HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre IX

Page 857

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[9,857] καὶ μονῆς ὡσαύτως ἐκγόνοις καὶ ἐξόδου τῆς πατρίδος εἷς ἔστω (857a) περὶ ταῦτα νόμος οὗτος τρισί, προδότῃ καὶ ἱεροσύλῳ καὶ τῷ τοὺς τῆς πόλεως νόμους βίᾳ ἀπολλύντι. κλέπτῃ δέ, ἐάντε μέγα ἐάντε σμικρὸν κλέπτῃ τις, εἷς αὖ νόμος κείσθω καὶ μία δίκης τιμωρία σύμπασιν· τὸ μὲν γὰρ κλαπὲν δὴ χρεὼν διπλάσιον πρῶτον ἐκτίνειν, ἐὰν ὄφλῃ τις τὴν τοιαύτην δίκην καὶ ἱκανὴν ἔχῃ τὴν ἄλλην οὐσίαν ἀποτίνειν ὑπὲρ τὸν κλῆρον, ἐὰν δὲ μή, δεδέσθαι ἕως ἂν ἐκτείσῃ πείσῃ τὸν καταδικασάμενον. (857b) ἐὰν δέ τις ὄφλῃ κλοπῆς δημοσίᾳ δίκην, πείσας τὴν πόλιν τὸ κλέμμα ἐκτείσας διπλοῦν, ἀπαλλαττέσθω τῶν δεσμῶν. (Κλεινίας) πῶς δὴ λέγομεν, ξένε, μηδὲν διαφέρειν τῷ κλέπτοντι μέγα σμικρὸν ὑφελομένῳ, καὶ ἐξ ἱερῶν ὁσίων, καὶ ὅσα ἄλλα ἐστὶν περὶ κλοπὴν πᾶσαν ἀνομοιότητα ἔχοντα, οἷς δεῖ ποικίλοις οὖσιν ἕπεσθαι τὸν νομοθέτην μηδὲν ὁμοίαις ζημίαις ζημιοῦντα; CHAPITRE IV. (Ἀθηναῖος) ἄριστ', Κλεινία· σχεδόν τοί με ὥσπερ φερόμενον (857c) ἀντικρούσας ἀνήγειρας, ἐννενοηκότα δὲ καὶ πρότερον ὑπέμνησας ὅτι τὰ περὶ τὴν τῶν νόμων θέσιν οὐδενὶ τρόπῳ πώποτε γέγονεν ὀρθῶς διαπεπονημένα, ὥς γε ἐν τῷ νῦν παραπεπτωκότι λέγειν. πῶς δ' αὖ καὶ τοῦτο λέγομεν; οὐ κακῶς ἀπῃκάσαμεν, ὅτε δούλοις ὡς ἰατρευομένοις ὑπὸ δούλων ἀπῃκάζομεν πάντας τοὺς νῦν νομοθετουμένους. εὖ γὰρ ἐπίστασθαι δεῖ τὸ τοιόνδε, ὡς εἰ καταλάβοι ποτέ τις ἰατρὸς τῶν ταῖς ἐμπειρίαις ἄνευ λόγου τὴν ἰατρικὴν μεταχειριζομένων (857d) ἐλεύθερον ἐλευθέρῳ νοσοῦντι διαλεγόμενον ἰατρόν, καὶ τοῦ φιλοσοφεῖν ἐγγὺς χρώμενον μὲν τοῖς λόγοις, ἐξ ἀρχῆς τε ἁπτόμενον τοῦ νοσήματος, περὶ φύσεως πάσης ἐπανιόντα τῆς τῶν σωμάτων, ταχὺ καὶ σφόδρα γελάσειεν ἂν καὶ οὐκ ἂν ἄλλους εἴποι λόγους τοὺς περὶ τὰ τοιαῦτ' ἀεὶ προχείρους ὄντας τοῖς πλείστοις λεγομένοις ἰατροῖς· φαίη γὰρ ἂν μῶρε, οὐκ ἰατρεύεις τὸν νοσοῦντα ἀλλὰ σχεδὸν παιδεύεις, (857e) ὡς ἰατρὸν ἀλλ' οὐχ ὑγιῆ δεόμενον γίγνεσθαι”. (Κλεινίας) οὐκοῦν λέγων τὰ τοιαῦτα ὀρθῶς ἂν λέγοι; (Ἀθηναῖος) τάχ' ἄν, εἰ προσδιανοοῖτό γε ὡς ὅστις περὶ νόμων οὕτω διεξέρχεται, καθάπερ ἡμεῖς τὰ νῦν, παιδεύει τοὺς πολίτας ἀλλ' οὐ νομοθετεῖ. ἆρ' οὖν οὐ καὶ τοῦτ' ἂν πρὸς τρόπου λέγειν φαίνοιτο; (Κλεινίας) ἴσως. (Ἀθηναῖος) εὐτυχὲς δὲ ἡμῶν τὸ παρὸν γέγονεν. (Κλεινίας) τὸ ποῖον δή; [9,857] On décidera de même si leurs descendants doivent rester ou quitter le pays et la même loi vaudra a pour les trois, le traître, le sacrilège et celui qui cherche à renverser par la violence les lois de la cité. Quant an voleur, il n'y aura pour tous les vols, petits ou grands, qu'une même loi et un même châtiment : il sera d'abord contraint de rembourser au double ce qu'il a volé, s'il est convaincu de larcin, et s'il a pour s'acquitter assez de fortune en dehors de son lot ; sinon, on le tiendra en prison jusqu'à ce qu'il se soit acquitté. ou qu'il ait fléchi celui qui l'a fait condamner. Si quelqu'un est convaincu d'avoir volé l'État, il ne sera délivré de ses fers que s'il fléchit la cité ou rembourse son vol au double. CLINIAS : Comment peux-tu dire, étranger qu'il n'y a pas de différence entre un vol grand ou petit, un vol fait dans un temple ou un lieu sacré quelconque et toutes les autres circonstances qui rendent les vols tout à fait dissemblables ? Le législateur doit se régler sur ces variétés et ne point les punir du même châtiment. CHAPITRE IV. L'ATHÉNIEN : Tu as fort bien fait, Clinias, de m'arrêter dans ma course : ton objection m'a réveillé et remis en mémoire une idée que j'avais déjà eue auparavant ; c'est, pour le dire ici, puisque l'occasion s'en présente, qu'on n'a jamais travaillé comme il faut à l'établissement des lois. Qu'est-ce que j'entends encore par là ? Je me suis servi d'une image assez juste, lorsque j'ai comparé à des esclaves soignés par d'autres esclaves tous ceux qui font des lois aujourd'hui. Car il faut bien savoir ceci, c'est que, si un de ces médecins qui exercent leur profession par routine et sans principes rencontre un médecin de condition libre s'entretenant avec un malade de condition libre comme lui, raisonnant avec lui presque en philosophe, prenant la maladie à son début et remontant aux principes généraux sur la constitution du corps humain, il éclaterait de rire sur-le-champ et tiendrait les mêmes propos que ces rencontres provoquent toujours chez ceux qu'on appelle médecins. Insensé, dirait-il, ce n'est pas là soigner son malade, c'est lui donner des leçons, comme pour en faire un médecin, au lieu de lui rendre la santé comme il le demande. CLINIAS : Ne parlerait-il donc pas juste, en tenant ce langage ? L'ATHÉNIEN : Peut-être, si du moins il était avec cela persuadé que parler des lois comme nous le faisons à présent, c'est instruire les citoyens et non légiférer. En ce cas, ne vous semble-t-il pas qu'il aurait raison en cela ? CLINIAS : Peut-être. L'ATHÉNIEN : Mais nous avons de la chance dans le cas qui nous occupe. CLINIAS : Quelle chance ?


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Dernière mise à jour : 12/04/2007