HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Les lois, livre VI

Page 766

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[6,766] τῶν τε ἄλλων φυτῶν καὶ τῶν ζῴων ἡμέρων (766a) καὶ ἀγρίων καὶ ἀνθρώπων· ἄνθρωπος δέ, ὥς φαμεν, ἥμερον, ὅμως μὴν παιδείας μὲν ὀρθῆς τυχὸν καὶ φύσεως εὐτυχοῦς, θειότατον ἡμερώτατόν τε ζῷον γίγνεσθαι φιλεῖ, μὴ ἱκανῶς δὲ μὴ καλῶς τραφὲν ἀγριώτατον, ὁπόσα φύει γῆ. ὧν ἕνεκα οὐ δεύτερον οὐδὲ πάρεργον δεῖ τὴν παίδων τροφὴν τὸν νομοθέτην ἐᾶν γίγνεσθαι, πρῶτον δὲ ἄρξασθαι χρεὼν τὸν μέλλοντα αὐτῶν ἐπιμελήσεσθαι καλῶς αἱρεθῆναι, τῶν ἐν τῇ πόλει ὃς ἂν ἄριστος εἰς πάντα , τοῦτον κατὰ δύναμιν ὅτι (766b) μάλιστα αὐτοῖς καθιστάντα προστάττειν ἐπιμελητήν. αἱ πᾶσαι τοίνυν ἀρχαὶ πλὴν βουλῆς καὶ πρυτάνεων εἰς τὸ τοῦ Ἀπόλλωνος ἱερὸν ἐλθοῦσαι φερόντων ψῆφον κρύβδην, τῶν νομοφυλάκων ὅντιν' ἂν ἕκαστος ἡγῆται κάλλιστ' ἂν τῶν περὶ παιδείαν ἄρξαι γενομένων· δ' ἂν πλεῖσται ψῆφοι συμβῶσιν, δοκιμασθεὶς ὑπὸ τῶν ἄλλων ἀρχόντων τῶν ἑλομένων, πλὴν νομοφυλάκων, ἀρχέτω ἔτη πέντε, ἕκτῳ δὲ κατὰ (766c) ταὐτὰ ἄλλον ἐπὶ ταύτην τὴν ἀρχὴν αἱρεῖσθαι. ἐὰν δέ τις δημοσίαν ἀρχὴν ἄρχων ἀποθάνῃ πρὶν ἐξήκειν αὐτῷ τὴν ἀρχὴν πλεῖον τριάκοντα ἐπιδεομένην ἡμερῶν, τὸν αὐτὸν τρόπον ἐπὶ τὴν ἀρχὴν ἄλλον καθιστάναι οἷς ἦν τοῦτο προσηκόντως μέλον. καὶ ἐὰν ὀρφανῶν ἐπίτροπος τελευτήσῃ τις, οἱ προσήκοντες καὶ ἐπιδημοῦντες πρὸς πατρὸς καὶ μητρὸς μέχρι ἀνεψιῶν παίδων ἄλλον καθιστάντων (766d) ἐντὸς δέκα ἡμερῶν, ζημιούσθων ἕκαστος δραχμῇ τῆς ἡμέρας, μέχριπερ ἂν τοῖς παισὶν καταστήσωσι τὸν ἐπίτροπον. CHAPITRE XIII. πᾶσα δὲ δήπου πόλις ἄπολις ἂν γίγνοιτο, ἐν δικαστήρια μὴ καθεστῶτα εἴη κατὰ τρόπον· ἄφωνος δ' αὖ δικαστὴς ἡμῖν καὶ μὴ πλείω τῶν ἀντιδίκων ἐν ταῖς ἀνακρίσεσι φθεγγόμενος, καθάπερ ἐν ταῖς διαίταις, οὐκ ἄν ποτε ἱκανὸς γένοιτο περὶ τὴν τῶν δικαίων κρίσιν· ὧν ἕνεκα οὔτε πολλοὺς ὄντας ῥᾴδιον εὖ δικάζειν οὔτε ὀλίγους φαύλους. σαφὲς δὲ ἀεὶ τὸ (766e) ἀμφισβητούμενον χρεὼν γίγνεσθαι παρ' ἑκατέρων, δὲ χρόνος ἅμα καὶ τὸ βραδὺ τό τε πολλάκις ἀνακρίνειν πρὸς τὸ φανερὰν γίγνεσθαι τὴν ἀμφισβήτησιν σύμφορον. ὧν ἕνεκα πρῶτον μὲν εἰς γείτονας ἰέναι χρὴ τοὺς ἐπικαλοῦντας ἀλλήλοις καὶ τοὺς φίλους τε καὶ συνειδότας [6,766] Il en est de même de tous les arbres, des animaux domestiques ou sauvages et des hommes. Nous disons bien que l'homme est un être doux ; cependant, quand il a reçu une bonne éducation et qu'il est doué d'un heureux naturel, il devient ordinairement le plus divin et le plus doux des animaux ; si, au contraire, il a reçu une éducation insuffisante ou défectueuse, il devient le plus sauvage des êtres que produit la terre. C'est pourquoi le législateur ne doit pas regarder l'éducation des enfants comme une chose secondaire ou accessoire ; il faut au contraire que celui qui veut s'en occuper comme il convient commence par faire élire parmi les citoyens celui qui est le plus parfait sous tous les rapports : c'est cet homme-là qu'il doit mettre tous ses soins à placer à la tête de l'éducation de la jeunesse. En conséquence, tous les magistrats, sauf les sénateurs et les prytanes, se rendront dans le temple d'Apollon et choisiront au scrutin secret celui des gardiens des lois qu'ils jugeront le plus capable de veiller à l'éducation. Celui qui aura obtenu le plus de voix, après avoir été examiné par les magistrats qui l'auront élu, à l'exception des gardiens des lois, exercera sa charge pendant cinq ans ; la sixième année, on en élira un autre dans les mêmes formes pour remplir la même fonction. Si un fonctionnaire public vient à mourir plus de trente jours avant l'expiration de sa charge, ceux que ce soin regarde en éliront un autre à sa place dans les mêmes formes. De même, si un orphelin vient à perdre son tuteur, ses proches et ses parents du côté de son père et de sa mère jusqu'aux enfants de ses cousins germains, qui seront présents dans la ville, en éliront un autre dans les dix jours, ou chacun d'eux payera une drachme d'amende par jour, jusqu'à ce qu'ils aient constitué un tuteur à l'enfant. CHAPITRE XIII. Un État n'est pas un État, si les tribunaux n'y ont pas été organisés comme il faut. De plus, un juge muet et qui dans une enquête n'en dit pas plus que les parties, comme il arrive dans les arbitrages, ne sera jamais capable de rendre la justice, d'où il suit qu'il n'est pas facile de bien juger, si l'on est nombreux, ou en petit nombre, mais sans compétence. Il faut en effet que le point en litige soit bien éclairci des deux côtés, et c'est le temps, la lenteur, les questions multipliées qui servent à la fois à faire l'évidence sur la contestation. Aussi faut-il que ceux qui s'appellent en justice s'adressent au préalable à leurs voisins, à leurs amis


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Dernière mise à jour : 1/03/2007