HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

Page 303

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[303] (303a) (Νεώτερος Σωκράτης) κινδυνεύει. 730. (Ξένος) τὴν δέ γε τῶν μὴ πολλῶν, ὥσπερ ἑνὸς καὶ πλήθους τὸ ὀλίγον μέσον, οὕτως ἡγησώμεθα μέσην ἐπ' ἀμφότερα, τὴν δ' αὖ τοῦ πλήθους κατὰ πάντα ἀσθενῆ καὶ μηδὲν μήτε ἀγαθὸν μήτε κακὸν μέγα δυναμένην ὡς πρὸς τὰς ἄλλας διὰ τὸ τὰς ἀρχὰς ἐν ταύτῃ διανενεμῆσθαι κατὰ σμικρὰ εἰς πολλούς. διὸ γέγονε πασῶν μὲν νομίμων τῶν πολιτειῶν οὐσῶν τούτων χειρίστη, παρανόμων δὲ οὐσῶν συμπασῶν βελτίστη, (303b) καὶ ἀκολάστων μὲν πασῶν οὐσῶν ἐν δημοκρατίᾳ νικᾷ ζῆν, κοσμίων δ' οὐσῶν ἥκιστα ἐν ταύτῃ βιωτέον, ἐν τῇ πρώτῃ δὲ πολὺ πρῶτόν τε καὶ ἄριστον, πλὴν τῆς ἑβδόμης, πασῶν γὰρ ἐκείνην γε ἐκκριτέον, οἷον θεὸν ἐξ ἀνθρώπων, ἐκ τῶν ἄλλων πολιτειῶν. 731. (Νεώτερος Σωκράτης) φαίνεται ταῦθ' οὕτω συμβαίνειν τε καὶ γίγνεσθαι, καὶ ποιητέον ᾗπερ λέγεις. 732. (Ξένος) οὐκοῦν δὴ καὶ τοὺς κοινωνοὺς τούτων τῶν πολιτειῶν (303c) πασῶν πλὴν τῆς ἐπιστήμονος ἀφαιρετέον ὡς οὐκ ὄντας πολιτικοὺς ἀλλὰ στασιαστικούς, καὶ εἰδώλων μεγίστων προστάτας ὄντας καὶ αὐτοὺς εἶναι τοιούτους, μεγίστους δὲ ὄντας μιμητὰς καὶ γόητας μεγίστους γίγνεσθαι τῶν σοφιστῶν σοφιστάς. 733. (Νεώτερος Σωκράτης) κινδυνεύει τοῦτο εἰς τοὺς πολιτικοὺς λεγομένους περιεστράφθαι τὸ ῥῆμα ὀρθότατα. 734. (Ξένος) εἶεν, τοῦτο μὲν ἀτεχνῶς ἡμῖν ὥσπερ δρᾶμα, καθάπερ ἐρρήθη νυνδὴ Κενταυρικὸν ὁρᾶσθαι καὶ Σατυρικόν τινα (303d) θίασον, ὃν δὴ χωριστέον ἀπὸ πολιτικῆς εἴη τέχνης, νῦν δ' οὕτω πάνυ μόγις ἐχωρίσθη. 735. (Νεώτερος Σωκράτης) φαίνεται. 736. (Ξένος) τούτου δέ γ' ἕτερον ἔτι χαλεπώτερον λείπεται τῷ συγγενές τε ὁμοῦ τ' εἶναι μᾶλλον τῷ βασιλικῷ γένει καὶ δυσκαταμαθητότερον, καί μοι φαινόμεθα τοῖς τὸν χρυσὸν καθαίρουσι πάθος ὅμοιον πεπονθέναι. 737. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς; 738. (Ξένος) Γῆν που καὶ λίθους καὶ πόλλ' ἄττα ἕτερα ἀποκρίνουσι καὶ ἐκεῖνοι πρῶτον οἱ δημιουργοί, μετὰ δὲ ταῦτα (303e) λείπεται συμμεμειγμένα τὰ συγγενῆ τοῦ χρυσοῦ τίμια καὶ πυρὶ μόνον ἀφαιρετά, χαλκὸς καὶ ἄργυρος, ἔστι δ' ὅτε καὶ ἀδάμας, μετὰ βασάνων ταῖς ἑψήσεσι μόγις ἀφαιρεθέντα τὸν λεγόμενον ἀκήρατον χρυσὸν εἴασεν ἡμᾶς ἰδεῖν αὐτὸν μόνον ἐφ' ἑαυτοῦ. 739. (Νεώτερος Σωκράτης) λέγεται γὰρ οὖν δὴ ταῦτα οὕτω γίγνεσθαι. 740. (Ξένος) κατὰ τὸν αὐτὸν τοίνυν λόγον ἔοικε καὶ νῦν ἡμῖν τὰ μὲν ἕτερα καὶ ὁπόσα ἀλλότρια καὶ τὰ μὴ φίλα πολιτικῆς ἐπιστήμης ἀποκεχωρίσθαι, λείπεσθαι δὲ τὰ τίμια καὶ συγγενῆ. [303] (SOCRATE LE JEUNE) On peut le croire. (L’ÉTRANGER) Quant au gouvernement du petit nombre, de même que peu est un milieu entre un seul et la multitude, regardons-le de même comme un milieu entre les deux autres. Pour celui de la multitude, tout y est faible et il ne peut rien faire de grand, ni en bien, ni en mal, comparativement aux autres, parce que l’autorité y est répartie par petites parcelles entre beaucoup de mains. Aussi, de tous ces gouvernements, quand ils sont soumis aux lois, celui-ci est le pire, mais, quand ils s’y dérobent, c’est le meilleur de tous ; s’ils sont tous déréglés, c’est en démocratie qu’il fait le meilleur vivre ; mais, s’ils sont bien ordonnés, c’est le pire pour y vivre, et c’est celui que nous avons nommé en premier lieu qui, à ce point de vue, tient le premier rang et qui vaut le mieux, à l’exception du septième ; car celui-là doit être mis à part de tous les autres, comme Dieu est à part des hommes. (SOCRATE LE JEUNE) Il semble bien que les choses soient et se passent ainsi, et il faut faire comme tu dis. (L’ÉTRANGER) Alors ceux qui prennent part à tous ces gouvernements, à l’exception du gouvernement scientifique, doivent être éliminés, comme n’étant pas des hommes d’Etat, mais des partisans ; comme ils sont préposés aux plus vains simulacres, ils ne sont eux-mêmes que des simulacres, et, comme ils sont les plus grands imitateurs et les plus grands charlatans, ils sont aussi les plus grands des sophistes. (SOCRATE LE JEUNE) Voilà un mot qui semble être sorti juste à propos à l’adresse des prétendus politiques. (L’ÉTRANGER) Oui ; c’est vraiment pour nous comme un drame, où l’on voit, ainsi que nous l’avons dit tout à l’heure, une bande bruyante de centaures et de satyres, qu’il fallait écarter de la science politique ; et maintenant voilà la séparation faite, bien qu’à grand-peine. (SOCRATE LE JEUNE) Apparemment. (L’ÉTRANGER) Mais il reste une autre troupe encore plus difficile à écarter, parce qu’elle est à la fois plus étroitement apparentée à la race royale et plus malaisée à reconnaître. Et il me semble que nous sommes à peu près dans la situation de ceux qui épurent l’or. (SOCRATE LE JEUNE) Comment ? (L’ÉTRANGER) Ces ouvriers-là commencent par écarter la terre, les pierres et beaucoup d’autres choses ; mais, après cette opération, il reste mêlées à l’or les substances précieuses qui lui sont apparentées et que le feu seul peut en séparer : le cuivre, l’argent et parfois aussi l’adamas , qui, séparés, non sans peine, par l’action du feu et diverses épreuves, nous laissent voir ce qu’on appelle l’or pur seul et réduit à lui-même. (SOCRATE LE JEUNE) Oui, c’est bien ainsi, dit-on, que la chose se passe. (L’ÉTRANGER) XLII. — C’est d’après la même méthode, si je ne me trompe, que nous avons nous-mêmes tout à l’heure séparé de la science politique tout ce qui en diffère, tout ce qui lui est étranger et sans lien d’amitié avec elle, et laissé les sciences précieuses qui lui sont apparentées.


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Dernière mise à jour : 7/06/2007