HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre VI

Page 774

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[6,774] καταλείποντα ἀεὶ τῷ (774a) θεῷ ὑπηρέτας ἀνθ' αὑτοῦ παραδιδόναι. πάντα οὖν ταῦτα καὶ ἔτι πλείω τις ἂν εἴποι περὶ γάμων, ὡς χρὴ γαμεῖν, προοιμιαζόμενος ὀρθῶς· ἂν δ' ἄρα τις μὴ πείθηται ἑκών, ἀλλότριον δὲ αὑτὸν καὶ ἀκοινώνητον ἐν τῇ πόλει ἔχῃ καὶ ἄγαμος ὢν γένηται πεντεκαιτριακοντούτης, ζημιούσθω κατ' ἐνιαυτὸν ἕκαστον, μέγιστον μὲν τίμημα κεκτημένος ἑκατὸν δραχμαῖς, δὲ τὸ δεύτερον ἑβδομήκοντα, τρίτον δὲ ἑξήκοντα, δὲ τὸ τέταρτον τριάκοντα. τοῦτο δ' ἔστω τῆς Ἥρας (774b) ἱερόν. δὲ μὴ ἐκτίνων κατ' ἐνιαυτὸν δεκαπλάσιον ὀφειλέτω· πραττέσθω δὲ ταμίας τῆς θεοῦ, μὴ ἐκπράξας δὲ αὐτὸς ὀφειλέτω καὶ ἐν ταῖς εὐθύναις τοῦ τοιούτου λόγον ὑπεχέτω πᾶς. εἰς μὲν οὖν χρήματα μὴ 'θέλων γαμεῖν ταῦτα ζημιούσθω, τιμῆς δὲ παρὰ τῶν νεωτέρων ἄτιμος πάσης ἔστω, καὶ μηδεὶς ὑπακουέτω μηδὲν αὐτῷ ἑκὼν τῶν νέων· ἐὰν δὲ κολάζειν τινὰ ἐπιχειρῇ, πᾶς τῷ ἀδικουμένῳ βοηθείτω καὶ (774c) ἀμυνέτω, μὴ βοηθῶν δὲ παραγενόμενος δειλός τε ἅμα καὶ κακὸς ὑπὸ τοῦ νόμου πολίτης εἶναι λεγέσθω. περὶ δὲ προικὸς εἴρηται μὲν καὶ πρότερον, εἰρήσθω δὲ πάλιν ὡς ἴσα ἀντὶ ἴσων ἐστὶν τὸ μήτε λαμβάνοντι μήτ' ἐκδιδόντι διὰ χρημάτων ἀπορίαν γηράσκειν τοὺς πένητας· τὰ γὰρ ἀναγκαῖα ὑπάρχοντά ἐστι πᾶσι τῶν ἐν ταύτῃ τῇ πόλει, ὕβρις δὲ ἧττον γυναιξὶ καὶ δουλεία ταπεινὴ καὶ ἀνελεύθερος (774d) διὰ χρήματα τοῖς γήμασι γίγνοιτο ἄν. καὶ μὲν πειθόμενος ἓν τῶν καλῶν δρῴη τοῦτ' ἄν· δὲ μὴ πειθόμενος διδοὺς λαμβάνων πλέον πεντήκοντα ἄξια δραχμῶν ἐσθῆτος χάριν, δὲ μνᾶς, δὲ τριῶν ἡμιμναίων, δὲ δυοῖν μναῖν, τὸ μέγιστον τίμημα κεκτημένος, ὀφειλέτω μὲν τῷ δημοσίῳ τοσοῦτον ἕτερον, τὸ δὲ δοθὲν ληφθὲν ἱερὸν ἔστω τῆς Ἥρας τε καὶ τοῦ Διός, πραττόντων δὲ οἱ ταμίαι τούτοιν (774e) τοῖν θεοῖν, καθάπερ ἐρρήθη τῶν μὴ γαμούντων πέρι τοὺς ταμίας ἐκπράττειν ἑκάστοτε τοὺς τῆς Ἥρας παρ' αὑτῶν ἑκάστους τὴν ζημίαν ἐκτίνειν. ἐγγύην δὲ εἶναι κυρίαν πατρὸς μὲν πρῶτον, δευτέραν πάππου, τρίτην δὲ ἀδελφῶν ὁμοπατρίων, ἐὰν δὲ μηδὲ εἷς τούτων, τὴν πρὸς μητρὸς μετὰ τοῦτο εἶναι κυρίαν ὡσαύτως· ἐὰν δ' ἄρα τύχη τις ἀήθης συμβαίνῃ, τοὺς ἐγγύτατα γένους ἀεὶ κυρίους εἶναι μετὰ τῶν ἐπιτρόπων. [6,774] en laissant après lui une postérité qui le remplace dans le service des dieux. Tout ce que je viens de dire sur la nécessité du mariage, sans parler de bien d'autres choses qu'on pourrait y ajouter, n'est que le prélude qui convient au sujet. Si quelqu'un refuse de nous écouter et se comporte dans la cité comme un étranger et un être insociable et n'est pas marié à trente-cinq ans, il payera chaque année une amende de cent drachmes, s'il est de la première classe ; de soixante-dix, s'il est de la seconde ; de soixante, s'il est de la troisième, et de trente, s'il est de la quatrième. Cet argent sera consacré à Héra. S'il ne paie pas exactement chaque année, il sera condamné au décuple. Le trésorier de la déesse sera chargé de le percevoir ; s'il ne le fait pas, il le paiera de ses deniers, et chaque trésorier devra rendre ses comptes à ce sujet. Telle est l'amende pécuniaire dont on punira celui qui refuse de se marier. A l'égard des honneurs, il n'en recevra aucun de la part des gens plus jeunes que lui; aucun ne lui accordera de lui-même la moindre déférence ; et, s'il s'avisait de vouloir châtier quelqu'un, quiconque sera présent sera tenu de se porter au secours de celui qu'il maltraite et de le défendre, sans quoi la loi le notera comme un lâche et un mauvais citoyen. Quant à la dot, il en a déjà été question ; mais répétons qu'en ne recevant qu'autant qu'on donne et en ne donnant qu'autant qu'on reçoit, les pauvres ne vieilliront pas dans l'indigence faute d'argent ; car tous ceux qui vivent dans notre État ont de quoi subsister. L'absence de dot rendrait les femmes moins insolentes et la soumission de ceux qui les ont épousées pour leur argent serait moins humble et moins servile. Celui qui nous écoutera pourra se vanter de s'être conduit noblement. Mais celui qui ne nous écoutera pas, soit qu'il donne ou reçoive pour la toilette de la future une valeur de plus de cinquante drachmes pour la dernière classe, de plus d'une mine pour la troisième, de plus d'une mine et demie pour la deuxième et de plus de deux mines pour la plus haute classe, versera deux fois autant au trésor public, et ce qui aura été donné ou reçu sera consacré à Héra et à Zeus. Les trésoriers de ces deux dieux en feront le recouvrement, comme nous avons dit à propos des célibataires que les trésoriers d'Héra les mettraient à l'amende ou la paieraient eux-mêmes de leur argent. Le droit de fiancer les époux futurs appartiendra premièrement au père, en second lieu au grand-père, en troisième lieu aux frères nés du même père ; à défaut de ceux-là, c'est à la mère que reviendra ce droit ; et si par un accident extraordinaire, on avait perdu tous ses parents, c'est les alliés les plus proches avec les tuteurs qui l'exerceront.


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Dernière mise à jour : 1/03/2007