτον ἑωσφόρον τὸν τῆς Ἀφροδίτης, πέμπτον στίλβοντα τὸν τοῦ Ἑρμοῦ,
ἕκτον ἥλιον, ἕβδομον σελήνην.
Τῶν μαθηματικῶν τινὲς μὲν ὡς Πλάτων, τινὲς δὲ μέσον πάντων τὸν ἥλιον.
Ἀναξίμανδρος καὶ Μητρόδωρος ὁ Χῖος καὶ Κράτης ἀνωτάτω μὲν πάντων τὸν ἥλιον
τετάχθαι, μετ´ αὐτὸν δὲ (889c) τὴν σελήνην, ὑπὸ δ´ αὐτοὺς τὰ ἀπλανῆ τῶν
ἄστρων καὶ τοὺς πλανήτας.
ιϚʹ. Περὶ τῆς τῶν ἀστέρων φορᾶς καὶ κινήσεως
Ἀναξαγόρας Δημόκριτος Κλεάνθης ἀπ´ ἀνατολῶν ἐπὶ δυσμὰς φέρεσθαι πάντας
τοὺς ἀστέρας.
Ἀλκμαίων καὶ οἱ μαθηματικοὶ τοὺς πλανήτας τοῖς ἀπλανέσιν ἐναντίως, ἀπὸ γὰρ
δυσμῶν ἐπ´ ἀνατολὰς ἀντιφέρεσθαι.
Ἀναξίμανδρος ὑπὸ τῶν κύκλων καὶ τῶν σφαιρῶν, ἐφ´ ὧν ἕκαστος βέβηκε,
φέρεσθαι.
Ἀναξιμένης οὐχ (ὁμοίως) ὑπὸ τὴν γῆν (καὶ) περὶ αὐτὴν δὲ στρέφεσθαι
τοὺς ἀστέρας.
Πλάτων καὶ οἱ μαθηματικοὶ ἰσοδρόμους εἶναι τὸν ἥλιον τὸν ἑωσφόρον τὸν
στίλβοντα.
ιζʹ. Πόθεν φωτίζονται οἱ ἀστέρες
(889d) Μητρόδωρος ἅπαντας τοὺς ἀπλανεῖς ὑπὸ τοῦ ἡλίου προσλάμπεσθαι.
Ἡράκλειτος καὶ οἱ Στωικοὶ τρέφεσθαι τοὺς ἀστέρας ἐκ τῆς ἐπιγείου
ἀναθυμιάσεως.
Ἀριστοτέλης μὴ δεῖσθαι τὰ οὐράνια τροφῆς· οὐ γὰρ φθαρτὰ ἀλλ´ ἀίδια.
Πλάτων οἱ Στωικοί, ὡς ὅλον τὸν κόσμον, καὶ τὰ ἄστρα ἐξ αὑτῶν τρέφεσθαι.
ιηʹ. Περὶ τῶν ἄστρων τῶν καλουμένων Διοσκούρων
Ξενοφάνης τοὺς ἐπὶ τῶν πλοίων φαινομένους οἷον ἀστέρας νεφέλια εἶναι κατὰ
τὴν ποιὰν κίνησιν παραλάμποντα.
Μητρόδωρος τῶν ὁρώντων ὀφθαλμῶν μετὰ δέους καὶ (889e) καταπλήξεως εἶναι
στιλβηδόνας.
ιθʹ. Περὶ ἐπισημασίας ἀστέρων καὶ πῶς γίνεται χειμὼν καὶ θέρος
Πλάτων τὰς ἐπισημασίας τάς τε θερινὰς καὶ τὰς χειμερινὰς κατὰ τὰς τῶν
ἀστέρων ἐπιτολάς τε καὶ δυσμὰς γίνεσθαι, ἡλίου τε καὶ σελήνης καὶ τῶν
ἄλλων πλανητῶν καὶ ἀπλανῶν.
Ἀναξιμένης δὲ διὰ μὲν ταῦτα μηδὲν τούτων, διὰ δὲ τὸν ἥλιον μόνον.
(889f) Εὔδοξος Ἄρατος κοινῶς διὰ πάντας τοὺς ἀστέρας, ἐν οἷς φησιν
αὐτὸς γὰρ τάδε σήματ´ ἐν οὐρανῷ ἐστήριξεν,
ἄστρα διακρίνας· ἐσκέψατο δ´ εἰς ἐνιαυτὸν
ἀστέρας, οἵ κε μάλιστα τετυγμένα σημαίνοιεν.
κʹ. Περὶ οὐσίας ἡλίου καὶ ὅτι δύο καὶ τρεῖς εἰσίν
Ἀναξίμανδρος κύκλον εἶναι ὀκτωκαιεικοσαπλασίονα τῆς γῆς, ἁρματίου τροχῷ
παραπλήσιον, τὴν ἁψῖδα (παραπλήσιον) ἔχοντα κοίλην, πλήρη πυρός,
| [2,889] (889a) Épicure ne rejette aucun de ces sentiments, et s'en tient à dire
que tout cela est possible.
CHAPITRE XIV.
De la figure des astres.
Les stoïciens pensent que les astres sont de figure sphérique, comme le
monde, le soleil et la lune. Cléanthe dit qu'ils ont la forme d'un cône ;
Anaximènes, qu'ils sont attachés comme des clous au cristal du ciel ;
d'autres veulent que ce soient des lames enflammées, semblables à des
tableaux.
CHAPITRE XV.
De l'ordre et de la situation des astres.
Xénocrate croit que les astres sont placés sur une même surface. Les
autres stoïciens disent qu'ils occupent des surfaces qui diffèrent en
hauteur et en profondeur. (889b) Démocrite place d'abord les étoiles
fixes, ensuite les planètes, et après elles le soleil, l'étoile de Vénus
et la lune. Platon met au premier rang, après les étoiles fixes, la
planète de Saturne, qu'il appelle Phénon, et ensuite celle de Phaéton
ou de Jupiter. La troisième est Pyroïs ou Mars ;
la quatrième, Lucifer ou Vénus ; la cinquième, Stilbon ou Mercure; la
sixième, le soleil; et la septième, la lune. Quelques mathématiciens sont
de l'avis de Platon ; d'autres placent le soleil au milieu des autres
planètes. Anaximandre, Métrodore de Chio et Cratès placent le soleil
dans la partie du ciel la plus élevée, après lui la (889c) lune, et
au-dessous de ces deux astres, les étoiles fixes et les planètes.
CHAPITRE XVI.
Du mouvement des astres.
Anaxagore, Démocrite et Cléanthe disent que tous les astres vont d'orient
en occident, Alcméon et les mathématiciens croient que les planètes ont un
mouvement opposé à celui des étoiles fixes, et qu'elles vont d'occident en
orient. Anaximandre prétend qu'ils sont emportés par les sphères et les
cercles sur lesquels ils sont placés. Anaximènes dit qu'ils sont mus
également au-dessus et autour de la terre. Platon et les mathématiciens
croient que le soleil, Vénus et Mercure font leur révolution avec la même
vitesse.
CHAPITRE XVII.
D'où les astres tirent leur clarté.
(889d) Métrodore dit que toutes les planètes empruntent leur lumière du
soleil. Héraclite et les stoïciens veulent que les astres soient alimentés
par des exhalaisons qui s'élèvent de la terre. Aristote croit que les
corps célestes n'ont pas besoin d'aliment, parce qu'ils ne sont pas
corruptibles, mais éternels. Platon et les stoïciens pensent que les astres,
comme le reste de l'univers, tirent leur nourriture d'eux-mêmes.
CHAPITRE XVIII.
Des étoiles nommées Dioscures.
Xénophane a cru que ces espèces d'étoiles, qui paraissent autour des
vaisseaux, sont des vapeurs légères que le mouvement fait briller.
Métrodore dit que ce sont des étincelles qui sortent des yeux de ceux
(889e) que la frayeur fait regarder fixement.
CHAPITRE XIX.
Des pronostics des astres, et des causes de l'hiver et de l'été.
Platon dit que les pronostics de l'hiver et de l'été viennent du
lever et du coucher des astres, du soleil, de la lune et des autres
étoiles, soit fixes, soit errantes. Anaximènes n'y fait entrer pour rien
la lune, et l'attribue uniquement au soleil. (889f) Eudoxe et Aratus les
tirent en commun de toutes les étoiles. Voici comment ce dernier s'en
explique :
"Jupiter séparant les astres radieux ,
Les a tous dispersés dans la voûte des cieux.
Ils servent à marquer par leur cours admirable
Des ans et des saisons le cours invariable".
CHAPITRE XX.
De la substance du soleil.
Anaximandre dit que c'est un cercle vingt-huit fois plus grand que la
terre ; que son orbite est semblable à la roue d'un char, qu'elle est
creuse et remplie de feu,
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