HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Oeuvres morales, Préceptes politiques

Chapitre 31-32

  Chapitre 31-32

[31] Ἂν δ´ τὰ τῆς οὐσίας μέτρια καὶ κέντρῳ καὶ διαστήματι περιγραφόμενα πρὸς τὴν χρείαν, οὔτ´ ἀγεννὲς οὔτε ταπεινὸν οὐδέν ἐστι πενίαν ὁμολογοῦντα ταῖς τῶν ἐχόντων ἐξίστασθαι φιλοτιμίαις, καὶ μὴ δανειζόμενον οἰκτρὸν ἅμα καὶ καταγέλαστον εἶναι περὶ τὰς λειτουργίας· οὐ γὰρ λανθάνουσιν ἐξασθενοῦντες φίλοις ἐνοχλοῦντες θωπεύοντες δανειστάς, ὥστε μὴ δόξαν αὐτοῖς μηδ´ ἰσχὺν ἀλλὰ μᾶλλον αἰσχύνην καὶ καταφρόνησιν ἀπὸ τῶν τοιούτων ἀναλωμάτων ὑπάρχειν. διὸ χρήσιμον ἀεὶ πρὸς τὰ τοιαῦτα μεμνῆσθαι τοῦ Λαμάχου καὶ τοῦ Φωκίωνος· οὗτος μὲν γάρ, ἀξιούντων αὐτὸν ἐν θυσίᾳ τῶν Ἀθηναίων ἐπιδοῦναι καὶ κροτούντων πολλάκις "αἰσχυνοίμην ἄν" εἶπεν "ὑμῖν μὲν ἐπιδιδοὺς Καλλικλεῖ δὲ τούτῳ μὴ ἀποδιδούς," δείξας τὸν δανειστήν. Λάμαχος δ´ ἐν τοῖς τῆς στρατηγίας ἀεὶ προσέγραφεν ἀπολογισμοῖς ἀργύριον εἰς κρηπῖδας αὑτῷ καὶ ἱμάτιον· Ἕρμωνι δὲ Θεσσαλοὶ φεύγοντι τὴν ἀρχὴν ὑπὸ πενίας ἐψηφίσαντο λάγυνον οἴνου κατὰ μῆνα διδόναι καὶ μέδιμνον ἀλφίτων ἀφ´ ἑκάστης τετράδος. οὕτως οὔτ´ ἀγεννές ἐστι πενίαν ὁμολογεῖν, οὔτε λείπονται πρὸς δύναμιν ἐν πόλεσι τῶν ἑστιώντων καὶ χορηγούντων οἱ πένητες, ἂν παρρησίαν ἀπ´ ἀρετῆς καὶ πίστιν ἔχωσι. δεῖ δὴ μάλιστα κρατεῖν ἑαυτῶν ἐν τοῖς τοιούτοις καὶ μήτ´ εἰς πεδία καταβαίνειν πεζὸν ἱππεῦσι μαχούμενον μήτ´ ἐπὶ στάδια καὶ θυμέλας καὶ τραπέζας πένητα πλουσίοις ὑπὲρ δόξης καὶ δυναστείας διαγωνιζόμενον· ἀλλ´ ἀπ´ ἀρετῆς καὶ φρονήματος ἀεὶ μετὰ λόγου πειρωμένοις ἄγειν τὴν πόλιν, οἷς οὐ μόνον τὸ καλὸν καὶ τὸ σεμνὸν ἀλλὰ καὶ τὸ κεχαρισμένον καὶ ἀγωγὸν ἔνεστι "Κροισείων αἱρετώτερον στατήρων." οὐ γὰρ αὐθάδης οὐδ´ ἐπαχθὴς χρηστὸς οὐδ´ αὐθέκαστός ἐστιν σώφρων ἀνὴρ καὶ "στείχει πολίταις ὄμμ´ ἔχων ἰδεῖν πικρόν", ἀλλὰ πρῶτον μὲν εὐπροσήγορος καὶ κοινὸς ὢν πελάσαι καὶ προσελθεῖν ἅπασιν, οἰκίαν τε παρέχων ἄκλειστον ὡς λιμένα φύξιμον ἀεὶ τοῖς χρῄζουσι, καὶ τὸ κηδεμονικὸν καὶ φιλάνθρωπον οὐ χρείαις οὐδὲ πράξεσι μόνον ἀλλὰ καὶ τῷ συναλγεῖν πταίουσι καὶ κατορθοῦσι συγχαίρειν ἐπιδεικνύμενος· οὐδαμῆ δὲ λυπηρὸς οὐδ´ ἐνοχλῶν οἰκετῶν πλήθει περὶ λουτρὸν καταλήψεσι τόπων ἐν θεάτροις οὐδὲ τοῖς εἰς τρυφὴν καὶ πολυτέλειαν ἐπιφθόνοις παράσημος· ἀλλ´ ἴσος καὶ ὁμαλὸς ἐσθῆτι καὶ διαίτῃ καὶ τροφαῖς παίδων καὶ θεραπείᾳ γυναικός, οἷον ὁμοδημεῖν καὶ συνανθρωπεῖν τοῖς πολλοῖς βουλόμενος. ἔπειτα σύμβουλον εὔνουν καὶ συνήγορον ἄμισθον καὶ διαλλακτὴν εὐμενῆ πρὸς γυναῖκας ἀνδρῶν καὶ φίλων πρὸς ἀλλήλους παρέχων ἑαυτόν, οὐ μικρὸν ἡμέρας μέρος ἐπὶ τοῦ βήματος τοῦ λογείου πολιτευόμενος, εἶτ´ ἤδη πάντα τὸν ἄλλον βίον " ἕλκων ἐφ´ αὑτὸν ὥστε καικίας νέφη" τὰς χρείας καὶ τὰς οἰκονομίας πανταχόθεν· ἀλλὰ δημοσιεύων ἀεὶ ταῖς φροντίσι, καὶ τὴν πολιτείαν βίον καὶ πρᾶξιν οὐκ ἀσχολίαν ὥσπερ οἱ πολλοὶ καὶ λειτουργίαν ἡγούμενος, πᾶσι τούτοις καὶ τοῖς τοιούτοις ἐπιστρέφει καὶ προσάγεται τοὺς πολλούς, νόθα καὶ κίβδηλα τὰ τῶν ἄλλων θωπεύματα καὶ δελεάσματα πρὸς τὴν τούτου κηδεμονίαν καὶ φρόνησιν ὁρῶντας. οἱ μὲν γὰρ Δημητρίου κόλακες οὐκ ἠξίουν βασιλεῖς τοὺς ἄλλους προσαγορεύειν, ἀλλὰ τὸν μὲν Σέλευκον ἐλεφαντάρχην τὸν δὲ Λυσίμαχον γαζοφύλακα τὸν δὲ Πτολεμαῖον ναύαρχον ἐκάλουν, τὸν δ´ Ἀγαθοκλέα νησιάρχην· οἱ δὲ πολλοί, κἂν ἐν ἀρχῇ τὸν ἀγαθὸν καὶ φρόνιμον ἀπορρίψωσιν, ὕστερον καταμανθάνοντες τὴν ἀλήθειαν αὐτοῦ καὶ τὸ ἦθος τοῦτον ἡγοῦνται μόνον πολιτικὸν καὶ δημοτικὸν καὶ ἄρχοντα, τῶν δ´ ἄλλων τὸν μὲν χορηγὸν τὸν δ´ ἑστιάτορα τὸν δὲ γυμνασίαρχον καὶ νομίζουσι καὶ καλοῦσιν. εἶθ´ ὥσπερ ἐν τοῖς συμποσίοις, Καλλίου δαπανῶντος Ἀλκιβιάδου, Σωκράτης ἀκούεται καὶ πρὸς Σωκράτην πάντες ἀποβλέπουσιν, οὕτως ἐν ταῖς ὑγιαινούσαις πόλεσιν Ἰσμηνίας μὲν ἐπιδίδωσι καὶ δειπνίζει Λίχας καὶ χορηγεῖ Νικήρατος, Ἐπαμεινώνδας δὲ καὶ Ἀριστείδης καὶ Λύσανδρος καὶ ἄρχουσι καὶ πολιτεύονται καὶ στρατηγοῦσι. πρὸς χρὴ βλέποντα μὴ ταπεινοῦσθαι μηδ´ ἐκπεπλῆχθαι τὴν ἐκ θεάτρων καὶ ὀπτανείων καὶ πολυανδρίων προσισταμένην τοῖς ὄχλοις δόξαν, ὡς ὀλίγον χρόνον ἐπιζῶσαν καὶ τοῖς μονομάχοις καὶ ταῖς σκηναῖς ὁμοῦ συνδιαλυομένην, ἔντιμον δὲ μηδὲν μηδὲ σεμνὸν ἔχουσαν. [31] Mais si les ressources de votre fortune sont bornées et vous obligent à circonscrire vos dépenses comme avec la règle et le compas, il n'y a point de bassesse et de déshonneur à faire l'aveu de votre pauvreté, à vous interdire ces largesses pour les laisser à ceux qui ont. N'allez pas contracter des dettes ni prendre à votre charge tel ou tel service, si c'est pour provoquer à la fois le rire et la pitié. Les gens n'ignorent pas que vos ressources sont insuffisantes, et qu'ainsi ou bien vous pesez sur vos amis, ou bien vous faites la cour à des usuriers : de sorte qu'au lieu de vous honorer, de vous affermir, de semblables dépenses vous apportent plutôt la honte et le mépris. Il est utile en de pareilles conjonctures de se rappeler les exemples de Lamachus et de Phocion. Ce dernier était sollicité par les Athéniens de contribuer aux frais d'un sacrifice, et l'on revenait souvent à la charge auprès de lui : "Je rougirais dit-il, de vous donner de l'argent et de ne pas rendre celui que je dois à Calliclès que voici" : et il montrait son créancier. Lamachus dans les comptes de son administration militaire ajoutait toujours une somme d'argent, pour achat d'une paire de sandales et d'un manteau. Comme Hermon se dérobait aux magistratures à cause de sa pauvreté, les Thessaliens décrétèrent qu'il lui serait alloué chaque mois certaine mesure de vin et tous les quatre jours un minet de blé. Tant il est vrai qu'il n'y a rien de honteux à faire confession de sa pauvreté, et que dans les gouvernements la prépondérance de crédit ne sera pas en faveur de ceux qui donnent des festins et des jeux publics si les magistrats pauvres professent assez de franchise et de vertu pour inspi- rer la confiance ! Il faut rester surtout maître de soi dans de telles occasions, et ne pas descendre dans l'arène pour combattre à pied contre des gens à cheval. Je veux dire qu'on ne luttera pas, si l'on est pauvre, avec des gens riches, et qu'on ne leur disputera ni la gloire ni la puissance en donnant des jeux publics, des banquets et des fêtes. C'est par l'ascendant de la vertu et de la sagesse unies à l'éloquence que l'on s'efforcera de conduire la ville : ce qui est le moyen non seulement de rester honnête et digne, mais encore de s'assurer la bonne grâce de tous et la confiance. Ce sont là des biens "Préférables cent fois aux trésors de Crésus". Le bon citoyen n'est ni présomptueux ni arrogant, et l'homme sage ne fait point profession d'intolérance. On ne le voit pas "S'avancer en lançant des regards courroucés". Il est, avant tout, affable. Chacun indistinctement peut l'approcher et s'entretenir avec lui. Sa maison, toujours ouverte, est comme un port, un refuge pour ceux qui veulent recourir à lui. Sa sollicitude et sa bienveillance n'assistent pas les citoyens seulement dans leurs besoins et leurs affaires : il s'afflige aussi de leurs adversités, se réjouit de leurs succès. Jamais il ne mécontente et n'indispose la population par une foule d'esclaves qui l'accompagnent an bain, par le nombre de places qu'il accapare dans les théàtres, par un luxe scandaleux et par sa magnificence. Il est simple : il se contente d'être l'égal de tous par ses vêtements, par son genre de vie, par la manière dont il élève ses enfants, par la toilette de sa femme. Il veut rester peuple, il veut rester homme avec ses concitoyens. De plus on trouve en lui un conseiller plein de sens, un avocat désintéressé, un arbitre bienveillant entre les femmes et leurs époux aussi bien qu'entre les amis. Il passe la plus grande partie du jour au tribunal ou au barreau, s'occupant des affaires publiques, et tout le reste du temps, "Comme le Cécias concentre les nuées", de même il attire à lui de toutes parts les affaires et les négociations. Il n'y a pas une de ses pensées qui ne soit pour l'État. L'intérêt public c'est sa vie, c'est son oeuvre. Il n'y voit pas, comme tous les autres, une suite d'occupations pénibles, de services imposés. Par ces manières d'agir et par d'autres du même genre il s'attire et se concilie tous les coeurs. On ne tarde pas à voir quelle grande différence existe entre les caresses fausses, les trompeuses séductions déployées par les autres, et la sollicitude éclairée du véritable homme d'État. Les flatteurs de Démétrius ne jugeaient pas que d'autres que lui dussent être salués du titre de roi : ils appelaient Séleucus chef des Eléphants, Lysimaque gardien du Trésor, Ptolémée amiral, Agathocle gouverneur des îles. Ainsi le peuple, même si dans le commencement il a repoussé un administrateur vertueux et consommé, saura plus tard reconnaître la sincérité de son caractère et dira : « Lui seul est vraiment un homme politique et fait pour conduire le peuple; lui seul est un chef d'État. » Quant à ce qui est des autres, on verra en celui-ci un ordonnateur de fêtes publiques, en celui-là un maître d'hôtel, en un troisième un chef de gymnase, et on leur en donnera les noms. De plus, comme dans les banquets dont la dépense est faite par Caillas ou Alcibiade c'est Socrate que l'on écoute, c'est sur Socrate que sont dirigés tous les regards, de même dans les cités dont l'administration est saine, un Isménias fait les largesses, un Lichas donne les banquets, un Nicératus organise les jeux, mais Épaminondas, Aristide, Lysandre exercent le commandement, administrent l'État, conduisent les armées. C'est ce contraste qu'il faut avoir devant les yeux pour ne pas se résoudre à rester dans une position humble. On ne se laissera pas décourager par les démonstrations éclatantes que la foule prodigue à ceux qui la convient au théâtre, à des galas, à de somptueuses réunions. C'est là une gloire qui survit peu d'instants : elle tombe en même temps que l'estrade des gladiateurs et le plancher des théâtres, ne laissant ni honneur ni considération.
[32] Οἱ μὲν οὖν ἔμπειροι θεραπείας καὶ τροφῆς μελιττῶν τὸν μάλιστα βομβοῦντα τῶν σίμβλων καὶ θορύβου μεστὸν τοῦτον εὐθηνεῖν καὶ ὑγιαίνειν νομίζουσιν· δὲ τοῦ λογικοῦ καὶ πολιτικοῦ σμήνους ἐπιμέλειαν ἔχειν θεὸς ἔδωκεν, ἡσυχίᾳ μάλιστα καὶ πραότητι δήμου τεκμαιρόμενος εὐδαιμονίαν τὰ μὲν ἄλλα τοῦ Σόλωνος ἀποδέξεται καὶ μιμήσεται κατὰ δύναμιν, ἀπορήσει δὲ καὶ θαυμάσει τί παθὼν ἐκεῖνος ἀνὴρ ἔγραψεν ἄτιμον εἶναι τὸν ἐν στάσει πόλεως μηδετέροις προσθέμενον. οὔτε γὰρ σώματι νοσοῦντι γίγνεται μεταβολῆς ἀρχὴ πρὸς τὸ ὑγιαίνειν ἀπὸ τῶν συννοσούντων μερῶν, ἀλλ´ ὅταν παρὰ τοῖς ἐρρωμένοις ἰσχύσασα κρᾶσις ἐκστήσῃ τὸ παρὰ φύσιν· ἔν τε δήμῳ στασιάσαντι μὴ δεινὴν μηδ´ ὀλέθριον στάσιν ἀλλὰ παυσομένην ποτὲ δεῖ τὸ ἀπαθὲς καὶ τὸ ὑγιαῖνον ἐγκεκρᾶσθαι πολὺ καὶ παραμένειν καὶ συνοικεῖν· ἐπιρρεῖ γὰρ τούτῳ τὸ οἰκεῖον ἐκ τῶν σωφρονούντων καὶ δίεισι διὰ τοῦ νενοσηκότος· αἱ δὲ δι´ ὅλων ἀναταραχθεῖσαι πόλεις κομιδῇ διεφθάρησαν, ἂν μή τινος ἀνάγκης ἔξωθεν τυχοῦσαι καὶ κολάσεως ὑπὸ κακῶν βίᾳ σωφρονήσωσιν. οὐ μὴν ἀναίσθητον οὐδ´ ἀνάλγητον ἐν στάσει καθῆσθαι προσήκει τὴν περὶ αὑτὸν ἀταραξίαν ὑμνοῦντα καὶ τὸν ἀπράγμονα καὶ μακάριον βίον, ἐν ἑτέροις ἐπιτερπόμενον ἀγνωμονοῦσιν· ἀλλ´ ἐνταῦθα δεῖ μάλιστα τὸν Θηραμένους κόθορνον ὑποδούμενον ἀμφοτέροις ὁμιλεῖν καὶ μηδετέροις προστίθεσθαι· δόξεις γὰρ οὐχὶ τῷ μὴ συναδικεῖν ἀλλότριος ἀλλὰ τῷ βοηθεῖν κοινὸς εἶναι πάντων· καὶ τὸ μὴ συνατυχεῖν οὐχ ἕξει φθόνον, ἂν πᾶσι φαίνῃ συναλγῶν ὁμοίως. κράτιστον δὲ προνοεῖν ὅπως μηδέποτε στασιάζωσι, καὶ τοῦτο τῆς πολιτικῆς ὥσπερ τέχνης μέγιστον ἡγεῖσθαι καὶ κάλλιστον. ὅρα γὰρ ὅτι τῶν μεγίστων ἀγαθῶν ταῖς πόλεσιν, εἰρήνης ἐλευθερίας εὐετηρίας εὐανδρίας ὁμονοίας, πρὸς μὲν εἰρήνην οὐδὲν οἱ δῆμοι τῶν πολιτικῶν ἔν γε τῷ παρόντι χρόνῳ δέονται· πέφευγε γὰρ ἐξ ἡμῶν καὶ ἠφάνισται πᾶς μὲν Ἕλλην πᾶς δὲ βάρβαρος πόλεμος· ἐλευθερίας δ´ ὅσον οἱ κρατοῦντες νέμουσι τοῖς δήμοις μέτεστι καὶ τὸ πλέον ἴσως οὐκ ἄμεινον· εὐφορίαν δὲ γῆς ἄφθονον εὐμενῆ τε κρᾶσιν ὡρῶν καὶ τίκτειν γυναῖκας "ἐοικότα τέκνα γονεῦσι" καὶ σωτηρίαν τοῖς γεννωμένοις εὐχόμενος γε σώφρων αἰτήσεται παρὰ θεῶν τοῖς ἑαυτοῦ πολίταις. Λείπεται δὴ τῷ πολιτικῷ μόνον ἐκ τῶν ὑποκειμένων ἔργων, μηδενὸς ἔλαττόν ἐστι τῶν ἀγαθῶν, ὁμόνοιαν ἐμποιεῖν καὶ φιλίαν ἀεὶ τοῖς συνοικοῦσιν, ἔριδας δὲ καὶ διχοφροσύνας καὶ δυσμένειαν ἐξαιρεῖν ἅπασαν, ὥσπερ ἐν φίλων διαφοραῖς, τὸ μᾶλλον οἰόμενον ἀδικεῖσθαι μέρος ἐξομιλοῦντα πρότερον καὶ συναδικεῖσθαι δοκοῦντα καὶ συναγανακτεῖν, εἶθ´ οὕτως ἐπιχειροῦντα πραΰνειν καὶ διδάσκειν ὅτι τῶν βιάζεσθαι καὶ νικᾶν ἐριζόντων οἱ παρέντες οὐκ ἐπιεικείᾳ καὶ ἤθει μόνον ἀλλὰ καὶ φρονήματι καὶ μεγέθει ψυχῆς διαφέρουσι, καὶ μικρὸν ὑφιέμενοι νικῶσιν ἐν τοῖς καλλίστοις καὶ μεγίστοις· ἔπειτα καὶ καθ´ ἕνα καὶ κοινῇ διδάσκοντα καὶ φράζοντα τὴν τῶν Ἑλληνικῶν πραγμάτων ἀσθένειαν, ἧς ἓν ἀπολαῦσαι ἄμεινόν ἐστι τοῖς εὖ φρονοῦσι, μεθ´ ἡσυχίας καὶ ὁμονοίας καταβιῶναι, μηδὲν ἐν μέσῳ τῆς τύχης ἆθλον ὑπολελοιπυίας. τίς γὰρ ἡγεμονία, τίς δόξα τοῖς περιγενομένοις; ποία δύναμις, ἣν μικρὸν ἀνθυπάτου διάταγμα κατέλυσεν μετέστησεν εἰς ἄλλον, οὐδὲν οὐδ´ ἂν παραμένῃ σπουδῆς ἄξιον ἔχουσαν; ἐπεὶ δέ, ὥσπερ ἐμπρησμὸς οὐ πολλάκις ἐκ τόπων ἱερῶν ἄρχεται καὶ δημοσίων, ἀλλὰ λύχνος τις ἐν οἰκίᾳ παραμεληθεὶς συρφετὸς διακαεὶς ἀνῆκε φλόγα πολλὴν καὶ δημοσίαν φθορὰν ἀπεργασαμένην, οὕτως οὐκ ἀεὶ στάσιν πόλεως αἱ περὶ τὰ κοινὰ φιλονεικίαι διακάουσιν, ἀλλὰ πολλάκις ἐκ πραγμάτων καὶ προσκρουμάτων ἰδίων εἰς δημόσιον αἱ διαφοραὶ προελθοῦσαι συνετάραξαν ἅπασαν τὴν πόλιν· οὐδενὸς ἧττον τῷ πολιτικῷ προσήκει ταῦτ´ ἰᾶσθαι καὶ προκαταλαμβάνειν, ὅπως τὰ μὲν οὐδ´ ὅλως ἔσται τὰ δὲ παύσεται ταχέως, τὰ δ´ οὐ λήψεται μέγεθος οὐδ´ ἅψεται τῶν δημοσίων, ἀλλ´ ἐν αὐτοῖς μενεῖ τοῖς διαφερομένοις, αὐτόν τε προσέχοντα καὶ φράζοντα τοῖς ἄλλοις, ὡς ἴδια κοινῶν καὶ μικρὰ μεγάλων αἴτια καθίσταται παροφθέντα καὶ μὴ τυχόντα θεραπείας ἐν ἀρχῇ μηδὲ παρηγορίας. Οἷον ἐν Δελφοῖς μέγιστος λέγεται γενέσθαι νεωτερισμὸς ὑπὸ Κράτητος, οὗ μέλλων θυγατέρα γαμεῖν Ὀρσίλαος Φάλιδος, εἶτα, τοῦ κρατῆρος αὐτομάτως ἐπὶ ταῖς σπονδαῖς μέσου ῥαγέντος, οἰωνισάμενος καὶ καταλιπὼν τὴν νύμφην ἀπῆλθε μετὰ τοῦ πατρός· δὲ Κράτης ὀλίγον ὕστερον θύουσιν αὐτοῖς ὑποβαλὼν χρυσίον τι τῶν ἱερῶν κατεκρήμνισε τὸν Ὀρσίλαον καὶ τὸν ἀδελφὸν ἀκρίτους, καὶ πάλιν τῶν φίλων τινὰς καὶ οἰκείων ἱκετεύοντας ἐν τῷ ἱερῷ τῆς Προναίας ἀνεῖλε· πολλῶν δὲ τοιούτων γενομένων, ἀποκτείναντες οἱ Δελφοὶ τὸν Κράτητα καὶ τοὺς συστασιάσαντας ἐκ τῶν χρημάτων ἐναγικῶν προσαγορευθέντων τοὺς κάτω ναοὺς ἀνῳκοδόμησαν. ἐν δὲ Συρακούσαις δυεῖν νεανίσκων συνήθων μὲν τὸν ἐρώμενον τοῦ ἑτέρου λαβὼν φυλάσσειν διέφθειρεν ἀποδημοῦντος, δ´ ἐκείνῳ πάλιν ὥσπερ ἀνταποδιδοὺς ὕβριν ἐμοίχευσε τὴν γυναῖκα· τῶν δὲ πρεσβυτέρων τις εἰς βουλὴν παρελθὼν ἐκέλευσεν ἀμφοτέρους ἐλαύνειν, πρὶν ἀπολαῦσαι καὶ ἀναπλησθῆναι τὴν πόλιν ἀπ´ αὐτῶν τῆς ἔχθρας· οὐ μὴν ἔπεισεν, ἀλλ´ ἐκ τούτου στασιάσαντες ἐπὶ συμφοραῖς μεγάλαις τὴν ἀρίστην πολιτείαν ἀνέτρεψαν. ἔχεις δὲ δήπου καὶ αὐτὸς οἰκεῖα παραδείγματα, τὴν Παρδάλα πρὸς Τυρρηνὸν ἔχθραν, ὡς ὀλίγον ἐδέησεν ἀνελεῖν τὰς Σάρδεις, ἐξ αἰτιῶν μικρῶν καὶ ἰδίων εἰς ἀπόστασιν καὶ πόλεμον ἐμβαλοῦσα. Διὸ χρὴ μὴ καταφρονεῖν τὸν πολιτικὸν ὥσπερ ἐν σώματι προσκρουμάτων διαδρομὰς ὀξείας ἐχόντων, ἀλλ´ ἐπιλαμβάνεσθαι καὶ πιέζειν καὶ βοηθεῖν· προσοχῇ γάρ, ὥς φησιν Κάτων, καὶ τὸ μέγα γίγνεται μικρὸν καὶ τὸ μικρὸν εἰς τὸ μηδὲν ἄγεται. μηχανὴ δ´ ἐπὶ ταῦτα πειθοῦς οὐκ ἔστι μείζων τὸ παρέχειν ἑαυτὸν ἐν ταῖς ἰδίαις διαφοραῖς ἥμερον διαλλακτήν, ἀμήνιτον, ἐπὶ τῶν πρώτων αἰτιῶν μένοντα καὶ μηδενὶ προστιθέντα φιλονεικίαν μηδ´ ὀργὴν μηδ´ ἄλλο πάθος ἐμποιοῦν τραχύτητα καὶ πικρίαν τοῖς ἀναγκαίοις ἀμφισβητήμασι. τῶν μὲν γὰρ ἐν ταῖς παλαίστραις διαμαχομένων ἐπισφαίροις περιδέουσι τὰς χεῖρας, ὅπως εἰς ἀνήκεστον ἅμιλλα μηδὲν ἐκπίπτῃ, μαλακὴν ἔχουσα τὴν πληγὴν καὶ ἄλυπον· ἐν δὲ ταῖς κρίσεσι καὶ ταῖς δίκαις πρὸς τοὺς πολίτας ἄμεινόν ἐστι καθαραῖς καὶ ψιλαῖς ταῖς αἰτίαις χρώμενον ἀγωνίζεσθαι, καὶ μὴ καθάπερ βέλη τὰ πράγματα χαράσσοντα καὶ φαρμάσσοντα ταῖς βλασφημίαις καὶ ταῖς κακοηθείαις καὶ ταῖς ἀπειλαῖς ἀνήκεστα καὶ μεγάλα καὶ δημόσια ποιεῖν. γὰρ οὕτω προσφερόμενος τοῖς καθ´ αὑτὸν ὑπηκόους ἕξει καὶ τοὺς ἄλλους· αἱ δὲ περὶ τὰ δημόσια φιλοτιμίαι, τῶν ἰδίων ὑφαιρουμένων ἀπεχθειῶν, εὐτελεῖς γίγνονται καὶ δυσχερὲς οὐδὲν οὐδ´ ἀνήκεστον ἐπιφέρουσιν. [32] Ceux qui s'entendent à soigner et à élever des abeilles estiment que la ruche la plus bourdonnante et où il y a beaucoup de bruit est celle qui réunit les meilleures conditions et qui se porte le mieux. Mais l'homme à qui Dieu a confié la direction d'un essaim d'êtres raisonnables et policés, jugera surtout du bonheur d'un peuple d'après le calme et la tranquillité qui régnera dans la ville. Tout en acceptant les autres lois de Solon et en s'y conformant de son, mieux, l'homme d'État aura peine à comprendre et se demandera avec surprise à quoi pensait ce législateur lorsqu'il faisait décréter que l'on noterait d'infamie quiconque dans un soulèvement politique n'aurait pas embrassé un parti ou un autre. Car enfin, si un corps est malade le retour à la santé ne commence point par les parties que le mal avait envahies toutes à la fois : ce qui détermine le rétablissement, c'est que les parties saines aient conservé assez de force pour triompher des désordres qui avaient altéré la constitution naturelle. De même dans un corps politique travaillé d'une sédition qui n'est ni bien terrible, ni surtout mortelle, et qui doit finir par être apaisée, il faut que la partie calme des citoyens, la partie saine, fasse preuve d'une étroite union, qu'elle résiste et qu'elle se concerte. L'influence salutaire qui se dégage du milieu des gens raisonnables suit le courant ainsi formé, et se répand au milieu des esprits malades. Mais les villes ébranlées par un soulèvement général sont perdues sans ressource s'il ne leur arrive pas du dehors une répression qui les contraigne de plier, et si des maux inévitables ne les forcent pas à devenir sages. Ce n'est pas qu'il convienne qu'un citoyen, au milieu d'un soulèvement, se tienne en dehors de toute opinion et professe l'indifférence. Il ne faut pas qu'il vante sa quiétude, sa vie exempte de tracas et bienheureuse, et qu'il se réjouisse au milieu des autres qui se désespèrent, mais il s'agit alors de chausser le cothurne de Théramène et de circuler au milieu des deux partis sans s'attacher à l'un d'eux. Par ce moyen, aux uns et aux autres on paraîtra moins un indifférent qui refuse de s'associer à leur animosité qu'un conciliateur qui cherche à les secourir tous deux; et ils ne seront pas jaloux de ce qu'on soit exempt de leurs malheurs, s'ils voient qu'on sympathise également à ceux de chaque parti. Du reste le mieux est de pourvoir à ce que jamais il n'éclate de séditions : c'est là le plus grand et le plus beau résultat de ce que j'appellerai la science civile de bien gouverner. Car, veuillez suivre mon raisonnement, quels sont pour un état les biens les plus désirables? C'est la paix, la liberté, l'abondance, une riche population, enfin la concorde. La paix ne manque point aux peuples en ce moment, et ils n'ont pas à l'implorer de ceux qui les gouvernent. Nous avons vu s'enfuir loin de nous et disparaître toute guerre soit avec les Grecs, soit avec les Barbares. La liberté nous est accordée aussi grande que des souverains peuvent l'octroyer à des peuples, et peut-être ne serait-il pas meilleur que nous en eussions d'avantage. Pour ce qui est d'une abondante fertilité du sol, d'un heureux tempérament des saisons, de la fécondité de nos femmes à mettre au monde "Des enfants qui soient bien le portrait de leurs pères", et de leur bonheur à conserver ces chères créatures, c'est aux Dieux que dans ses prières le citoyen sensé demandera de tels avantages pour ses compatriotes. Que reste-t-il donc à l'homme d'État dans les attributs qui lui sont reservés? La dispensation d'un bien qui ne le cède à aucun autre. C'est à lui de faire naître la concorde et l'union entre les habitants d'une même cité, à lui d'anéantir toutes querelles, tous dissentiments, toutes haines. Il en agira comme on fait avec des amis qui se sont brouillés. On s'adresse d'abord au parti qui se croit le plus offensé : on a l'air de partager ses griefs et son indignation; puis, quand de cette manière on s'est emparé des esprits, on les calme : on leur fait comprendre que la violence, le désir impérieux de triompher, ne sauraient valoir l'indulgence, que ce dernier rôle est le plus beau, parce qu'il dénote non seulement de la convenance et du sens moral, mais encore de la générosité et de la grandeur d'âme, et que faire de petites concessions c'est le moyen de réussir dans des prétentions vraiment belles et importantes. Ensuite, en particulier comme en public on fera la leçon aux divers partis. On leur dira que malgré l'état de faiblesse où sont les Grecs, le mieux pour des gens raisonnables est de s'en contenter et de vivre en paix et en bonne intelligence, puisque la fortune ne leur a laissé aucun dédommagement auquel ils puissent prétendre. Quelle autorité, continuera-t-on, quelle gloire serait réservée aux vainqueurs? Est-ce une bien grande puissance que celle qui par le simple ordre d'un consul est anéantie ou passe sur une autre tête, ou bien qui, même en subsistant, n'a rien qui doive la faire ambitionner? De même que les incendies ne commencent pas d'ordinaire dans les temples et dans les édifices publics, de même que c'est une lampe négligée dans une maison, un peu de paille allumée qui fait éclater un grand embrasement et cause un désastre général; de même ce ne sont pas toujours des rivalités ayant trait à la chose publique qui dans les villes allument des séditions. Bien souvent des querelles privées, des griefs personnels prennent un caractère politique, et voilà une ville entière bouleversée. Pour l'homme d'Etat il est intéressant par-dessus tout de remédier à de semblables inimitiés et de les prévenir. Il tâchera d'étouffer complétement les unes, de calmer promptement les autres, d'empêcher que de nouvelles rivalités ne prennent du développement et ne touchent aux affaires publiques quand elles doivent se borner aux parties contestantes. Il se dira à lui-même et il répétera aux autres, que les débats privés en déterminent de généraux, que de petites causes amènent de grands effets si l'on n'y a pas eu l'oeil dans le commencement, si l'on n'a pas eu recours aux voies de douceur et de conciliation. Ainsi la plus grande révolution qui ait jamais, dit-on, éclaté à Delphes vint du fait d'un particulier nommé Cratès. Sa fille était sur le point de se marier avec Orgilaüs, fils de Phalis. Au moment où l'on faisait les libations la coupe se brisa d'elle-même par le milieu. Orgilaüs y vit un présage, et, renonçant à la jeune fille, il s'en alla accompagné de son père. Cratès, à quelques jours de là, comme ils offraient un sacrifice, s'arrangea de manière à glisser dans leur bagage un vase d'or qui provenait du temple. Orgilaüs et son frère furent précipités d'une roche sans même avoir été jugés, et de plus, quelques-uns de leurs amis et de leurs domestiques s'étant réfugiés en suppliants dans le temple de Minerve Pronéenne, Cratès les fit mettre à mort. A la suite de plusieurs faits de ce genre ainsi renouvelés, les Delphiens tuèrent Cratès et ceux qui s'étaient révoltés avec lui; leurs biens furent déclarés être des produits de sacrilége, et servirent à la construction des temples situés dans la ville basse. I1 y avait à Syracuse deux jeunes gens qui vivaient ensemble dans la plus intime familiarité. L'un d'eux ayant reçu en garde le mignon de son ami profita d'une absence de ce dernier et se porta à de honteux excès contre l'enfant. L'autre à son tour, comme voulant rendre outrage pour outrage, lia un commerce adultère avec la femme de cet ami. Un des anciens de la ville se rendit au Conseil, et proposa de les bannir tous les deux avant que la ville eût joui du scandale de leur haine et en fût toute pleine. Cet avis ne fut pas adopté. Ils ne tardèrent pas à diviser les citoyens en deux camps , et à la suite des plus affreux désastres Syracuse perdit son excellente forme de gouvernement. Vous avez vous-même un exemple domestique tout à fait analogue. Je veux parler de la haine que Pardalus nourrissait contre Tyrrhène, laquelle faillit anéantir Sardes après y avoir fait éclater la révolte et la guerre pour des motifs futiles et tout personnels. Aussi faut-il que l'homme d'État ne néglige pas les inimitiés. Ainsi que les maladies du corps elles se développent rapidement, et l'on ne saurait trop tôt les arrêter, les comprimer, y porter remède. Car la vigilance, comme dit Caton, fait que ce qui était un grand mal en devient un petit et que ce qui en était un petit se réduit à rien. Il n'est pas, à cet égard, de moyen plus efficace de persuasion que de se montrer conciliateur pacifique dans les querelles personnelles, que de s'abstenir de colère tout en persistant dans ses premiers motifs, que de n'opposer à personne ni opiniâtreté, ni dépit, ni aucun de ces sentiments qui peuvent mêler de l'âpreté et de l'amertume à des discussions inévitables. A ceux qui s'exercent au pugilat dans les gymnases on attache aux mains des espèces de pelotes, pour ne pas faire dégénérer en accidents irréparables les suites d'un combat où les coups doivent être adoucis et sans douleur. De même dans les différends et les procès survenus entre citoyens le mieux est pour le magistrat de n'employer que les arguments purs et simples inhérents à la cause, d'éviter les accusations, les méchancetés, les menaces, qui, comme autant de traits aigus et empoisonnés, font des blessures incurables, profondes, fatales au pays tout entier. Celui qui pratiquera cette modération pour ses propres affaires trouvera les autres citoyens dociles à ses représentations. Une fois dégagées des ressentiments personnels, les rivalités publiques deviendront peu de chose, et les conséquences n'en auront rien de fâcheux, rien d'irrémédiable.


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Dernière mise à jour : 3/11/2005