[1,874] ΠΕΡΙ ΤΩΝ ΑΡΕΣΚΟΝΤΩΝ ΦΙΛΟΣΟΦΟΙΣ ΦΥΣΙΚΩΝ ΔΟΓΜΑΤΩΝ ΒΙΒΛΙΑ.
(874d) Μέλλοντες τὸν φυσικὸν παραδώσειν λόγον ἀναγκαῖον ἡγούμεθα εὐθὺς ἐν
ἀρχαῖς διελέσθαι τὴν τῆς φιλοσοφίας πραγματείαν, ἵν´ εἰδῶμεν τί ἐστι καὶ
πόστον μέρος αὐτῆς (874e) ἡ φυσικὴ διέξοδος. Οἱ μὲν οὖν Στωικοὶ ἔφασαν
τὴν μὲν σοφίαν εἶναι θείων τε καὶ ἀνθρωπίνων ἐπιστήμην, τὴν δὲ φιλοσοφίαν
ἄσκησιν ἐπιτηδείου τέχνης, ἐπιτήδειον δ´ εἶναι μίαν καὶ ἀνωτάτω τὴν
ἀρετήν, ἀρετὰς δὲ τὰς γενικωτάτας τρεῖς, φυσικὴν ἠθικὴν λογικήν· δι´ ἣν
αἰτίαν καὶ τριμερής ἐστιν ἡ φιλοσοφία, ἧς τὸ μὲν φυσικὸν τὸ δ´ ἠθικὸν τὸ
δὲ λογικόν· καὶ φυσικὸν μὲν ὅταν περὶ κόσμου ζητῶμεν καὶ τῶν ἐν κόσμῳ,
ἠθικὸν δὲ τὸ κατησχολημένον περὶ τὸν ἀνθρώπινον βίον, λογικὸν δὲ τὸ περὶ
τὸν λόγον, ὃ καὶ διαλεκτικὸν καλοῦσιν. (874f) Ἀριστοτέλης δὲ καὶ
Θεόφραστος καὶ σχεδὸν πάντες οἱ Περιπατητικοὶ διείλοντο τὴν φιλοσοφίαν
οὕτως· ἀναγκαῖον τὸν τέλειον ἄνδρα καὶ θεωρητικὸν εἶναι τῶν ὄντων καὶ
πρακτικὸν τῶν δεόντων· τοῦτο δ´ ἔξεστι καὶ ἐκ τούτων συνιδεῖν, οἷον· ζητεῖ
τις εἰ ζῷον ἢ μὴ ζῷον ὁ ἥλιος, {εἴπερ ὁρᾶται} τοῦτο δὲ ζητῶν θεωρητικός
ἐστιν· οὐδὲ γάρ τι πλέον θεωρεῖται ἢ τὸ ὄν. Ζητεῖται ὁμοίως εἰ ἄπειρος ὁ
κόσμος ἐστὶ καὶ εἰ ἔξω τι τοῦ κόσμου ἔστι· ταῦτα γὰρ πάντα θεωρητικά.
| [1,874] LES OPINIONS DES PHILOSOPHES.
(874d) La physique est l'objet de cet ouvrage. Je commencerai par la
division de toutes les parties de la philosophie, afin de savoir quelle
place la physique y occupe (874e) et quelle est sa nature Les stoïciens
ont dit que la sagesse est la science des choses humaines, et que la
philosophie est la pratique des règles analogues à cette science. Or, rien
n'est plus convenable à l'homme que la vertu, dont les trois espèces les
plus générales sont la vertu naturelle, la vertu morale, et celle qui a
pour objet le raisonnement. Voilà pourquoi la philosophie se divise
aussi en trois parties, qui sont la physique, la morale et la logique.
La première traite du monde et de ce qu'il contient ; la morale
donne des préceptes pour la vie humaine ; la logique, qu'on appelle aussi
dialectique, prescrit des règles pour le raisonnement. (874f) Voici
comment Aristote, Théophraste, et presque tous les péripatéticiens, ont
divisé la philosophie. Il est nécessaire, disent-ils, que l'homme, afin
d'être parfait, connaisse ce qui est, et fasse ce qui est convenable à sa
nature. Les exemples suivants peuvent faire entendre cette division. On
demande si le soleil est un animal ou non ; car il paraît être animé.
Celui qui fait cette question est un philosophe spéculatif; il ne se
propose d'autre objet que de rechercher ce qui est. De même, examiner si
le monde est infini ou s'il existe quelque chose au delà du monde, ce sont
des questions purement spéculatives;
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