[11,936] τοὺς ἀθλοθέτας (936a) ἐξείργειν ἐκ τῆς χώρας τὸ παράπαν
αὐθημερόν, ἢ ζημιοῦσθαι μναῖς τρισὶν ἱεραῖς τοῦ θεοῦ οὗ ἂν
ἀγὼν ᾖ. οἷς δ' εἴρηται πρότερον ἐξουσίαν εἶναι περί του ποιεῖν,
εἰς ἀλλήλους τούτοις ἄνευ θυμοῦ μὲν μετὰ παιδιᾶς ἐξέστω,
σπουδῇ δὲ ἅμα καὶ θυμουμένοισιν μὴ ἐξέστω. τούτου δὴ
διάγνωσις ἐπιτετράφθω τῷ τῆς παιδεύσεως ὅλης ἐπιμελητῇ
τῶν νέων· καὶ ὃ μὲν ἂν οὗτος ἐγκρίνῃ, προφέρειν εἰς τὸ μέσον
ἐξέστω τῷ ποιήσαντι, ὃ δ' ἂν ἀποκρίνῃ, μήτε αὐτὸς
ἐπιδεικνύσθω (936b) μηδενὶ μήτε ἄλλον δοῦλον μήτε ἐλεύθερόν
ποτε φανῇ διδάξας, ἢ κακὸς εἶναι δοξαζέσθω καὶ ἀπειθὴς τοῖς νόμοις.
CHAPITRE XIV.
οἰκτρὸς δ' οὐχ ὁ πεινῶν ἤ τι τοιοῦτον πάσχων, ἀλλ' ὁ σωφρονῶν
ἤ τινα ἀρετὴν ἢ μέρος ἔχων ταύτης, ἄν τινα συμφορὰν πρὸς
τούτοις κεκτῆται· διὸ θαυμαστὸν ἂν γένοιτο εἴ τις ὢν τοιοῦτος
ἀμεληθείη τὸ παράπαν, ὥστ' εἰς πτωχείαν τὴν ἐσχάτην ἐλθεῖν,
δοῦλος ἢ καὶ ἐλεύθερος, ἐν οἰκουμένῃ καὶ μετρίως πολιτείᾳ τε
καὶ πόλει. διὸ τῷ νομοθέτῃ θεῖναι (936c) νόμον ἀσφαλὲς
τοιούτοις τοιόνδε τινά· Πτωχὸς μηδεὶς ἡμῖν ἐν τῇ πόλει
γιγνέσθω, τοιοῦτον δ' ἄν τις ἐπιχειρῇ δρᾶν, εὐχαῖς βίον
ἀνηνύτοις συλλεγόμενος, ἐκ μὲν ἀγορᾶς ἀγορανόμοι
ἐξειργόντων αὐτόν, ἐκ δὲ τοῦ ἄστεος ἡ τῶν ἀστυνόμων ἀρχή,
ἀγρονόμοι δὲ ἐκ τῆς ἄλλης χώρας εἰς τὴν ὑπερορίαν
ἐκπεμπόντων, ὅπως ἡ χώρα τοῦ τοιούτου ζῴου καθαρὰ
γίγνηται τὸ παράπαν.
δοῦλος δ' ἂν ἢ δούλη βλάψῃ τῶν ἀλλοτρίων καὶ ὁτιοῦν, (936d)
μὴ συναιτίου τοῦ βλαβέντος αὐτοῦ γενομένου κατ' ἀπειρίαν ἤ
τιν' ἑτέραν χρείαν μὴ σώφρονα, ὁ τοῦ βλάψαντος δεσπότης ἢ
τὴν βλάβην ἐξιάσθω μὴ ἐνδεῶς, ἢ τὸν βλάψαντ' αὐτὸν
παραδότω· ἐὰν δ' ἐπαιτιώμενος ὁ δεσπότης κοινῇ τοῦ
βλάψαντος τέχνῃ καὶ τοῦ βλαβέντος ἐπ' ἀποστερήσει φῇ τοῦ
δούλου γεγονέναι τὴν αἰτίαν, διαδικαζέσθω μὲν κακοτεχνιῶν
τῷ φάσκοντι βλαβῆναι, καὶ ἐὰν ἕλῃ, διπλασίαν τῆς ἀξίας (936e)
τοῦ δούλου κομιζέσθω ἧς ἂν τιμήσῃ τὸ δικαστήριον, ἐὰν δὲ
ἡττηθῇ, τήν τε βλάβην ἐξιάσθω καὶ τὸν δοῦλον παραδότω. καὶ
ἐὰν ὑποζύγιον ἢ ἵππος ἢ κύων ἤ τι τῶν ἄλλων θρεμμάτων
σίνηταί τι τῶν πέλας, κατὰ ταὐτὰ ἐκτίνειν τὴν βλάβην.
ἐάν τις ἑκὼν μὴ 'θέλῃ μαρτυρεῖν, προκαλεῖσθαι τὸν δεόμενον, ὁ
δὲ κληθεὶς ἀπαντάτω πρὸς τὴν δίκην, καὶ ἐὰν μὲν εἰδῇ καὶ
ἐθέλῃ μαρτυρεῖν, μαρτυρείτω, ἐὰν δὲ εἰδέναι μὴ φῇ,
| [11,936] les présidents des jeux le chasseront
décidément du pays le jour même, sous peine d'une amende de trois mines,
qui seront consacrées au dieu en l'honneur duquel se tiendra le concours.
Quant à ceux à qui nous avons accordé plus haut le droit de se railler les
uns les autres, ils ne l'auront qu'autant qu'ils le feront sans colère et
en badinant ; s'ils y mettent de l'animosité et de la colère, nous le leur
retirerons. Pour discerner ces sortes de raillerie, on s'en rapportera à
celui qui sera chargé de veiller sur l'éducation générale de la jeunesse.
Ce qu'il approuvera, l'auteur pourra le publier ; mais ce qu'il rejettera,
l'auteur ne devra le montrer à personne, ni le faire apprendre à un autre,
esclave ou homme libre, sous peine de passer pour méchant et rebelle aux lois.
CHAPITRE XIV.
On ne mérite pas de pitié parce qu'on a faim ou qu'on souffre de quelque
incommodité semblable, mais lorsque, étant d'ailleurs vertueux, au moins
en partie, on est tombé dans quelque malheur. Il serait bien étonnant
qu'un homme de ce caractère, esclave ou homme libre, fût abandonné de tout
le monde au point d'être réduit à une extrême indigence, sous un
gouvernement et dans un État, même médiocrement administré. Aussi le
législateur peut en toute sûreté porter la loi suivante pour des citoyens
tels que les nôtres. Que personne ne mendie dans notre État. Si quelqu'un
essaye de le faire et d'amasser de quoi vivre à force de prières, que les
agoranomes le chassent de la place publique, les astynomes de la ville, et
les agronomes du reste du pays sur une terre étrangère, afin que le pays
soit entièrement délivré de cette espèce d'animal.
Si un esclave de l'un ou l'autre sexe, par inexpérience ou manque de
prudence, cause quelque dommage à autrui, sans qu'il y ait de la faute de
celui qui subit le dommage, le maître de l'esclave qui l'aura causé le
réparera complètement ou livrera l'esclave. Si le maître se plaint qu'il y
ait eu connivence entre celui qui l'a causé et celui qui l'a subi, et
soutient que l'accusation ne visait qu'à lui enlever son esclave, il aura
action de dol contre celui qui prétend avoir été lésé ; et, s'il gagne sa
cause, il touchera le double de la valeur de l'esclave, telle que le
tribunal l'aura estimée ; s'il la perd, il sera tenu de réparer le dommage
et de livrer l'esclave. Et si une bête de somme, un cheval, un chien ou
quelque autre bête dégrade un objet qui appartient aux voisins, le maître
de ces animaux payera de même le dommage.
Si quelqu'un refuse volontairement de témoigner en justice, il pourra être
cité par celui qui a besoin de son témoignage, et il devra répondre à son
appel et se présenter devant les juges. Alors, s'il sait quelque chose et
s'il consent à témoigner, qu'il témoigne. S'il prétend ne rien savoir,
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