[6,764] (764a) ὁ δὲ μὴ 'θέλων, ἐὰν εἰσαγγελθῇ πρὸς τοὺς ἄρχοντας,
ζημιούσθω πεντήκοντα δραχμαῖς πρὸς τῷ κακὸς εἶναι δοκεῖν.
ἴτω δ' εἰς ἐκκλησίαν καὶ τὸν κοινὸν σύλλογον ὁ βουλόμενος,
ἐπάναγκες δ' ἔστω τῷ τῶν δευτέρων καὶ πρώτων τιμημάτων,
δέκα δραχμαῖς ζημιουμένῳ ἐὰν μὴ παρὼν ἐξετάζηται τοῖς
συλλόγοις· τρίτῳ δὲ τιμήματι καὶ τῷ τετάρτῳ μὴ ἐπάναγκες,
ἀλλὰ ἀζήμιος ἀφείσθω, ἐὰν μή τι παραγγείλωσιν οἱ ἄρχοντες
(764b) πᾶσιν ἔκ τινος ἀνάγκης συνιέναι. τοὺς δὲ δὴ
ἀγορανόμους τὸν περὶ τὴν ἀγορὰν κόσμον διαταχθέντα ὑπὸ
νόμων φυλάττειν, καὶ ἱερῶν καὶ κρηνῶν ἐπιμελεῖσθαι τῶν κατ'
ἀγοράν, ὅπως μηδὲν ἀδικῇ μηδείς, τὸν ἀδικοῦντα δὲ κολάζειν,
πληγαῖς μὲν καὶ δεσμοῖς δοῦλον καὶ ξένον, ἐὰν δ' ἐπιχώριος ὤν
τις περὶ τὰ τοιαῦτα ἀκοσμῇ, μέχρι μὲν ἑκατὸν δραχμῶν
νομίσματος αὐτοὺς εἶναι κυρίους διαδικάζοντας, μέχρι δὲ
διπλασίου (764c) τούτου κοινῇ μετὰ ἀστυνόμων ζημιοῦν
δικάζοντας τῷ ἀδικοῦντι. τὰ αὐτὰ δὲ καὶ ἀστυνόμοις ἔστω
ζημιώματά τε καὶ κολάσεις ἐν τῇ ἑαυτῶν ἀρχῇ, μέχρι μὲν μνᾶς
αὐτοὺς ζημιοῦντας, τὴν διπλασίαν δὲ μετὰ ἀγορανόμων.
CHAPITRE XI.
μουσικῆς δὲ τὸ μετὰ τοῦτο καὶ γυμναστικῆς ἄρχοντας
καθίστασθαι πρέπον ἂν εἴη, διττοὺς ἑκατέρων, τοὺς μὲν
παιδείας αὐτῶν ἕνεκα, τοὺς δὲ ἀγωνιστικῆς. παιδείας μὲν
βούλεται λέγειν ὁ νόμος γυμνασίων καὶ διδασκαλείων
ἐπιμελητὰς (764d) κόσμου καὶ παιδεύσεως ἅμα καὶ τῆς περὶ
ταῦτα ἐπιμελείας τῶν φοιτήσεών τε πέρι καὶ οἰκήσεων ἀρρένων
καὶ θηλειῶν κορῶν, ἀγωνίας δέ, ἔν τε τοῖς γυμνικοῖς καὶ περὶ
τὴν μουσικὴν ἀθλοθέτας ἀθληταῖς, διττοὺς αὖ τούτους, περὶ
μουσικὴν μὲν ἑτέρους, περὶ ἀγωνίαν δ' ἄλλους. ἀγωνιστικῆς
μὲν οὖν ἀνθρώπων τε καὶ ἵππων τοὺς αὐτούς, μουσικῆς δὲ
ἑτέρους μὲν τοὺς περὶ μονῳδίαν τε καὶ μιμητικήν, οἷον (764e)
ῥαψῳδῶν καὶ κιθαρῳδῶν καὶ αὐλητῶν καὶ πάντων τῶν
τοιούτων ἀθλοθέτας ἑτέρους πρέπον ἂν εἴη γίγνεσθαι, τῶν δὲ
περὶ χορῳδίαν ἄλλους. πρῶτον δὴ περὶ τὴν τῶν χορῶν παιδιὰν
παίδων τε καὶ ἀνδρῶν καὶ θηλειῶν κορῶν ἐν ὀρχήσεσι καὶ τῇ
τάξει τῇ ἁπάσῃ γιγνομένῃ μουσικῇ τοὺς ἄρχοντας αἱρεῖσθαί
που χρεών· ἱκανὸς δὲ εἷς ἄρχων αὐτοῖς,
| [6,764] S'il refuse et qu'il soit dénoncé aux magistrats, il sera
puni d'une amende de cinquante drachmes, et il sera en
outre réputé mauvais citoyen.
Prendra qui voudra part à l'assemblée du peuple
et aux réunions communes. Les citoyens de la
deuxième et de la première classe y seront forcés,
sous peine d'une amende de dix drachmes, si l'on
reconnaît qu'ils n'assistent pas aux réunions ; mais
ceux de la troisième et de la quatrième classe n'y
seront pas astreints et seront exemptés de
l'amende, à moins que les magistrats, sous le
coup de quelque nécessité, n'aient fait passer à
tout le monde l'ordre de se réunir. Les
agoranomes feront observer sur le marché l'ordre
établi par les lois ; ils veilleront sur les temples et
les fontaines qui sont sur la place publique, afin
qu'on n'y fasse aucun dommage. Si quelqu'un en
fait, ils le puniront en le faisant battre de verges, si
c'est un esclave ou un étranger. Si l'auteur de la
dégradation est un homme du pays, ils seront
habilités à le juger et à lui infliger une amende qui
pourra monter jusqu'à cent drachmes; si elle
monte au double, ils s'adjoindront les astynomes
pour juger et punir le délinquant. Les astynomes
disposeront dans leur charge des mêmes
amendes et des mêmes punitions : pour une
amende qui s'élèvera jusqu'à une mine, ils
jugeront eux-mêmes; pour une amende qui ira au
double, avec les agoranomes.
CHAPITRE XI.
Il conviendrait après cela d'instituer des magistrats
pour la musique et la gymnastique, deux pour
chacune d'elles, les uns pour instruire les citoyens,
les autres poux les exercer à la lutte. Par les
premiers, la loi entend ceux qui dans les
gymnases et les écoles veillent à l'ordre et à
l'instruction et qui, à ce propos, prennent soin que
les écoliers des deux sexes fréquentent l'école et y
trouvent un logement convenable. Par les
seconds, la loi entend ceux qui président aux
concours de gymnastique et de musique. Ils seront
de deux sortes, les uns pour la musique, les
autres pour la lutte. La lutte soit entre hommes,
soit entre chevaux, aura les mêmes présidents ;
mais pour la musique, ils seront différents ; il y
aura lieu d'en instituer pour la monodie et
pour le chant imitatif, par exemple des rhapsodes,
des joueurs de cithare, des flûtistes, et d'autres
artistes du même genre ; et d'autres pour les
chants des chœurs. D'abord en ce qui concerne le
divertissement des chœurs composés d'enfants,
d'hommes et de jeunes filles, il faut élire des
citoyens pour présider aux danses et à toute
l'ordonnance musicale. Un seul suffira pour cela ;
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