[24] τῶν δὲ γινομένων διάθεσιν πρὸς ξένους ἐλαίου μόνον
ἔδωκεν, ἄλλα δ' ἐξάγειν ἐκώλυσε· καὶ κατὰ τῶν ἐξαγόντων
ἀρὰς τὸν ἄρχοντα ποιεῖσθαι προσέταξεν, ἢ ἐκτίνειν αὐτὸν
ἑκατὸν δραχμὰς εἰς τὸ δημόσιον. καὶ πρῶτος ἄξων ἐστὶν ὁ
τοῦτον περιέχων τὸν νόμον. οὐκ ἂν οὖν τις ἡγήσαιτο παντελῶς
ἀπιθάνους τοὺς λέγοντας ὅτι καὶ σύκων ἐξαγωγὴ τὸ παλαιὸν
ἀπείρητο, καὶ τὸ φαίνειν ἐνδεικνύμενον τοὺς ἐξάγοντας
κληθῆναι συκοφαντεῖν. ἔγραψε δὲ καὶ βλάβης τετραπόδων νόμον, ἐν ᾧ καὶ κύνα
δακόντα παραδοῦναι κελεύει κλοιῷ τριπήχει δεδεμένον· τὸ μὲν
ἐνθύμημα χάριεν πρὸς ἀσφάλειαν.
(2) παρέχει δ' ἀπορίαν καὶ ὁ τῶν δημοποιήτων νόμος, ὅτι
γενέσθαι πολίταις οὐ δίδωσι πλὴν τοῖς φεύγουσιν ἀειφυγίᾳ τὴν
ἑαυτῶν ἢ πανεστίοις Ἀθήναζε μετοικιζομένοις ἐπὶ τέχνῃ. τοῦτο
δὲ ποιῆσαί φασιν αὐτὸν οὐχ οὕτως ἀπελαύνοντα τοὺς ἄλλους
ὡς κατακαλούμενον Ἀθήναζε τούτους ἐπὶ βεβαίῳ τῷ μεθέξειν
τῆς πολιτείας, καὶ ἅμα πιστοὺς νομίζοντα τοὺς μὲν
ἀποβεβληκότας τὴν ἑαυτῶν διὰ τὴν ἀνάγκην, τοὺς δ'
ἀπολελοιπότας διὰ τὴν γνώμην. (3) ἴδιον δὲ τοῦ Σόλωνος καὶ τὸ
περὶ τῆς ἐν δημοσίῳ σιτήσεως, ὅπερ αὐτὸς παρασιτεῖν κέκληκε.
τὸν γὰρ αὐτὸν οὐκ ἐᾷ σιτεῖσθαι πολλάκις, ἐὰν δὲ ᾧ καθήκει μὴ
βούληται, κολάζει, τὸ μὲν ἡγούμενος πλεονεξίαν, τὸ δ'
ὑπεροψίαν τῶν κοινῶν.
| [24] De toutes les productions indigènes, il ne permit de vendre aux étrangers que
l'huile, et défendit l'exportation des autres; il chargea l'archonte de maudire les
contrevenants à cette loi, sous peine de payer lui-même au trésor public une
amende de cent drachmes. Cette loi est dans la première de ses tables. Ce n'est donc
pas sans fondement qu'on a dit qu'autrefois il était défendu d'exporter des figues de
l'Attique, et que les délateurs de ceux qui en avaient exporté étaient appelés
sycophantes. Il fixa pareillement la réparation du dommage causé par des
animaux : si un chien avait mordu quelqu'un, le maître était tenu de le lui livrer
avec un billot au cou, de quatre coudées de long ; moyen assez bien imaginé
pour prévenir ces sortes d'accidents. XXXIII. On a des doutes sur le vrai sens de la loi
relative aux étrangers qui pourraient acquérir le droit de bourgeoisie à Athènes. Elle
n'accorde ce droit qu'à des gens bannis à perpétuité de leur pays, ou qui seraient
venus s'établir à Athènes avec toute leur famille pour y exercer un métier. Le but de
cette loi n'était pas, dit-on, d'éloigner les étrangers, mais au contraire de les attirer
par la certitude qu'on leur donnait de devenir citoyens. Il croyait que c'étaient les
gens à qui l'on pouvait le plus se fier; les uns parce qu'ils avaient été forcés de quitter
leur patrie, sans espoir d'y retourner ; les autres parce qu'ils y avaient renoncé
volontairement. Une loi particulière à Solon, c'est celle qui regarde les repas qu'on
faisait en public; ce qu'il appelle "parasiter". Il défend d'y aller souvent; et il établit une
peine contre celui qui n'y va pas à son tour. Il attribuait l'un à l'intempérance, et
l'autre à un mépris des coutumes publiques.
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