HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

Page 276

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[276] ἐπειδὴ δεῖν τοῦτ' ἐσήμαινεν λόγος. (276a) 319. (Νεώτερος Σωκράτης) ὀρθῶς. ἀλλ' μετὰ τοῦτο διαίρεσις αὖ τίνα τρόπον ἐγίγνετ' ἄν; 320. (Ξένος) κατὰ ταὐτὰ καθ' ἅπερ ἔμπροσθεν διῃρούμεθα τὴν ἀγελαιοτροφικὴν πεζοῖς τε καὶ ἀπτῆσι, καὶ ἀμείκτοις τε καὶ ἀκεράτοις, τοῖς αὐτοῖς ἄν που τούτοις διαιρούμενοι καὶ τὴν ἀγελαιοκομικὴν τήν τε νῦν καὶ τὴν ἐπὶ Κρόνου βασιλείαν περιειληφότες ἂν ἦμεν ὁμοίως ἐν τῷ λόγῳ. 321. (Νεώτερος Σωκράτης) φαίνεται, ζητῶ δὲ αὖ τί τὸ μετὰ τοῦτο. 322. (Ξένος) δῆλον ὅτι λεχθέντος οὕτω τοῦ τῆς ἀγελαιοκομικῆς (276b) ὀνόματος οὐκ ἄν ποτε ἐγένεθ' ἡμῖν τό τινας ἀμφισβητεῖν ὡς οὐδ' ἐπιμέλεια τὸ παράπαν ἐστίν, ὥσπερ τότε δικαίως ἠμφεσβητήθη μηδεμίαν εἶναι τέχνην ἐν ἡμῖν ἀξίαν τούτου τοῦ θρεπτικοῦ προσρήματος, εἰ δ' οὖν τις εἴη, πολλοῖς πρότερον αὐτῆς καὶ μᾶλλον προσήκειν τινι τῶν βασιλέων. 323. (Νεώτερος Σωκράτης) ὀρθῶς. 324. (Ξένος) ἐπιμέλεια δέ γε ἀνθρωπίνης συμπάσης κοινωνίας οὐδεμία ἂν ἐθελήσειεν ἑτέρα μᾶλλον καὶ προτέρα τῆς βασιλικῆς (276c) φάναι καὶ κατὰ πάντων ἀνθρώπων ἀρχῆς εἶναι τέχνη. 325. (Νεώτερος Σωκράτης) λέγεις ὀρθῶς. 326. (Ξένος) μετὰ ταῦτα δέ γε, Σώκρατες, ἆρ' ἐννοοῦμεν ὅτι πρὸς αὐτῷ δὴ τῷ τέλει συχνὸν αὖ διημαρτάνετο; 327. (Νεώτερος Σωκράτης) τὸ ποῖον; 328. (Ξένος) τόδε, ὡς ἄρ' εἰ καὶ διενοήθημεν ὅτι μάλιστα τῆς δίποδος ἀγέλης εἶναί τινα θρεπτικὴν τέχνην, οὐδέν τι μᾶλλον ἡμᾶς ἔδει βασιλικὴν αὐτὴν εὐθὺς καὶ πολιτικὴν ὡς ἀποτετελεσμένην προσαγορεύειν. 329. (Νεώτερος Σωκράτης) τί μήν; 330. (Ξένος) πρῶτον μέν, λέγομεν, τοὔνομα μετασκευωρήσασθαι, (276d) πρὸς τὴν ἐπιμέλειαν μᾶλλον προσαγαγόντας τὴν τροφήν, ἔπειτα ταύτην τέμνειν, οὐ γὰρ σμικρὰς ἂν ἔχοι τμήσεις ἔτι. 331. (Νεώτερος Σωκράτης) ποίας; 332. (Ξένος) ἧι τε τὸν θεῖον ἄν που διειλόμεθα νομέα χωρὶς καὶ τὸν ἀνθρώπινον ἐπιμελητήν. 333. (Νεώτερος Σωκράτης) ὀρθῶς. 334. (Ξένος) αὖθις δέ γε τὴν ἀπονεμηθεῖσαν ἐπιμελητικὴν δίχα τέμνειν ἀναγκαῖον ἦν. 335. (Νεώτερος Σωκράτης) τίνι; 336. (Ξένος) τῷ βιαίῳ τε καὶ ἑκουσίῳ. 337. (Νεώτερος Σωκράτης) τί δή; (276e) 338. (Ξένος) καὶ ταύτῃ που τὸ πρότερον ἁμαρτάνοντες εὐηθέστερα τοῦ δέοντος εἰς ταὐτὸν βασιλέα καὶ τύραννον συνέθεμεν, ἀνομοιοτάτους ὄντας αὐτούς τε καὶ τὸν τῆς ἀρχῆς ἑκατέρου τρόπον. 339. (Νεώτερος Σωκράτης) ἀληθῆ. 340. (Ξένος) νῦν δέ γε πάλιν ἐπανορθούμενοι, καθάπερ εἶπον, τὴν ἀνθρωπίνην ἐπιμελητικὴν δίχα διαιρώμεθα, τῷ βιαίῳ τε καὶ ἑκουσίῳ; 341. (Νεώτερος Σωκράτης) πάνυ μὲν οὖν. 342. (Ξένος) καὶ τὴν μέν γέ που τῶν βιαίων τυραννικήν, τὴν δὲ ἑκούσιον καὶ ἑκουσίων διπόδων ἀγελαιοκομικὴν ζῴων προσειπόντες πολιτικήν, τὸν ἔχοντα αὖ τέχνην ταύτην καὶ ἐπιμέλειαν ὄντως ὄντα βασιλέα καὶ πολιτικὸν ἀποφαινώμεθα; [276] puisque l’argument a indiqué que c’est cela qu’il fallait faire. (SOCRATE LE JEUNE) XVIII. — Bien ; mais la division qui vient ensuite, comment se serait-elle faite ? (L’ÉTRANGER) De la même manière que précédemment, quand, divisant l’élevage des troupeaux, nous avons distingué les animaux marcheurs et sans ailes, et les animaux qui ne se reproduisent qu’entre eux et qui ne portent pas de cornes. En appliquant ces mêmes divisions à l’art de soigner les troupeaux, nous aurions également compris dans notre discours et la royauté d’aujourd’hui et celle du temps de Cronos. (SOCRATE LE JEUNE) Apparemment, mais je me demande quelle aurait été la suite. (L’ÉTRANGER) Il est clair que, si nous avions employé ainsi le mot « art de soigner les troupeaux », il ne nous serait jamais arrivé d’entendre certaines gens soutenir qu’il n’y a pas du tout de soin, alors que tout à l’heure on a soutenu à juste titre qu’il n’y a pas parmi nous d’art qui mérite cette appellation de nourricier, et qu’en tout cas, s’il y en avait un, beaucoup de gens y pourraient prétendre avant le roi, et plus justement. (SOCRATE LE JEUNE) C’est exact. (L’ÉTRANGER) Quant au soin de la communauté humaine en son ensemble, aucun art ne saurait prétendre plus tôt et à plus juste titre que l’art royal, que ce soin le regarde et qu’il est l’art de gouverner toute l’humanité. (SOCRATE LE JEUNE) Tu as raison. (L’ÉTRANGER) Et maintenant, Socrate, ne nous apercevons-nous pas que, sur la fin même, nous avons commis une grosse faute ? (SOCRATE LE JEUNE) Quelle faute ? (L’ÉTRANGER) Celle-ci : si fortement que nous ayons été convaincus qu’il y a un art de nourrir le troupeau bipède, nous ne devions pas plus pour cela lui donner sur-le-champ le nom d’art royal et politique, comme si la définition en était achevée. (SOCRATE LE JEUNE) Qu’aurions-nous dû faire alors ? (L’ÉTRANGER) Il fallait d’abord, comme nous l’avons dit, modifier le nom, en lui donnant un sens plus voisin de « soin » que de « nourrissage », puis diviser ce soin ; car il comporte encore des sections qui ne sont pas sans importance. (SOCRATE LE JEUNE) Lesquelles ? (L’ÉTRANGER) D’abord la section suivant laquelle nous aurions séparé le pasteur divin du simple mortel qui prend soin d’un troupeau. (SOCRATE LE JEUNE) Bien. (L’ÉTRANGER) Après avoir détaché cet art de soigner, il fallait ensuite le diviser en deux parties. (SOCRATE LE JEUNE) Comment ? (L’ÉTRANGER) Selon qu’il s’impose par la force ou qu’il est librement accepté. (SOCRATE LE JEUNE) Sans contredit. (L’ÉTRANGER) C’est en ce point que nous nous sommes trompés précédemment, ayant eu l’excessive simplicité de confondre le roi et le tyran, qui sont si différents et en eux-mêmes et dans leurs façons respectives de gouverner. (SOCRATE LE JEUNE) C’est vrai. (L’ÉTRANGER) Et maintenant, pour nous corriger, comme je l’ai dit, ne devons-nous pas diviser en deux l’art humain du soin, suivant qu’il y a violence ou accord mutuel ? (SOCRATE LE JEUNE) Assurément si. (L’ÉTRANGER) Et si nous appelons tyrannique celui qui s’exerce par la force, et politique celui qui soigne de gré à gré des animaux bipèdes vivant en troupes, ne pouvons-nous pas proclamer que celui qui exerce cet art et ce soin est le véritable roi et le véritable homme d’Etat ?


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Dernière mise à jour : 7/06/2007