HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre VII

Page 533

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[7,533] (533a) Οὐκέτ’, ἦν δἐγώ, φίλε Γλαύκων, οἷός τἔσῃ ἀκολουθεῖνἐπεὶ τό γἐμὸν οὐδὲν ἂν προθυμίας ἀπολίποιοὐδεἰκόνα ἂν ἔτι οὗ λέγομεν ἴδοις, ἀλλαὐτὸ τὸ ἀληθές, γε δή μοι φαίνεταιεἰ δὄντως μή, οὐκέτἄξιον τοῦτο διισχυρίζεσθαι· ἀλλὅτι μὲν δὴ τοιοῦτόν τι ἰδεῖν, ἰσχυριστέον. γάρ; Τί μήν; Οὐκοῦν καὶ ὅτι τοῦ διαλέγεσθαι δύναμις μόνη ἂν φήνειεν ἐμπείρῳ ὄντι ὧν νυνδὴ διήλθομεν, ἄλλῃ δὲ οὐδαμῇ δυνατόν; Καὶ τοῦτ’, ἔφη, ἄξιον διισχυρίζεσθαι. (533b) Τόδε γοῦν, ἦν δἐγώ, οὐδεὶς ἡμῖν ἀμφισβητήσει λέγουσιν, ὡς αὐτοῦ γε ἑκάστου πέρι ἔστιν ἕκαστον ἄλλη τις ἐπιχειρεῖ μέθοδος ὁδῷ περὶ παντὸς λαμβάνειν. ἀλλαἱ μὲν ἄλλαι πᾶσαι τέχναι πρὸς δόξας ἀνθρώπων καὶ ἐπιθυμίας εἰσὶν πρὸς γενέσεις τε καὶ συνθέσεις, πρὸς θεραπείαν τῶν φυομένων τε καὶ συντιθεμένων ἅπασαι τετράφαται· αἱ δὲ λοιπαί, ἃς τοῦ ὄντος τι ἔφαμεν ἐπιλαμβάνεσθαι, γεωμετρίας τε καὶ τὰς ταύτῃ ἑπομένας, ὁρῶμεν ὡς ὀνειρώττουσι μὲν (533c) περὶ τὸ ὄν, ὕπαρ δὲ ἀδύνατον αὐταῖς ἰδεῖν, ἕως ἂν ὑποθέσεσι χρώμεναι ταύτας ἀκινήτους ἐῶσι, μὴ δυνάμεναι λόγον διδόναι αὐτῶν. γὰρ ἀρχὴ μὲν μὴ οἶδε, τελευτὴ δὲ καὶ τὰ μεταξὺ ἐξ οὗ μὴ οἶδεν συμπέπλεκται, τίς μηχανὴ τὴν τοιαύτην ὁμολογίαν ποτὲ ἐπιστήμην γενέσθαι; Οὐδεμία, δὅς. Οὐκοῦν, ἦν δἐγώ, διαλεκτικὴ μέθοδος μόνη ταύτῃ πορεύεται, τὰς ὑποθέσεις ἀναιροῦσα, ἐπαὐτὴν τὴν ἀρχὴν (533d) ἵνα βεβαιώσηται, καὶ τῷ ὄντι ἐν βορβόρῳ βαρβαρικῷ τινι τὸ τῆς ψυχῆς ὄμμα κατορωρυγμένον ἠρέμα ἕλκει καὶ ἀνάγει ἄνω, συνερίθοις καὶ συμπεριαγωγοῖς χρωμένη αἷς διήλθομεν τέχναις· ἃς ἐπιστήμας μὲν πολλάκις προσείπομεν διὰ τὸ ἔθος, δέονται δὲ ὀνόματος ἄλλου, ἐναργεστέρου μὲν δόξης, ἀμυδροτέρου δὲ ἐπιστήμηςδιάνοιαν δὲ αὐτὴν ἔν γε τῷ πρόσθεν που ὡρισάμεθαἔστι δ’, ὡς ἐμοὶ δοκεῖ, οὐ περὶ (533e) ὀνόματος ἀμφισβήτησις, οἷς τοσούτων πέρι σκέψις ὅσων ἡμῖν πρόκειται. Οὐ γὰρ οὖν, ἔφη. ᾿Αλλ ἂν μόνον δηλοῖ πως τὴν ἕξιν σαφηνείᾳ λέγειν ἐν ψυχῇ <ἀρκέσει; Ναί.> ᾿Αρκέσει οὖν, ἦν δἐγώ, ὥσπερ τὸ πρότερον, τὴν μὲν πρώτην μοῖραν ἐπιστήμην καλεῖν, δευτέραν δὲ διάνοιαν, [7,533] Tu ne serais plus, mon cher Glaucon, capable de me
(533a) suivre - car, pour moi, la bonne volonté ne me ferait
nullement défaut; seulement ce ne serait plus l'image de ce
dont nous parlons que tu verrais, mais la réalité elle-même,
ou du moins telle qu'elle m'apparaît. Qu'elle soit vraiment
telle ou non, ce n'est pas le moment de l'affirmer, mais
qu'il existe quelque chose d'approchant, on peut l'assurer
n'est-ce pas?
Certes !
Et aussi que la puissance dialectique peut seule le découvrir
à un esprit versé dans les sciences que nous venons de
parcourir, mais que, par toute autre voie, c'est impossible.
Cela aussi mérite d'être affirmé.
(533b) Au moins, repris-je, il est un point que personne ne
nous contestera : c'est qu'il existe une autre
méthode (en dehors de celles que nous venons de parcourir
qui essaie de saisir scientifiquement l'essence de
chaque chose. La plupart des arts ne s'occupent que des
désirs des hommes et de leurs goûts, et sont tout entiers
tournés vers la production et la fabrication, ou l'entretien
des objets naturels et fabriqués. Quant à ceux qui font
exception, et qui, avons-nous dit, saisissent quelque chose
(533c) de l'essence - la géométrie et les arts qui viennent à
sa suite - nous voyons qu'ils ne connaissent l'être qu'en
songe, et qu'il leur sera impossible d'en avoir une vision
réelle tant qu'ils considéreront les hypothèses dont ils se
servent comme intangibles, faute de pouvoir en rendre
raison. En effet, quand on prend pour principe une chose
que l'on ne connaît pas, et que l'on compose les conclusions
et les propositions intermédiaires d'éléments inconnus, le
moyen que pareil accord fasse jamais une science?
Il n'en est aucun, répondit-il.
La méthode dialectique est donc la seule qui, rejetant les
hypothèses, s'élève jusqu'au principe même pour établir
solidement ses conclusions, et qui, vraiment, tire (533d) peu
à peu l'oeil de l'âme de la fange grossière où il est plongé
et l'élève vers la région supérieure, en prenant
comme auxiliaires et comme aides pour cette conversion
les arts que nous avons énumérés. Nous leur avons donné
à plusieurs reprises le nom de sciences pour nous
conformer à l'usage; mais ils devraient porter un autre
nom, qui impliquerait plus de clarté que celui d'opinion, et
plus d'obscurité que celui de science - nous nous sommes
servis quelque part, plus haut, de celui de
connaissance discursive. Mais il ne s'agit pas, ce me
semble, de disputer sur les noms quand on a à examiner
(533e) des questions aussi importantes que celles que nous
nous sommes proposées.
Certes non ! dit-il.
Il suffira donc, repris-je, comme précédemment, d'appeler
science la première division de la connaissance, pensée
discursive la seconde,


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Dernière mise à jour : 17/05/2006