HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, La République, livre IV

Page 428

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[428] (428a) Τί μήν; ῞Ωσπερ τοίνυν ἄλλων τινῶν τεττάρων, εἰ ἕν τι ἐζητοῦμεν αὐτῶν ἐν ὁτῳοῦν, ὁπότε πρῶτον ἐκεῖνο ἔγνωμεν, ἱκανῶς ἂν εἶχεν ἡμῖν, εἰ δὲ τὰ τρία πρότερον ἐγνωρίσαμεν, αὐτῷ ἂν τούτῳ ἐγνώριστο τὸ ζητούμενον· δῆλον γὰρ ὅτι οὐκ ἄλλο ἔτι ἦν τὸ ὑπολειφθέν. ᾿Ορθῶς, ἔφη, λέγεις. Οὐκοῦν καὶ περὶ τούτων, ἐπειδὴ τέτταρα ὄντα τυγχάνει, ὡσαύτως ζητητέον; Δῆλα δή. Καὶ μὲν δὴ πρῶτόν γέ μοι δοκεῖ ἐν αὐτῷ κατάδηλον εἶναι (428b) σοφία· καί τι ἄτοπον περὶ αὐτὴν φαίνεται. Τί; δὅς. Σοφὴ μὲν τῷ ὄντι δοκεῖ μοι πόλις εἶναι ἣν διήλθομεν· εὔβουλος γάρ, οὐχί; Ναί. Καὶ μὴν τοῦτό γε αὐτό, εὐβουλία, δῆλον ὅτι ἐπιστήμη τίς ἐστιν· οὐ γάρ που ἀμαθίᾳ γε ἀλλἐπιστήμῃ εὖ βουλεύονται. Δῆλον. Πολλαὶ δέ γε καὶ παντοδαπαὶ ἐπιστῆμαι ἐν τῇ πόλει εἰσίν. Πῶς γὰρ οὔ; ῏Αροὖν διὰ τὴν τῶν τεκτόνων ἐπιστήμην σοφὴ καὶ εὔβουλος πόλις προσρητέα; (428c) Οὐδαμῶς, ἔφη, διά γε ταύτην, ἀλλὰ τεκτονική. Οὐκ ἄρα διὰ τὴν ὑπὲρ τῶν ξυλίνων σκευῶν ἐπιστήμην, βουλευομένη ὡς ἂν ἔχοι βέλτιστα, σοφὴ κλητέα πόλις. Οὐ μέντοι. Τί δέ; τὴν ὑπὲρ τῶν ἐκ τοῦ χαλκοῦ τινα ἄλλην τῶν τοιούτων; Οὐδἡντινοῦν, ἔφη. Οὐδὲ τὴν ὑπὲρ τοῦ καρποῦ τῆς γενέσεως ἐκ τῆς γῆς, ἀλλὰ γεωργική. Δοκεῖ μοι. Τί δ’; ἦν δἐγώ· ἔστι τις ἐπιστήμη ἐν τῇ ἄρτι ὑφἡμῶν οἰκισθείσῃ παρά τισι τῶν πολιτῶν, οὐχ ὑπὲρ τῶν (428d) ἐν τῇ πόλει τινὸς βουλεύεται, ἀλλὑπὲρ αὑτῆς ὅλης, ὅντινα τρόπον αὐτή τε πρὸς αὑτὴν καὶ πρὸς τὰς ἄλλας πόλεις ἄριστα ὁμιλοῖ; ῎Εστι μέντοι. Τίς, ἔφην ἐγώ, καὶ ἐν τίσιν; Αὕτη, δὅς, φυλακική, καὶ ἐν τούτοις τοῖς ἄρχουσιν οὓς νυνδὴ τελέους φύλακας ὠνομάζομεν. Διὰ ταύτην οὖν τὴν ἐπιστήμην τί τὴν πόλιν προσαγορεύεις; Εὔβουλον, ἔφη, καὶ τῷ ὄντι σοφήν. Πότερον οὖν, ἦν δἐγώ, ἐν τῇ πόλει οἴει ἡμῖν χαλκέας (428e) πλείους ἐνέσεσθαι τοὺς ἀληθινοὺς φύλακας τούτους; Πολύ, ἔφη, χαλκέας. Οὐκοῦν, ἔφην, καὶ τῶν ἄλλων ὅσοι ἐπιστήμας ἔχοντες ὀνομάζονταί τινες εἶναι, πάντων τούτων οὗτοι ἂν εἶεν ὀλίγιστοι; Πολύ γε. Τῷ σμικροτάτῳ ἄρα ἔθνει καὶ μέρει ἑαυτῆς καὶ τῇ ἐν τούτῳ ἐπιστήμῃ, τῷ προεστῶτι καὶ ἄρχοντι, ὅλη σοφὴ ἂν εἴη κατὰ φύσιν οἰκισθεῖσα πόλις· [428] (428a) Sans doute. Si de quatre choses nous en cherchions une, en n'importe quel sujet, et que dès l'abord elle se présentât à nous, nous en saurions assez; mais si nous avions d'abord connaissance des trois autres, par cela même nous connaîtrions la chose cherchée, car il est évident qu'elle ne serait autre que la chose restante. C'est exact, dit-il. Donc, puisque les objets de notre recherche sont au nombre de quatre, ne devons-nous pas adopter cette méthode? Si, évidemment. Or, dans le cas qui nous occupe, je crois que c'est la sagesse qui, la première, s'aperçoit clairement; et voici (428b) qu'à son sujet apparaît un fait étrange. Lequel? demanda-t-il. La cité que nous avons fondée; dis-je me semble réellement sage, car elle est prudente dans ses délibérations. Oui. Et la prudence dans les délibérations est évidemment une sorte de science; ce n'est point en effet par ignorance, mais par science que l'on délibère bien. Évidemment. Mais il y a dans la cité une grande diversité de sciences. Sans doute. Est-ce donc à cause de la science des charpentiers (428c) qu'il faut dire que la cité est sage et prudente dans ses délibérations? Nullement, répondit-il, mais cette science fera dire qu'elle est habile dans la charpente. Par suite, ce n'est pas parce qu'elle délibère avec science sur la meilleure façon de fabriquer les ouvrages de menuiserie que la cité doit être appelée sage? Certes non ! Serait-ce pour sa science ès ouvrages d'airain ou d'autres métaux? Pour aucune de ces sciences, dit-il. Ni pour celle de la production des fruits de la terre, car à ce titre elle est agricole. Il me le semble. Quoi donc? poursuivis-je, est-il une science, dans la cité que nous venons de fonder, résidant chez certains (428d) citoyens, par laquelle cette cité délibère, non sur quelqu'une des parties qu'elle enferme, mais sur l'ensemble d'elle-même, pour connaître la meilleure façon de se comporter à son propre égard et à l'égard des autres cités? Assurément il en est une. Laquelle? demandai-je, et chez quels citoyens se trouve-t-elle? C'est, répondit-il, la science de la garde, et elle se trouve chez les chefs que nous appelions tout à l'heure gardiens parfaits. Et relativement à cette science comment appelles-tu la cité? Je l'appelle prudente dans ses délibérations et vraiment sage. Mais, repris-je, quels sont ceux qui, à ton avis, se trouveront en plus grand nombre dans la cité, les forgerons (428e) ou les vrais gardiens? Les forgerons, et de beaucoup. Par conséquent, de tous les corps qui tirent leur nom de la profession qu'ils exercent, celui des gardiens sera le moins nombreux? De beaucoup. Ainsi, c'est à la classe, à la partie la moins nombreuse d'elle-même et à la science qui y réside, c'est à ceux qui sont à a tête et qui gouvernent, qu'une cité tout entière, fondée selon la nature, doit d'être sage;


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Dernière mise à jour : 1/03/2006