HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre IX

Page 868

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[9,868] τοὺς δὲ αὖ τοῖς δικασθεῖσιν ὑπὸ τῶν τοιούτων (868a) ἀρχόντων ἐμμένειν. ἐὰν δ' αὖθίς ποτε κατελθὼν ὁπότερος αὐτοῖν ἡττηθεὶς ὀργῇ πράξῃ ταὐτὸν τοῦτο, φυγὼν μηκέτι κατέλθῃ, κατελθὼν δέ, κατὰ τὴν τοῦ ξένου ἄφιξιν ταύτῃ πασχέτω. δοῦλον δ' κτείνας ἑαυτοῦ μὲν καθηράσθω, ἐὰν δὲ ἀλλότριον θυμῷ, διπλῇ τὸ βλάβος ἐκτεισάτω τῷ κεκτημένῳ. ὅστις δ' ἂν τῶν ἀποκτεινάντων πάντων μὴ πείθηται τῷ νόμῳ, ἀλλ' ἀκάθαρτος ὢν ἀγοράν τε καὶ ἆθλα καὶ τὰ (868b) ἄλλα ἱερὰ μιαίνῃ, βουλόμενος, τόν τε ἐπιτρέποντα τῶν προσηκόντων τῷ τελευτήσαντι καὶ τὸν ἀποκτείναντα εἰς δίκην καταστήσας, τὴν διπλασίαν χρημάτων τε καὶ τῶν ἄλλων πράξεων ἀναγκαζέτω πράττειν τε καὶ ἐκτίνειν, τὸ δὲ ἔκτεισμα αὐτὸς αὑτῷ κομιζέσθω κατὰ τὸν νόμον. ἐὰν δέ τις θυμῷ δοῦλος δεσπότην αὑτοῦ κτείνῃ, τοὺς προσήκοντας τοῦ τελευτήσαντος χρωμένους τῷ κτείναντι χρείαν ἣν ἂν (868c) ἐθέλωσι, πλὴν μηδαμῇ μηδαμῶς ζωγροῦντας, καθαροὺς εἶναι· ἐὰν δὲ ἄλλος τις δοῦλος ἐλεύθερον ἀποκτείνῃ θυμῷ, παραδιδόντων οἱ δεσπόται τὸν δοῦλον τοῖς προσήκουσι τοῦ τελευτήσαντος, οἱ δὲ ἐξ ἀνάγκης μὲν θανατωσάντων τὸν δράσαντα, τρόπῳ δὲ ἂν ἐθέλωσιν. ἂν δ', γίγνεται μέν, ὀλιγάκις δέ, διὰ θυμὸν πατὴρ μήτηρ ὑὸν θυγατέρα πληγαῖς τινι τρόπῳ βιαίῳ κτείνῃ, καθάρσεις μὲν τὰς αὐτὰς τοῖς ἄλλοις καθαιρέσθω καὶ ἐνιαυτοὺς τρεῖς ἀπενιαυτεῖν, (868d) κατελθόντων δὲ τῶν κτεινάντων, ἀπαλλάττεσθαι γυναῖκά τε ἀπ' ἀνδρὸς καὶ τὸν ἄνδρα ἀπὸ γυναικός, καὶ μή ποτ' ἔτι κοινῇ παιδοποιήσασθαι, μηδὲ συνέστιον ὧν ἔκγονον ἀδελφὸν ἀπεστέρηκε γίγνεσθαί ποτε μηδὲ κοινωνὸν ἱερῶν· δὲ ἀσεβῶν τε περὶ ταῦτα καὶ ἀπειθῶν ὑπόδικος ἀσεβείας γιγνέσθω τῷ ἐθέλοντι. γυναῖκα δὲ γαμετὴν ἐὰν ἀνὴρ δι' ὀργὴν κτείνῃ (868e) τινά τις, γυνὴ ἑαυτῆς ἄνδρα ταὐτὸν τοῦτο ὡσαύτως ἐργάσηται, καθαίρεσθαι μὲν τοὺς αὐτοὺς καθαρμούς, τριετεῖς δὲ ἀπενιαυτήσεις διατελεῖν. κατελθὼν δὲ τι τοιοῦτον δράσας, τοῖς αὑτοῦ παισὶν ἱερῶν μὴ κοινωνείτω μηδὲ ὁμοτράπεζος γιγνέσθω ποτέ· ἀπειθῶν δὲ γεννήτωρ γεννηθεὶς ἀσεβείας αὖ ὑπόδικος γιγνέσθω τῷ ἐθέλοντι. καὶ ἐὰν ἀδελφὸς ἀδελφὸν ἀδελφήν, ἀδελφὴ ἀδελφὸν ἀδελφὴν θυμῷ κτείνῃ, τὰ μὲν τῶν καθαρμῶν καὶ ἀπενιαυτήσεων ὡσαύτως, καθάπερ εἴρηται τοῖς γονεῦσι καὶ τοῖς ἐκγόνοις, εἰρήσθω δεῖν γίγνεσθαι καὶ τούτοις - ὧν ἀδελφούς τε ἀδελφῶν καὶ γονέας ἐστέρηκε παίδων, τούτοις δὲ συνέστιος αὐτοῖς μηδέποτε γιγνέσθω μηδὲ κοινωνὸς ἱερῶν - ἐὰν δέ τις ἀπειθῇ, [9,868] et ceux-ci devront s'en tenir à l'arrêt de ces magistrats. Si plus tard, après leur retour, l'un ou l'autre, cédant à la colère, commet le même crime, il sera banni à perpétuité, et, s'il revient, il sera traité comme l'est en pareil cas l'étranger. Quiconque aura tué un esclave à lui n'aura qu'à se purifier ; mais si, dans un mouvement de colère, il a tué l'esclave d'un autre, il paiera au propriétaire le double du dommage. Si un meurtrier, quel qu'il soit, n'obéit pas à la loi, et, avant d'être purifié, souille de sa présence la place publique, les jeux et les lieux sacrés, le premier venu pourra le citer en justice, ainsi que le parent du mort qui l'aura laissé faire , et les contraindre à payer le double de l'amende et à s'acquitter des autres réparations, et il prendra l'amende pour lui conformément à la loi. Si un esclave, dans un transport de colère, tue son maître, que les parents du mort en usent avec le meurtrier comme ils voudront, mais ne lui laissent jamais la vie : à ce prix ils seront regardés comme purs. Si l'esclave d'un autre, emporté par la colère, tue un homme libre, les maîtres livreront le meurtrier aux parents du mort, qui devront le mettre à mort, mais de la manière qu'il leur plaira. S'il arrive, ce qui peut arriver en effet, mais rarement, qu'un père ou une mère, dans un mouvement de colère, tuent leur fils ou leur fille en les frappant ou de toute autre manière violente, ils seront astreints aux mêmes purifications que les autres meurtriers et de plus à un exil de trois ans. Quand le meurtrier rentrera, la femme devra se séparer de son mari, ou le mari de sa femme ; ils ne s'uniront jamais plus pour avoir des enfants et ne partageront plus le foyer de ceux qu'ils auront privés d'un fils ou d'un frère et ne prendront plus part aux mêmes sacrifices. Quiconque, foulant aux pieds la piété, désobéira à ces prescriptions pourra être accusé d'impiété par le premier venu. Si un mari, égaré par la colère, tue sa femme légitime ou si une femme traite de même son mari, ils feront les purifications ordinaires et se banniront pour trois années consécutives. A son retour, le coupable ne prendra point part aux sacrifices avec ses enfants et ne s'assoiera jamais à leur table. Si le père et l'enfant ne suivent point la loi, le premier venu pourra les citer en justice pour impiété. Si un frère tue son frère ou sa soeur, ou si une soeur tue son frère ou sa soeur dans un mouvement de colère, ils devront se soumettre aux mêmes purifications et au même exil que les parents meurtriers de leurs enfants ; ils n'habiteront jamais sous le même toit et n'assisteront point aux mêmes sacrifices que ceux qu'ils ont privés d'un père ou d'un fils. S'ils n'obéissent pas,


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Dernière mise à jour : 12/04/2007