[6,765] (765a) μὴ ἔλαττον τετταράκοντα γεγονὼς ἐτῶν. ἱκανὸς δὲ καὶ
περὶ μονῳδίαν εἷς, μὴ ἔλαττον ἢ τριάκοντα γεγονὼς ἐτῶν, εἰσαγωγεύς τε
εἶναι καὶ τοῖς ἁμιλλωμένοις τὴν διάκρισιν ἱκανῶς ἀποδιδούς. τὸν δὴ
χορῶν ἄρχοντα καὶ διαθετῆρα αἱρεῖσθαι χρὴ τοιόνδε τινὰ
τρόπον. ὅσοι μὲν φιλοφρόνως ἐσχήκασι περὶ τὰ τοιαῦτα, εἰς τὸν
σύλλογον ἴτωσαν, ἐπιζήμιοι ἐὰν μὴ ἴωσιν--τούτου δὲ οἱ
νομοφύλακες κριταί--τοῖς δ' ἄλλοις, ἐὰν μὴ βούλωνται, μηδὲν
ἐπάναγκες ἔστω. καὶ (765b) τὴν προβολὴν δὴ τὸν αἱρούμενον ἐκ
τῶν ἐμπείρων ποιητέον, ἔν τε τῇ δοκιμασίᾳ κατηγόρημα ἓν
τοῦτ' ἔστω καὶ ἀπηγόρημα, τῶν μὲν ὡς ἄπειρος ὁ λαχών, τῶν δ'
ὡς ἔμπειρος· ὃς δ' ἂν εἷς ἐκ προχειροτονηθέντων δέκα λάχῃ,
δοκιμασθείς, τὸν ἐνιαυτὸν τῶν χορῶν ἀρχέτω κατὰ νόμον.
κατὰ ταὐτὰ δὲ τούτοις καὶ ταύτῃ ὁ λαχὼν τὸν ἐνιαυτὸν ἐκεῖνον
τῶν ἀφικομένων εἰς κρίσιν μονῳδιῶν τε καὶ συναυλιῶν ἀρχέτω,
εἰς (765c) τοὺς κριτὰς ἀποδιδοὺς ὁ λαχὼν τὴν κρίσιν. μετὰ δὲ
ταῦτα χρεὼν ἀγωνίας ἀθλοθέτας αἱρεῖσθαι τῆς περὶ τὰ
γυμνάσια ἵππων τε καὶ ἀνθρώπων ἐκ τῶν τρίτων τε καὶ ἔτι τῶν
δευτέρων τιμημάτων· εἰς δὲ τὴν αἵρεσιν ἔστω μὲν ἐπάναγκες
τοῖς τρισὶν (καὶ) πορεύεσθαι τιμήμασι, τὸ σμικρότατον δὲ
ἀζήμιον ἀφείσθω. τρεῖς δ' ἔστωσαν οἱ λαχόντες, τῶν
προχειροτονηθέντων μὲν εἴκοσι, λαχόντων δὲ ἐκ τῶν εἴκοσι
τριῶν, οὓς ἂν καὶ ψῆφος ἡ τῶν δοκιμαζόντων δοκιμάσῃ· ἐὰν
(765d) δέ τις ἀποδοκιμασθῇ καθ' ἡντιναοῦν ἀρχῆς λῆξιν καὶ
κρίσιν, ἄλλους ἀνθαιρεῖσθαι κατὰ ταὐτὰ καὶ τὴν δοκιμασίαν
ὡσαύτως αὐτῶν πέρι ποιεῖσθαι.
CHAPITRE XII.
λοιπὸς δὲ ἄρχων περὶ τὰ προειρημένα ἡμῖν ὁ τῆς παιδείας
ἐπιμελητὴς πάσης θηλειῶν τε καὶ ἀρρένων. εἷς μὲν δὴ καὶ ὁ
τούτων ἄρξων ἔστω κατὰ νόμους, ἐτῶν μὲν γεγονὼς μὴ
ἔλαττον ἢ πεντήκοντα, παίδων δὲ γνησίων πατήρ, μάλιστα μὲν
ὑέων καὶ θυγατέρων, εἰ δὲ μή, θάτερα· διανοηθήτω (765e) δὲ
αὐτός τε ὁ προκριθεὶς καὶ ὁ προκρίνων ὡς οὖσαν ταύτην τὴν
ἀρχὴν τῶν ἐν τῇ πόλει ἀκροτάτων ἀρχῶν πολὺ μεγίστην.
παντὸς γὰρ δὴ φυτοῦ ἡ πρώτη βλάστη καλῶς ὁρμηθεῖσα, πρὸς
ἀρετὴν τῆς αὑτοῦ φύσεως κυριωτάτη τέλος ἐπιθεῖναι τὸ πρόσφορον,
| [6,765] il ne devra pas avoir moins de quarante ans. Un
seul suffira de même, pour la monodie ; il ne devra
pas avoir moins de trente ans ; il introduira les concurrents
et prononcera entre eux le jugement qui convient.
Quant au président et à l'organisateur des chœurs,
il faut le choisir de la manière suivante. Tous ceux
qui ont du goût pour ces sortes de choses se
réuniront en assemblée et seront mis à l'amende
s'ils n'y viennent pas ; les gardiens des lois
connaîtront de cette affaire ; pour les autres, s'ils
refusent de venir, on ne les y forcera pas.
L'électeur choisira son candidat parmi les habiles,
et, quand on examinera ce candidat, on ne fera
pas valoir d'autre raison pour le rejeter ou
l'admettre que son habileté ou son incapacité, sur
dix candidats choisis au préalable, on en prendra
un qui, après avoir subi l'épreuve, présidera aux
chœurs pendant une année selon la loi. Il en sera
exactement de même pour celui que le sort aura
désigné pour cette année parmi ceux qui se seront
présentés pour juger des monodies et des
concerts d'instruments ; il présidera les juges à qui
il remettra la décision. Il faut ensuite élire dans la
troisième et dans la deuxième classes des arbitres
qui président aux exercices gymniques, tant
d'hommes que de chevaux. Les trois premières
classes seront forcées de venir voter : la plus
petite pourra s'en dispenser, sans être soumise à
une amende. Sur les vingt candidats qui auront
été élus d'abord, on en choisira trois qui seront
nommés, si le vote des examinateurs ratifie leur
élection. Si quelqu'un est refusé à l'épreuve pour
quelque fonction et quelque jugement que ce soit,
on en choisira d'autres suivant les mêmes formes
et on les soumettra de même à l'examen.
CHAPITRE XII.
Des magistratures dont nous avons parlé plus
haut, il nous reste l'intendance générale de
l'éducation des deux sexes. La loi veut qu'un seul
magistrat en soit chargé, qui devra être âgé d'au
moins cinquante ans, sera père d'enfants
légitimes, autant que possible des deux sexes, en
tout cas de l'un ou de l'autre. Que celui qui e aura
été choisi et celui qui l'aura choisi se mettent bien
dans l'esprit que, parmi les plus hautes charges de
l'État, celle-ci est de beaucoup la plus importante.
Prenez la bouture naissante d'une plante
quelconque, si vous la dirigez convenablement
pour développer ses qualités naturelles, elle
deviendra souverainement fertile en fruits.
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