HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Parmenide (dialogue complet)

Page 142

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[142] ἀλλ' ὡς ἔοικεν, τὸ ἓν οὔτε ἕν ἐστιν οὔτε ἔστιν, εἰ δεῖ τῷ (142a) τοιῷδε λόγῳ πιστεύειν. Κινδυνεύει. δὲ μὴ ἔστι, τούτῳ τῷ μὴ ὄντι εἴη ἄν τι αὐτῷ αὐτοῦ; Καὶ πῶς; Οὐδ' ἄρα ὄνομα ἔστιν αὐτῷ οὐδὲ λόγος οὐδέ τις ἐπιστήμη οὐδὲ αἴσθησις οὐδὲ δόξα. Οὐ φαίνεται. Οὐδ' ὀνομάζεται ἄρα οὐδὲ λέγεται οὐδὲ δοξάζεται οὐδὲ γιγνώσκεται, οὐδέ τι τῶν ὄντων αὐτοῦ αἰσθάνεται. Οὐκ ἔοικεν. δυνατὸν οὖν περὶ τὸ ἓν ταῦτα οὕτως ἔχειν; Οὔκουν ἔμοιγε δοκεῖ. (142b) Βούλει οὖν ἐπὶ τὴν ὑπόθεσιν πάλιν ἐξ ἀρχῆς ἐπανέλθωμεν, ἐάν τι ἡμῖν ἐπανιοῦσιν ἀλλοῖον φανῇ; Πάνυ μὲν οὖν βούλομαι. Οὐκοῦν ἓν εἰ ἔστιν, φαμέν, τὰ συμβαίνοντα περὶ αὐτοῦ, ποῖά ποτε τυγχάνει ὄντα, διομολογητέα ταῦτα· οὐχ οὕτω; Ναί. Ὅρα δὴ ἐξ ἀρχῆς. ἓν εἰ ἔστιν, ἆρα οἷόν τε αὐτὸ εἶναι μέν, οὐσίας δὲ μὴ μετέχειν; Οὐχ οἷόν τε. Οὐκοῦν καὶ οὐσία τοῦ ἑνὸς εἴη ἂν οὐ ταὐτὸν οὖσα τῷ ἑνί· οὐ γὰρ ἂν ἐκείνη ἦν ἐκείνου οὐσία, οὐδ' ἂν (142c) ἐκεῖνο, τὸ ἕν, ἐκείνης μετεῖχεν, ἀλλ' ὅμοιον ἂν ἦν λέγειν ἕν τε εἶναι καὶ ἓν ἕν. Νῦν δὲ οὐχ αὕτη ἐστὶν ὑπόθεσις, εἰ ἓν ἕν, τί χρὴ συμβαίνειν, ἀλλ' εἰ ἓν ἔστιν· οὐχ οὕτω; Πάνυ μὲν οὖν. Οὐκοῦν ὡς ἄλλο τι σημαῖνον τὸ ἔστι τοῦ ἕν; Ἀνάγκη. Ἆρα οὖν ἄλλο ὅτι οὐσίας μετέχει τὸ ἕν, τοῦτ' ἂν εἴη τὸ λεγόμενον, ἐπειδάν τις συλλήβδην εἴπῃ ὅτι ἓν ἔστιν; Πάνυ γε. Πάλιν δὴ λέγωμεν, ἓν εἰ ἔστιν, τί συμβήσεται. σκόπει οὖν εἰ οὐκ ἀνάγκη ταύτην τὴν ὑπόθεσιν τοιοῦτον ὂν τὸ ἓν σημαίνειν, οἷον (142d) μέρη ἔχειν; Πῶς; Ὧδε· εἰ τὸ ἔστι τοῦ ἑνὸς ὄντος λέγεται καὶ τὸ ἓν τοῦ ὄντος ἑνός, ἔστι δὲ οὐ τὸ αὐτὸ τε οὐσία καὶ τὸ ἕν, τοῦ αὐτοῦ δὲ ἐκείνου οὗ ὑπεθέμεθα, τοῦ ἑνὸς ὄντος, ἆρα οὐκ ἀνάγκη τὸ μὲν ὅλον ἓν ὂν εἶναι αὐτό, τούτου δὲ γίγνεσθαι μόρια τό τε ἓν καὶ τὸ εἶναι; Ἀνάγκη. Πότερον οὖν ἑκάτερον τῶν μορίων τούτων μόριον μόνον προσεροῦμεν, τοῦ ὅλου μόριον τό γε μόριον προσρητέον; Τοῦ ὅλου. Καὶ ὅλον ἄρα ἐστί, ἂν ἓν , καὶ μόριον ἔχει. Πάνυ γε. Τί οὖν; Τῶν μορίων ἑκάτερον (142e) τούτων τοῦ ἑνὸς ὄντος, τό τε ἓν καὶ τὸ ὄν, ἆρα ἀπολείπεσθον τὸ ἓν τοῦ εἶναι μορίου τὸ ὂν τοῦ ἑνὸς μορίου; Οὐκ ἂν εἴη. Πάλιν ἄρα καὶ τῶν μορίων ἑκάτερον τό τε ἓν ἴσχει καὶ τὸ ὄν, καὶ γίγνεται τὸ ἐλάχιστον ἐκ δυοῖν αὖ μορίοιν τὸ μόριον, καὶ κατὰ τὸν αὐτὸν λόγον οὕτως ἀεί, ὅτιπερ ἂν μόριον γένηται, τούτω τὼ μορίω ἀεὶ ἴσχει· τό τε γὰρ ἓν τὸ ὂν ἀεὶ ἴσχει καὶ τὸ ὂν τὸ ἕν· [142] Par conséquent, si nous devons nous fier à cette démonstration, (142a) l'un n'est pas un et n'est pas. — Je le crains. — Et ce qui n'est pas, peut-il y avoir quelque chose qui soit à lui ou de lui? — Comment serait-ce possible? — Il n'a donc pas de nom, et on n'en peut avoir ni idée, ni science, ni sensation, ni opinion. — Évidemment. — Il ne peut donc être ni nommé ni exprimé; on ne peut s'en former d'opinion ni de connaissance, et aucun être ne peut le sentir. — Il n'y a pas d'apparence. — Mais est-il donc possible qu'il en soit ainsi de l'un ? — Je ne puis pas le penser. (142b) Veux-tu maintenant que nous revenions à notre supposition, pour voir si, en reprenant la chose de nouveau, nous n'obtiendrons pas d'autres résultats? — Très volontiers. — Ainsi ne disons-nous pas que si l'un existe, il faut lui attribuer tout ce qui suit en lui de son existence? N'est-ce pas cela? — Oui. — Reprenons donc du commencement. Si l'un est, se peut-il qu'il soit sans participer de l'être ? Ne devons-nous pas reconnaître l'être de l'un comme n'étant pas la même chose que l'un ? Car, autrement, (142c) ce ne serait pas son être, et l'un n'en participerait pas; mais ce serait à peu près la même chose que de dire : l'un est, ou l'un un. Or, ce que nous nous sommes proposé, c'est de rechercher ce qui arrivera, non pas dans l'hypothèse de l'unité de l'un, mais dans celle de l'existence de l'un. N'est-il pas vrai ? — Tout-à-fait. — Ainsi, nous voulons dire que est signifie autre chose que un. — Nécessairement. — Dire que l'un est, c'est donc dire en abrégé (142d) que l'un participe de l'être ? — Oui. — Disons donc encore une fois ce qui arrivera si l'un est. Examine si de notre hypothèse ainsi établie il ne suit pas que l'être est une chose qui a des parties. — Comment? — Le voici. Si il est se dit de l'un qui est, et un de l'être un, et si l'être et l'un ne sont pas la même chose, mais appartiennent également à cette chose que nous avons supposée, je veux dire l'un qui est, ne faut-il pas reconnaître dans cet un qui est, un tout, dont l'un et l'être sont les parties? — Il le faut. — Appellerons-nous chacune de ces deux parties une partie simplement, ou plutôt la partie ne doit-elle pas être dite la partie d'un tout? — Oui, la partie d'un tout. — Et un tout, c'est ce qui est un et qui a des parties. — Sans doute. — Mais quoi ! ces deux parties (142e) de l'un qui est, l'un et l'être, se séparent-elles jamais l'une de l'autre, l'un de l'être ou l'être de l'un ? — Jamais. — Ainsi chacune des deux parties contient encore l'autre, et la plus petite partie, être ou un, est composée de deux parties. On peut poursuivre toujours le même raisonnement; quelque partie que l'on prenne, elle contient toujours, par la même raison, les deux parties: l'un contient toujours l'être, et l'être toujours l'un,


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Dernière mise à jour : 19/06/2008