HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Timée

Page 18

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[18] δικάζοντας μὲν πρᾴως τοῖς (18a) ἀρχομένοις ὑπαὐτῶν καὶ φύσει
φίλοις οὖσιν, χαλεποὺς δὲ ἐν ταῖς μάχαις τοῖς ἐντυγχάνουσιν τῶν ἐχθρῶν
γιγνομένους.
(Τίμαιος) Παντάπασι μὲν οὖν.
(Σωκράτης)
Φύσιν γὰρ οἶμαί τινα τῶν φυλάκων τῆς ψυχῆς ἐλέγομεν ἅμα μὲν θυμοειδῆ, ἅμα δὲ
φιλόσοφον δεῖν εἶναι διαφερόντως, ἵνα πρὸς ἑκατέρους δύναιντο ὀρθῶς πρᾷοι καὶ
χαλεποὶ γίγνεσθαι.
(Τίμαιος) Ναί.
(Σωκράτης)
Τί δὲ τροφήν; ἆροὐ γυμναστικῇ καὶ μουσικῇ μαθήμασίν τε ὅσα προσήκει τούτοις, ἐν
ἅπασι τεθράφθαι;
(Τίμαιος) Πάνυ μὲν οὖν.
(Σωκράτης)
(18b) Τοὺς δέ γε οὕτω τραφέντας ἐλέχθη που μήτε χρυσὸν μήτε ἄργυρον μήτε ἄλλο
ποτὲ μηδὲν κτῆμα ἑαυτῶν ἴδιον νομίζειν δεῖν, ἀλλὡς ἐπικούρους μισθὸν
λαμβάνοντας τῆς φυλακῆς παρὰ τῶν σῳζομένων ὑπαὐτῶν, ὅσος σώφροσιν μέτριος,
ἀναλίσκειν τε δὴ κοινῇ καὶ συνδιαιτωμένους μετὰ ἀλλήλων ζῆν, ἐπιμέλειαν ἔχοντας
ἀρετῆς διὰ παντός, τῶν ἄλλων ἐπιτηδευμάτων ἄγοντας σχολήν.
(Τίμαιος) Ἐλέχθη καὶ ταῦτα ταύτῃ.
(Σωκράτης)
(18c) Καὶ μὲν δὴ καὶ περὶ γυναικῶν ἐπεμνήσθημεν, ὡς τὰς φύσεις τοῖς ἀνδράσιν
παραπλησίας εἴη συναρμοστέον, καὶ τὰ ἐπιτηδεύματα πάντα κοινὰ κατά τε πόλεμον
καὶ κατὰ τὴν ἄλλην δίαιταν δοτέον πάσαις.
(Τίμαιος) Ταύτῃ καὶ ταῦτα ἐλέγετο.
(Σωκράτης)
Τί δὲ δὴ τὸ περὶ τῆς παιδοποιίας; τοῦτο μὲν διὰ τὴν ἀήθειαν τῶν λεχθέντων
εὐμνημόνευτον, ὅτι κοινὰ τὰ τῶν γάμων καὶ τὰ τῶν παίδων πᾶσιν ἁπάντων ἐτίθεμεν,
μηχανωμένους ὅπως μηδείς ποτε τὸ γεγενημένον αὐτῶν ἰδίᾳ γνώσοιτο, (18d)
νομιοῦσιν δὲ πάντες πάντας αὐτοὺς ὁμογενεῖς, ἀδελφὰς μὲν καὶ ἀδελφοὺς ὅσοιπερ ἂν
τῆς πρεπούσης ἐντὸς ἡλικίας γίγνωνται, τοὺς δἔμπροσθεν καὶ ἄνωθεν γονέας τε καὶ
γονέων προγόνους, τοὺς δεἰς τὸ κάτωθεν ἐκγόνους παῖδάς τε ἐκγόνων;
(Τίμαιος) Ναί, καὶ ταῦτα εὐμνημόνευτα λέγεις.
(Σωκράτης)
Ὅπως δὲ δὴ κατὰ δύναμιν εὐθὺς γίγνοιντο ὡς ἄριστοι τὰς φύσεις, ἆροὐ μεμνήμεθα
ὡς τοὺς ἄρχοντας ἔφαμεν καὶ τὰς ἀρχούσας δεῖν εἰς τὴν τῶν γάμων σύνερξιν λάθρᾳ
(18e) μηχανᾶσθαι κλήροις τισὶν ὅπως οἱ κακοὶ χωρὶς οἵ τἀγαθοὶ ταῖς ὁμοίαις ἑκάτεροι
συλλήξονται, καὶ μή τις αὐτοῖς ἔχθρα διὰ ταῦτα γίγνηται, τύχην ἡγουμένοις αἰτίαν
τῆς συλλήξεως;
(Τίμαιος) Μεμνήμεθα.
[18] et qu’ils doivent rendre la justice avec douceur à ceux qu’ils gouvernent,
parce qu’ils sont leurs amis naturels, et traiter sans pitié les ennemis qui leur
tombent sous la main dans les batailles ?
TIMÉE Certainement.
SOCRATE
Aussi disions-nous que les gardiens doivent avoir une nature, à mon
avis, éminemment courageuse et philosophe tout à la fois, pour qu’ils
puissent, comme il le faut, être doux aux uns, rudes aux autres.
TIMÉE Oui.
SOCRATE
Quant à l’éducation, n’avons-nous pas dit qu’il fallait les élever dans
la gymnastique et la musique et dans toutes les sciences qui leur
conviennent ?
TIMÉE Certainement.
SOCRATE
Nous avons ajouté que ces gardiens ainsi élevés devaient se
persuader qu’ils n’ont en propre ni or, ni argent, ni aucun autre bien,
mais que, recevant, à titre d’auxiliaires, de ceux qui sont sous leur
protection, un salaire de leur garde, salaire modeste, comme il convient à
des hommes tempérants, ils doivent le dépenser en commun et vivre en
communauté les uns avec les autres, dans le constant exercice de la vertu,
à l’exclusion de toute autre occupation.
TIMÉE
On l’a dit aussi, et dans ces termes mêmes.
SOCRATE
En outre, nous avons fait aussi mention des femmes et dit comment il
faut mettre leurs natures en harmonie avec celles des hommes et les
rendre pareilles, et leur donner à toutes les mêmes occupations
qu’aux hommes, et à la guerre et dans toutes les circonstances de la vie.
TIMÉE
Cela aussi a été dit et de cette façon.
SOCRATE
Et sur la procréation des enfants ? Il est aisé de se rappeler, vu sa
nouveauté, ce que nous en avons dit. Nous avons décidé que toutes
les femmes et tous les enfants seraient communs entre tous et nous
avons pris des mesures pour que personne ne reconnaisse jamais ses
propres enfants, que tous se considèrent comme de la même famille
et voient des frères et des soeurs en tous ceux qui se trouvent dans les
limites d’âge requises pour cela, des pères et des aïeux dans ceux qui
remontent à des générations antérieures, et des enfants et des petits-
enfants dans ceux qui appartiennent à des générations postérieures.
TIMÉE
Oui, et cela est facile à retenir par la raison que tu viens d’en donner.
SOCRATE
Et, pour obtenir, si possible, des enfants doués dès leur naissance du
meilleur naturel, ne nous souvenons-nous pas d’avoir dit que les
magistrats de l’un et de l’autre sexe doivent, pour assortir les époux,
s’arranger secrètement, en les faisant tirer au sort, pour que les
méchants d’un côté et les bons de l’autre soient unis à des femmes
qui leur ressemblent, sans que personne leur en veuille pour cela,
parce qu’on attribuera ces unions au hasard ?
TIMÉE Nous nous en souvenons.


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Dernière mise à jour : 4/11/2005