HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre VI

Page 775

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[6,775] ὅσα δὲ προτέλεια γάμων τις ἄλλη περὶ τὰ τοιαῦτα (775a) ἱερουργία μελλόντων γιγνομένων γεγονότων προσήκουσά ἐστιν τελεῖσθαι, τοὺς ἐξηγητὰς ἐρωτῶντα χρὴ καὶ πειθόμενον ἐκείνοις ἕκαστον ἡγεῖσθαι πάντα ἑαυτῷ μετρίως γίγνεσθαι. CHAPITRE XVIII. περὶ δὲ τῶν ἑστιάσεων, φίλους μὲν χρὴ καὶ φίλας μὴ πλείους πέντε ἑκατέρων συγκαλεῖν, συγγενῶν δὲ καὶ οἰκείων ὡσαύτως τοσούτους ἄλλους ἑκατέρων· ἀνάλωμα δὲ μὴ γίγνεσθαι πλέον κατὰ τὴν οὐσίαν μηδενί, τῷ μὲν εἰς χρήματα μεγίστῳ μνᾶν, τῷ δ' ἥμισυ τοῦ τοσούτου, τῷ δ' (775b) ἐφεξῆς οὕτω, καθάπερ ὑποβέβηκεν ἑκάστῳ τὸ τίμημα. καὶ τὸν μὲν πειθόμενον τῷ νόμῳ ἐπαινεῖν χρὴ πάντας, τὸν δὲ ἀπειθοῦντα κολαζόντων οἱ νομοφύλακες ὡς ἀπειρόκαλόν τε ὄντα καὶ ἀπαίδευτον τῶν περὶ τὰς νυμφικὰς μούσας νόμων. πίνειν δὲ εἰς μέθην οὔτε ἄλλοθί που πρέπει, πλὴν ἐν ταῖς τοῦ τὸν οἶνον δόντος θεοῦ ἑορταῖς, οὐδ' ἀσφαλές, οὔτ' οὖν δὴ περὶ γάμους ἐσπουδακότα, ἐν οἷς ἔμφρονα μάλιστα εἶναι πρέπει (775c) νύμφην καὶ νυμφίον μεταβολὴν οὐ σμικρὰν βίου μεταλλάττοντας, ἅμα δὲ καὶ τὸ γεννώμενον ὅπως ὅτι μάλιστα ἐξ ἐμφρόνων ἀεὶ γίγνηται· σχεδὸν γὰρ ἄδηλον ὁποία νὺξ φῶς αὐτὸ γεννήσει μετὰ θεοῦ. καὶ πρὸς τούτοις δεῖ μὴ τῶν σωμάτων διακεχυμένων ὑπὸ μέθης γίγνεσθαι τὴν παιδουργίαν, ἀλλ' εὐπαγὲς ἀπλανὲς ἡσυχαῖόν τε ἐν μοίρᾳ συνίστασθαι τὸ φυόμενον. δὲ διῳνωμένος αὐτός τε φέρεται πάντῃ καὶ (775d) φέρει, λυττῶν κατά τε σῶμα καὶ ψυχήν· σπείρειν οὖν παράφορος ἅμα καὶ κακὸς μεθύων, ὥστ' ἀνώμαλα καὶ ἄπιστα καὶ οὐδὲν εὐθύπορον ἦθος οὐδὲ σῶμα ἐκ τῶν εἰκότων γεννῴη ποτ' ἄν. διὸ μᾶλλον μὲν ὅλον τὸν ἐνιαυτὸν καὶ βίον χρή, μάλιστα δὲ ὁπόσον ἂν γεννᾷ χρόνον, εὐλαβεῖσθαι καὶ μὴ πράττειν μήτε ὅσα νοσώδη ἑκόντα εἶναι μήτε ὅσα ὕβρεως ἀδικίας ἐχόμενα - εἰς γὰρ τὰς τῶν γεννωμένων ψυχὰς καὶ σώματα ἀναγκαῖον ἐξομοργνύμενον ἐκτυποῦσθαι καὶ τίκτειν (775e) πάντῃ φαυλότερα - διαφερόντως δὲ ἐκείνην τὴν ἡμέραν καὶ νύκτα ἀπέχεσθαι τῶν περὶ τὰ τοιαῦτα· ἀρχὴ γὰρ καὶ θεὸς ἐν ἀνθρώποις ἱδρυμένη σῴζει πάντα, τιμῆς ἐὰν τῆς προσηκούσης αὐτῇ παρ' ἑκάστου τῶν χρωμένων λαγχάνῃ. [6,775] Quant aux cérémonies préliminaires et à toutes celles qui doivent précéder, accompagner ou suivre le mariage, chacun devra consulter les interprètes de la religion et se persuader qu'en les écoutant il ne peut que bien faire. CHAPITRE XVIII. Au repas de noces, on ne devra pas inviter plus de cinq amis et amies de chaque côté et juste autant de parents et d'alliés aussi de chaque côté. Personne n'aura le droit de dépenser au-delà de sa fortune, c'est-à-dire une mine pour ceux de la classe la plus riche, une demie pour ceux de la classe suivante, et ainsi de suite à mesure que le cens diminue. Tout le monde sera tenu de louer ceux qui obéiront à la loi ; ceux qui n'obéiront pas seront punis par les gardiens des lois, comme n'ayant aucune idée des bienséances et des lois établies par les Muses qui président aux mariages. Outre qu'il est indécent de boire jusqu'à s'enivrer, si ce n'est dans les fêtes du dieu qui nous a donné le vin, cela est encore dangereux, quand on songe au mariage, où il convient que l'époux et l'épouse gardent particulièrement leur sang-froid dans un si grand changement de vie. De plus, il est très important que les enfants naissent toujours de parents maîtres de leur raison ; car on ne peut guère deviner dans quelle nuit ou quel jour l'enfant sera conçu avec la coopération de Dieu. En outre il ne faut pas faire d'enfants, quand le corps est énervé par l'ivresse, si l'on veut que le fœtus soit solide, stable et tranquille comme il convient. L'homme qui s'est enivré, en proie à la rage dans son corps et dans son âme, est emporté dans tous les sens et entraîne les autres avec lui. Ainsi vacillant, il est mal propre à engendrer : il n'aura vraisemblablement que des enfants mal équilibrés, qui ne seront ni solides ni droits, soit d'esprit, soit de corps. En conséquence, il faut pendant toute l'année et pendant la vie, surtout au moment de la procréation, se tenir bien sur ses gardes, ne rien faire volontairement de malsain ni rien qui tienne de la violence et de l'injustice, parce que c'est une nécessité qu'on reproduise et qu'on imprime ces défauts dans l'âme et le corps des enfants et qu'on engendre des êtres de tout point inférieurs. Mais c'est, surtout le jour et la nuit des noces qu'il faut s'abstenir de ces sortes d'excès. Et en effet le commencement est comme une divinité qui a son temple parmi les hommes et qui fait tout réussir, quand on lui rend les honneurs qui lui sont dus.


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Dernière mise à jour : 1/03/2007